Connaissez vous la Corée ?

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GASTRONOMIEBanchans : Les incontournables de la cuisine coréenne

04/09/2024

Ne soyez pas surpris lorsque vous entrez dans un restaurant coréen et que le serveur vous apporte une multitude de petites assiettes colorées, même sans les avoir commandées : c'est le Banchan, le cœur de la cuisine coréenne. Connaissez-vous l'histoire qui se ...

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Ne soyez pas surpris lorsque vous entrez dans un restaurant coréen et que le serveur vous apporte une multitude de petites assiettes colorées, même sans les avoir commandées : c'est le Banchan, le cœur de la cuisine coréenne. Connaissez-vous l'histoire qui se cache derrière ces nombreux petits plats ?

Comment les Banchans sont-ils apparus ?

Banchan - Les accompagnements coréens

De nombreuses histoires racontent que le Banchan est apparu dès la période des Trois Royaumes ! Certains affirment que cela est dû aux restrictions sur la consommation de viande imposées par le bouddhisme, la religion dominante à l'époque en Corée du Sud, tandis que d'autres évoquent simplement la rareté de la viande. Quoi qu'il en soit, il est indéniable que cette période a vu l'émergence d'une grande variété de plats à base de légumes.

Ce n'est qu'après la guerre contre les Mongols que la consommation de viande a progressivement gagné en popularité en Corée du Sud. Cependant, loin de faire disparaître le Banchan, cette évolution l'a rendu de plus en plus diversifié et central dans la cuisine coréenne.

6 faits sur le Banchan

  1. Le Banchan est essentiel : Bien plus qu’un simple apéritif, les Banchans sont considérés comme une composante incontournable des repas coréens.

  2. Une diversité vertigineuse : En Corée du Sud, on dénombre plus de 250 millions de Banchans, dont la majorité est à base de légumes.

  3. Classés par mode de préparation : Les Banchans se déclinent en plusieurs catégories : Namul (à base de légumes marinés), Jorim (plats braisés ou à base de sauce soja), Jeon (frits), et ceux conservés ou fermentés.

  4. Servis en petites portions et renouvelables : Les Banchans sont servis en petites quantités, mais ils peuvent être resservis autant de fois que nécessaire. Pour la plupart des Coréens, "Les Banchans sont gratuits". Ainsi, si un restaurant limite leur quantité, cela peut éveiller la suspicion.

  5. Toujours en nombre impair : Les Coréens pensent qu’un nombre pair d’assiettes porte malheur. La seule exception à cette règle est la cuisine royale coréenne, qui se compose de 12 Banchans.

  6. Plus la position sociale est élevée, plus les Banchans sont variés : Par exemple, le repas d'un roi peut comprendre jusqu'à 100 sortes de Banchans !

Peut-être les connaissez-vous déjà…

Si vous êtes passionné par la cuisine coréenne, vous avez probablement déjà vos Banchans favoris en tête. Sinon, voici quelques Banchans populaires (et faciles à préparer ?).

Quelques Banchans emblématiques de la Corée :

  • Kongnamul muchim (콩나물 무침) : Un des Namuls les plus communs, préparé avec des pousses de soja marinées à l'huile de sésame et d'autres condiments.

  • Nakji-bokkeum (낙지볶음) : Des petits poulpes sautés au Gochujang, une sauce pimentée coréenne.

  • Gamja jorim (감자조림) : Des pommes de terre braisées avec de la sauce soja.

  • Pajeon (파전) : Les fameuses crêpes coréennes à base de farine de riz. Vous pouvez y ajouter les ingrédients de votre choix (par exemple, des ciboulettes). À tester absolument !

  • Kimchi (김치) : Voici le Banchan le plus populaire ! Consultez notre article dédié pour en savoir plus sur ce symbole de la Corée du Sud et découvrez notre recette pour réaliser votre propre Kimchi.

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HISTOIRELes Hanja : Héritage et Usage des Caractères Chinois en Corée

22/08/2024

Les Hanja (한자, 漢字) sont les caractères chinois qui ont été intégrés à la langue coréenne depuis des siècles. Ces caractères jouent un rôle crucial dans l'histoire linguistique, culturelle et éducative de la Cor&eacut...

