Connaissez vous la Corée ?

©

GASTRONOMIEBanchans : Les incontournables de la cuisine coréenne

04/09/2024

Ne soyez pas surpris lorsque vous entrez dans un restaurant coréen et que le serveur vous apporte une multitude de petites assiettes colorées, même sans les avoir commandées : c'est le Banchan, le cœur de la cuisine coréenne. Connaissez-vous l'histoire qui se ...

Lire l'article

Ne soyez pas surpris lorsque vous entrez dans un restaurant coréen et que le serveur vous apporte une multitude de petites assiettes colorées, même sans les avoir commandées : c'est le Banchan, le cœur de la cuisine coréenne. Connaissez-vous l'histoire qui se cache derrière ces nombreux petits plats ?

Comment les Banchans sont-ils apparus ?

Banchan - Les accompagnements coréens

De nombreuses histoires racontent que le Banchan est apparu dès la période des Trois Royaumes ! Certains affirment que cela est dû aux restrictions sur la consommation de viande imposées par le bouddhisme, la religion dominante à l'époque en Corée du Sud, tandis que d'autres évoquent simplement la rareté de la viande. Quoi qu'il en soit, il est indéniable que cette période a vu l'émergence d'une grande variété de plats à base de légumes.

Ce n'est qu'après la guerre contre les Mongols que la consommation de viande a progressivement gagné en popularité en Corée du Sud. Cependant, loin de faire disparaître le Banchan, cette évolution l'a rendu de plus en plus diversifié et central dans la cuisine coréenne.

6 faits sur le Banchan

  1. Le Banchan est essentiel : Bien plus qu’un simple apéritif, les Banchans sont considérés comme une composante incontournable des repas coréens.

  2. Une diversité vertigineuse : En Corée du Sud, on dénombre plus de 250 millions de Banchans, dont la majorité est à base de légumes.

  3. Classés par mode de préparation : Les Banchans se déclinent en plusieurs catégories : Namul (à base de légumes marinés), Jorim (plats braisés ou à base de sauce soja), Jeon (frits), et ceux conservés ou fermentés.

  4. Servis en petites portions et renouvelables : Les Banchans sont servis en petites quantités, mais ils peuvent être resservis autant de fois que nécessaire. Pour la plupart des Coréens, "Les Banchans sont gratuits". Ainsi, si un restaurant limite leur quantité, cela peut éveiller la suspicion.

  5. Toujours en nombre impair : Les Coréens pensent qu’un nombre pair d’assiettes porte malheur. La seule exception à cette règle est la cuisine royale coréenne, qui se compose de 12 Banchans.

  6. Plus la position sociale est élevée, plus les Banchans sont variés : Par exemple, le repas d'un roi peut comprendre jusqu'à 100 sortes de Banchans !

Peut-être les connaissez-vous déjà…

Si vous êtes passionné par la cuisine coréenne, vous avez probablement déjà vos Banchans favoris en tête. Sinon, voici quelques Banchans populaires (et faciles à préparer ?).

Quelques Banchans emblématiques de la Corée :

  • Kongnamul muchim (콩나물 무침) : Un des Namuls les plus communs, préparé avec des pousses de soja marinées à l'huile de sésame et d'autres condiments.

  • Nakji-bokkeum (낙지볶음) : Des petits poulpes sautés au Gochujang, une sauce pimentée coréenne.

  • Gamja jorim (감자조림) : Des pommes de terre braisées avec de la sauce soja.

  • Pajeon (파전) : Les fameuses crêpes coréennes à base de farine de riz. Vous pouvez y ajouter les ingrédients de votre choix (par exemple, des ciboulettes). À tester absolument !

  • Kimchi (김치) : Voici le Banchan le plus populaire ! Consultez notre article dédié pour en savoir plus sur ce symbole de la Corée du Sud et découvrez notre recette pour réaliser votre propre Kimchi.

Pour plus d'informations consultez le site internet

Retour à la liste
©

HISTOIRELes Hanja : Héritage et Usage des Caractères Chinois en Corée

22/08/2024

Les Hanja (한자, 漢字) sont les caractères chinois qui ont été intégrés à la langue coréenne depuis des siècles. Ces caractères jouent un rôle crucial dans l'histoire linguistique, culturelle et éducative de la Cor&eacut...

Lire l'article

Les Hanja (한자, 漢字) sont les caractères chinois qui ont été intégrés à la langue coréenne depuis des siècles. Ces caractères jouent un rôle crucial dans l'histoire linguistique, culturelle et éducative de la Corée, bien que leur utilisation ait considérablement diminué au fil du temps. Comprendre les Hanja est essentiel pour saisir la profondeur de la langue coréenne ainsi que l'évolution de la société coréenne à travers les âges.

Leur introduction en Corée remonte à la période des Trois Royaumes (57 avant J.-C. – 668 après J.-C.), lorsque les échanges culturels avec la Chine étaient fréquents. À cette époque, les élites coréennes utilisaient les caractères chinois pour écrire, car la Corée n'avait pas encore développé son propre système d'écriture. Les Hanja servaient non seulement à la communication écrite, mais également à la transmission des connaissances, notamment dans les domaines de la politique, de la philosophie et de la littérature.

Le coréen est une langue de structure grammaticale et syntaxique différente du chinois, mais pendant de nombreux siècles, les Hanja ont été le seul système d'écriture disponible. Cela a conduit au développement de divers systèmes d'écriture hybrides, comme le Idu (이두), qui combinaient des caractères chinois avec des morphèmes coréens pour mieux refléter la syntaxe coréenne.