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Les Hanja (한자, 漢字) sont les caractères chinois qui ont été intégrés à la langue coréenne depuis des siècles. Ces caractères jouent un rôle crucial dans l'histoire linguistique, culturelle et éducative de la Corée, bien que leur utilisation ait considérablement diminué au fil du temps. Comprendre les Hanja est essentiel pour saisir la profondeur de la langue coréenne ainsi que l'évolution de la société coréenne à travers les âges.

Leur introduction en Corée remonte à la période des Trois Royaumes (57 avant J.-C. – 668 après J.-C.), lorsque les échanges culturels avec la Chine étaient fréquents. À cette époque, les élites coréennes utilisaient les caractères chinois pour écrire, car la Corée n'avait pas encore développé son propre système d'écriture. Les Hanja servaient non seulement à la communication écrite, mais également à la transmission des connaissances, notamment dans les domaines de la politique, de la philosophie et de la littérature.

Le coréen est une langue de structure grammaticale et syntaxique différente du chinois, mais pendant de nombreux siècles, les Hanja ont été le seul système d'écriture disponible. Cela a conduit au développement de divers systèmes d'écriture hybrides, comme le Idu (이두), qui combinaient des caractères chinois avec des morphèmes coréens pour mieux refléter la syntaxe coréenne.

C'est au 15ème siècle, sous le règne du roi Sejong le Grand, que l'alphabet coréen, le Hangeul (한글), a été créé pour remédier aux difficultés posées par les Hanja. Le Hangeul, simple et phonétique, a permis à une plus grande partie de la population de devenir lettrée. Cependant, les Hanja sont restés en usage pour des documents officiels, des écrits savants et dans les domaines où la précision et l'autorité des caractères chinois étaient jugées importantes.

De nos jours, les Hanja ne sont plus beaucoup utilisés dans la vie quotidienne en Corée du Sud, ayant été largement supplantés par le Hangeul. Cependant, ils conservent une place dans l'éducation et la culture coréennes. Les Hanja sont enseignés à partir du niveau élémentaire, bien que leur apprentissage soit souvent limité à un certain nombre de caractères couramment utilisés. Cela aide les étudiants à comprendre l'origine des mots sino-coréens, qui constituent une partie significative du vocabulaire coréen.

Par ailleurs, de nombreux noms de famille et prénoms coréens sont toujours écrits en Hanja pour en clarifier le sens. Par exemple, deux personnes peuvent avoir le même nom en Hangeul, mais des Hanja différents révéleront des significations distinctes.

L'usage des Hanja en Corée du Sud reste un sujet de débat. D'une part, ils sont vus comme un pont vers la compréhension de la culture traditionnelle et des textes classiques. D'autre part, leur apprentissage est perçu comme difficile et non essentiel pour la communication moderne, où le Hangeul règne en maître.

En Corée du Nord, les Hanja ont été presque entièrement supprimés après la guerre de Corée, en partie pour des raisons idéologiques. Le gouvernement a encouragé l’utilisation exclusive du Hangeul pour renforcer l’identité nationale distincte.

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HISTOIREGrand brûle-parfum en bronze doré de Baekje

08/08/2024

Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est l'un des trésors les plus précieux de l'ancienne civilisation coréenne de Baekje, qui a prospéré du 1er siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C. Ce chef-d'œuvre d'art et d...

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Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est l'un des trésors les plus précieux de l'ancienne civilisation coréenne de Baekje, qui a prospéré du 1er siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C. Ce chef-d'œuvre d'art et de technologie incarne la sophistication culturelle et les compétences artisanales avancées de Baekje, l'un des trois royaumes qui ont dominé la péninsule coréenne pendant l'ère des Trois Royaumes, aux côtés de Goguryeo et Silla.

Découverte et Importance

Découvert en 1993 dans la région de Neungsan-ri, près de la ville moderne de Buyeo, le brûle-parfum a été trouvé lors de fouilles archéologiques sur un site qui abritait d'anciennes structures religieuses et des tombes royales. Ce site est considéré comme l'un des centres religieux et culturels les plus importants de Baekje. La découverte du brûle-parfum a offert des perspectives inestimables sur les pratiques religieuses et culturelles de cette époque.

Description et Design

Le brûle-parfum mesure environ 61,8 cm de hauteur et est fabriqué en bronze doré, ce qui témoigne de la richesse et de la puissance de la civilisation Baekje. L'artefact se compose de trois parties principales : la base, le corps principal, et le couvercle, chacune décorée avec une attention minutieuse aux détails.

  • La Base : La base est finement sculptée pour représenter un dragon, une créature mythique souvent associée à la royauté et à la protection dans la culture coréenne. Le dragon est représenté comme s'il était sur le point de s'envoler, symbolisant la puissance et la majesté.

  • Le Corps Principal : La partie centrale du brûle-parfum est décorée de motifs de lotus et de scènes de montagne. Les montagnes sont parsemées de figures humaines, d'animaux et de créatures mythiques, illustrant une vision idéalisée du paradis. Ces motifs reflètent l'influence du bouddhisme, qui était prédominant à Baekje à l'époque, ainsi que la cosmologie traditionnelle coréenne.

  • Le Couvercle : Le couvercle est orné d'une sculpture complexe qui représente un phénix, un symbole de renaissance et de vie éternelle. Le phénix est magnifiquement détaillé, avec ses ailes déployées, prêt à s'envoler. Cette représentation renforce l'idée de transcendance spirituelle et de lien avec le divin.

Signification Culturelle et Artistique

Le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est non seulement un témoignage des compétences techniques des artisans de Baekje, mais aussi une représentation de la symbiose entre l'art, la religion, et la culture de l'époque. Il illustre l'importance de la religion bouddhiste dans la société de Baekje, ainsi que l'influence des échanges culturels avec la Chine et d'autres régions voisines.

L'œuvre reflète également la capacité des artistes de Baekje à intégrer des éléments de la nature, de la mythologie, et de la spiritualité dans des objets du quotidien, créant ainsi des artefacts qui sont à la fois fonctionnels et hautement symboliques.

Préservation et Héritage

Aujourd'hui, le Grand brûle-parfum en bronze doré de Baekje est conservé au Musée national de Corée, où il est exposé comme l'un des artefacts les plus emblématiques de l'histoire coréenne. Il continue d'inspirer les artistes et les chercheurs, soulignant l'importance de Baekje dans le développement culturel et artistique de la Corée.

L'héritage du brûle-parfum perdure également dans la reconnaissance mondiale de l'importance de Baekje, qui a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2015, sous le nom de "Sites historiques de Baekje", consolidant ainsi sa place dans l'histoire en tant que bastion de la culture et de l'art en Asie de l'Est.

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Tti, le Signe coréen sous lequel on est né

18/07/2024

Tti, le Signe coréen sous lequel on est né, un mot qui symbolise le lien entre l'année de naissance d'une personne et le nom d'un animal. Il existe 12 signes du zodiaque : Rat, Vache, Tigre, Lapin, Dragon, Serpent, Cheval, Mouton, Singe, Coq, Chien et Cochon. Les mêmes ...

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Tti, le Signe coréen sous lequel on est né, un mot qui symbolise le lien entre l'année de naissance d'une personne et le nom d'un animal.


Il existe 12 signes du zodiaque : Rat, Vache, Tigre, Lapin, Dragon, Serpent, Cheval, Mouton, Singe, Coq, Chien et Cochon. Les mêmes signes du zodiaque sont également utilisés en Chine et au Japon.


L'année 2023 est l'année du lapin, et on l'appelle en particulier l'année du lapin noir. Les lapins sont des animaux paisibles et intelligents. Ils sont également introvertis, ils ont un tempérament artistique et symbolisent la capacité de bien juger. Les années de naissance correspondant aux années du lapin sont 2011, 1999, 1987, 1975, 1963, 1951, etc, selon un cycle de 12 ans.


Il existe une fable sur l'origine de l'ordre des 12 signes du zodiaque, où un dieu organise une course à pied pour déterminer l'ordre des 12 animaux.


Il était une fois un grand roi du ciel qui voulait donner un statut aux animaux. Après avoir réfléchi aux critères de sélection, il déclara qu'au premier jour du premier mois lunaire des positions seraient attribuées aux animaux qui atteindraient la porte du ciel en premier.


En apprenant cette nouvelle, chaque bête fut ravie et s'entraina pour arriver le plus rapidement. Parmi eux, c'est la vache qui s'était entraînée le plus durement. Le rat, qui observait avec attention les actions de chaque animal, estima qu'il était impossible d'atteindre la porte en premier avec son physique petit et faible, alors il décida de monter sur le dos de la vache avec le plus grand zèle.


Enfin, le jour du match arriva et les animaux commencèrent à courir. La vache était la plus assidue et elle arriva en premier, mais au moment même où elle touchait au but, le rat qui était grimpé sur son dos sauta et franchi la porte en premier. La vache était furieuse, mais n'avait d'autre choix que d'être deuxième.