C'est au 15ème siècle, sous le règne du roi Sejong le Grand, que l'alphabet coréen, le Hangeul (한글), a été créé pour remédier aux difficultés posées par les Hanja. Le Hangeul, simple et phonétique, a permis à une plus grande partie de la population de devenir lettrée. Cependant, les Hanja sont restés en usage pour des documents officiels, des écrits savants et dans les domaines où la précision et l'autorité des caractères chinois étaient jugées importantes.

De nos jours, les Hanja ne sont plus beaucoup utilisés dans la vie quotidienne en Corée du Sud, ayant été largement supplantés par le Hangeul. Cependant, ils conservent une place dans l'éducation et la culture coréennes. Les Hanja sont enseignés à partir du niveau élémentaire, bien que leur apprentissage soit souvent limité à un certain nombre de caractères couramment utilisés. Cela aide les étudiants à comprendre l'origine des mots sino-coréens, qui constituent une partie significative du vocabulaire coréen.

Par ailleurs, de nombreux noms de famille et prénoms coréens sont toujours écrits en Hanja pour en clarifier le sens. Par exemple, deux personnes peuvent avoir le même nom en Hangeul, mais des Hanja différents révéleront des significations distinctes.

L'usage des Hanja en Corée du Sud reste un sujet de débat. D'une part, ils sont vus comme un pont vers la compréhension de la culture traditionnelle et des textes classiques. D'autre part, leur apprentissage est perçu comme difficile et non essentiel pour la communication moderne, où le Hangeul règne en maître.

En Corée du Nord, les Hanja ont été presque entièrement supprimés après la guerre de Corée, en partie pour des raisons idéologiques. Le gouvernement a encouragé l’utilisation exclusive du Hangeul pour renforcer l’identité nationale distincte.

Retour à la liste
©

HISTOIREGrand brûle-parfum en bronze doré de Baekje

08/08/2024

Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est l'un des trésors les plus précieux de l'ancienne civilisation coréenne de Baekje, qui a prospéré du 1er siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C. Ce chef-d'œuvre d'art et d...

Lire l'article

Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est l'un des trésors les plus précieux de l'ancienne civilisation coréenne de Baekje, qui a prospéré du 1er siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C. Ce chef-d'œuvre d'art et de technologie incarne la sophistication culturelle et les compétences artisanales avancées de Baekje, l'un des trois royaumes qui ont dominé la péninsule coréenne pendant l'ère des Trois Royaumes, aux côtés de Goguryeo et Silla.

Découverte et Importance

Découvert en 1993 dans la région de Neungsan-ri, près de la ville moderne de Buyeo, le brûle-parfum a été trouvé lors de fouilles archéologiques sur un site qui abritait d'anciennes structures religieuses et des tombes royales. Ce site est considéré comme l'un des centres religieux et culturels les plus importants de Baekje. La découverte du brûle-parfum a offert des perspectives inestimables sur les pratiques religieuses et culturelles de cette époque.

Description et Design

Le brûle-parfum mesure environ 61,8 cm de hauteur et est fabriqué en bronze doré, ce qui témoigne de la richesse et de la puissance de la civilisation Baekje. L'artefact se compose de trois parties principales : la base, le corps principal, et le couvercle, chacune décorée avec une attention minutieuse aux détails.

  • La Base : La base est finement sculptée pour représenter un dragon, une créature mythique souvent associée à la royauté et à la protection dans la culture coréenne. Le dragon est représenté comme s'il était sur le point de s'envoler, symbolisant la puissance et la majesté.

  • Le Corps Principal : La partie centrale du brûle-parfum est décorée de motifs de lotus et de scènes de montagne. Les montagnes sont parsemées de figures humaines, d'animaux et de créatures mythiques, illustrant une vision idéalisée du paradis. Ces motifs reflètent l'influence du bouddhisme, qui était prédominant à Baekje à l'époque, ainsi que la cosmologie traditionnelle coréenne.

  • Le Couvercle : Le couvercle est orné d'une sculpture complexe qui représente un phénix, un symbole de renaissance et de vie éternelle. Le phénix est magnifiquement détaillé, avec ses ailes déployées, prêt à s'envoler. Cette représentation renforce l'idée de transcendance spirituelle et de lien avec le divin.

Signification Culturelle et Artistique

Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est non seulement un témoignage des compétences techniques des artisans de Baekje, mais aussi une représentation de la symbiose entre l'art, la religion, et la culture de l'époque. Il illustre l'importance de la religion bouddhiste dans la société de Baekje, ainsi que l'influence des échanges culturels avec la Chine et d'autres régions voisines.

L'œuvre reflète également la capacité des artistes de Baekje à intégrer des éléments de la nature, de la mythologie, et de la spiritualité dans des objets du quotidien, créant ainsi des artefacts qui sont à la fois fonctionnels et hautement symboliques.

Préservation et Héritage

Aujourd'hui, le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est conservé au Musée national de Corée, où il est exposé comme l'un des artefacts les plus emblématiques de l'histoire coréenne. Il continue d'inspirer les artistes et les chercheurs, soulignant l'importance de Baekje dans le développement culturel et artistique de la Corée.

L'héritage du brûle-parfum perdure également dans la reconnaissance mondiale de l'importance de Baekje, qui a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2015, sous le nom de "Sites historiques de Baekje", consolidant ainsi sa place dans l'histoire en tant que bastion de la culture et de l'art en Asie de l'Est.

Retour à la liste

Entre Paris & Séoul

Voyagez à travers la Corée, une destination riche et pleine de surprises,
trouvez la sérenité en Asie.