L'ordre des animaux qui arrivèrent ensuite est le suivant : Tigre – Lapin – Dragon – Serpent- Cheval – Mouton – Singe – Poulet – Chien - Cochon.



Source : Ambassade de la République de Corée en France

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CULTURELe centre culturel coréen

10/07/2024

Le Centre Culturel Coréen (CCC) est un lieu emblématique dédié à la promotion et à la diffusion de la culture coréenne en France. Situé en plein cœur de Paris, il offre une multitude d'activités et de programmes visant à fai...

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Le Centre Culturel Coréen (CCC) est un lieu emblématique dédié à la promotion et à la diffusion de la culture coréenne en France. Situé en plein cœur de Paris, il offre une multitude d'activités et de programmes visant à faire découvrir au public français la richesse et la diversité de la culture de la Corée du Sud.

 

Mission et Objectifs

La mission principale du Centre Culturel Coréen est de favoriser les échanges culturels entre la Corée et la France. À travers ses diverses initiatives, le centre cherche à renforcer la compréhension mutuelle et à créer des ponts entre les deux pays. Ses objectifs incluent la promotion des arts coréens traditionnels et contemporains, l'encouragement des études coréennes et le soutien aux artistes coréens vivant en France.

 

Activités et Programmes

Le Centre Culturel Coréen propose une gamme variée d'activités tout au long de l'année, incluant :

- Expositions d'Art: Des expositions temporaires mettant en avant des œuvres d'artistes coréens, couvrant divers domaines tels que la peinture, la sculpture, la photographie et l'art contemporain.

- Ateliers et Cours : Des ateliers pratiques et des cours de langue coréenne, de cuisine, de calligraphie et de musique traditionnelle.

- Projections de Films : Des projections régulières de films coréens, allant des classiques du cinéma aux nouvelles productions.

- Conférences et Séminaires : Des conférences sur des sujets variés comme l'histoire, la politique, la société et la culture coréennes, animées par des experts et des universitaires renommés.

- Performances : Des spectacles de danse, de musique et de théâtre traditionnels et modernes, offrant au public une expérience immersive de la culture coréenne.

 

Ressources et Installations

Le Centre Culturel Coréen est équipé de plusieurs installations modernes, notamment :

- Bibliothèque : Une vaste collection de livres, de magazines et de films sur la Corée, accessible au public pour consultation et emprunt.

- Galerie d'Art : Un espace dédié aux expositions temporaires, permettant aux visiteurs de découvrir les dernières tendances de l'art coréen.

- Salle de Cinéma : Une salle de projection équipée pour les projections de films et les conférences.

- Salles de Classe : Des salles destinées aux cours de langue et aux ateliers pratiques.

 

Partenariats et Collaborations

Le centre culturel coréen collabore régulièrement avec diverses institutions culturelles et éducatives en France et en Corée. Ces partenariats permettent d'organiser des événements d'envergure, tels que des festivals culturels, des échanges artistiques et des projets de recherche. Le Centre travaille également en étroite collaboration avec les ambassades, les universités et les associations franco-coréennes pour renforcer les liens entre les deux pays.

 

Le Centre Culturel Coréen est une véritable passerelle entre la Corée et la France, offrant un espace de découverte et d'échange pour tous ceux qui souhaitent explorer la culture coréenne. Que vous soyez passionné d'art, curieux de découvrir une nouvelle langue ou simplement désireux d'en savoir plus sur la Corée, le CCC vous accueille avec une multitude d'activités et de ressources. Venez découvrir la Corée au cœur de Paris et laissez-vous emporter par la richesse de cette culture fascinante.

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Le Service Militaire en Corée du Sud : l'Exemple de BTS

25/06/2024

En Corée du Sud, le service militaire obligatoire est un pilier fondamental de la société, façonné par des décennies de tensions géopolitiques et de menaces persistantes de la Corée du Nord. Tous les hommes en bonne santé, âg&eac...

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En Corée du Sud, le service militaire obligatoire est un pilier fondamental de la société, façonné par des décennies de tensions géopolitiques et de menaces persistantes de la Corée du Nord. Tous les hommes en bonne santé, âgés de 18 à 28 ans, doivent consacrer environ deux années de leur vie à servir leur pays dans les forces armées. Cette obligation s'applique à toutes les couches de la société, y compris aux célébrités et aux artistes de renommée mondiale, tels que les membres du célèbre groupe de musique BTS.


Durée et Processus d'Enrôlement


La durée du service militaire dépend de la branche des forces armées dans laquelle un conscrit est affecté. Pour l'armée de terre et les Marines, la durée est d'environ 18 mois. La marine exige environ 20 mois de service, tandis que la force aérienne en demande environ 21 mois.

Le processus d'enrôlement commence par un examen médical détaillé, destiné à évaluer l'aptitude physique et mentale des jeunes hommes. Ceux qui sont jugés aptes sont ensuite affectés à une branche spécifique des forces armées en fonction des besoins militaires et de leurs compétences personnelles.


Formation et Vie Militaire


La formation initiale, qui dure généralement de 5 à 8 semaines, est rigoureuse. Elle comprend un entraînement physique intensif, une formation au maniement des armes, des tactiques de combat et des compétences de survie. Après cette formation de base, les conscrits sont déployés dans diverses unités militaires, où ils effectuent des tâches quotidiennes et participent à des exercices réguliers.

Les conditions de vie sont souvent spartiates, les conscrits vivant dans des dortoirs partagés et suivant un emploi du temps strict. Les permissions et congés sont limités, surtout durant les premières semaines de service.


Exemptions et Dérogations


Certaines exemptions et reports peuvent être accordés pour des raisons médicales, familiales ou professionnelles. Par exemple, les athlètes de haut niveau et les artistes ayant remporté des prix internationaux peuvent bénéficier de dérogations spéciales. Toutefois, ces exemptions sont rares et soumises à des critères stricts.


L'Impact sur BTS


Le groupe BTS, l'un des groupes de musique les plus populaires au monde, n'échappe pas à cette obligation. Les membres de BTS, comme tous les citoyens sud-coréens, sont tenus de remplir leur devoir militaire. Cette réalité a suscité de nombreuses discussions parmi les fans et les médias internationaux, étant donné l'impact potentiel sur la carrière du groupe.

En 2020, le gouvernement sud-coréen a amendé la loi pour permettre aux artistes de K-pop, comme BTS, de reporter leur service militaire jusqu'à l'âge de 30 ans, en reconnaissance de leur contribution à la culture et à l'économie nationale. Cependant, cela reste un report et non une exemption. Jin, le membre le plus âgé de BTS, a été le premier à s'enrôler en décembre 2022, marquant le début d'une période où les autres membres suivront progressivement.

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CULTUREOrakshils : Le Cœur Battant des Salles d'Arcade en Corée du Sud

18/06/2024

Les "오락실" (prononcé "oraksil") sont des salles d'arcade très populaires en Corée du Sud. Ces établissements, souvent situés dans des quartiers animés et des centres commerciaux, offrent une variété de jeux vidéo et de divertissemen...

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Les "오락실" (prononcé "oraksil") sont des salles d'arcade très populaires en Corée du Sud. Ces établissements, souvent situés dans des quartiers animés et des centres commerciaux, offrent une variété de jeux vidéo et de divertissements pour tous les âges. Ils sont une partie intégrante de la culture du jeu et du divertissement en Corée, attirant à la fois les jeunes et les adultes.

Les premières salles d'arcade en Corée du Sud ont vu le jour dans les années 1980 et ont rapidement gagné en popularité. Elles étaient initialement remplies de jeux d'arcade classiques tels que "Pac-Man", "Space Invaders" et "Street Fighter". Au fil des décennies, elles ont évolué pour inclure des jeux plus sophistiqués et variés, allant des jeux de danse et de rythme aux simulateurs de conduite et aux jeux de tir.

 

Les orakshils offrent une large gamme de jeux pour répondre à tous les goûts :

 

- Jeux de rythme et de danse : Des jeux comme "Dance Dance Revolution" et "Pump It Up" sont extrêmement populaires et attirent les joueurs désireux de montrer leurs compétences en danse.

- Simulateurs de conduite : Des jeux de course comme "Initial D" permettent aux joueurs de ressentir l'adrénaline de la course automobile.

- Jeux de tir : Des jeux comme "Time Crisis" offrent une expérience immersive avec des pistolets légers et des écrans interactifs.

- Jeux de sport : Des jeux de basket-ball, de football et de hockey sur air permettent aux joueurs de s'affronter dans des compétitions amicales.

- Machines à pinces et jeux de hasard : Ces jeux permettent aux joueurs de tenter leur chance pour gagner des peluches et d'autres prix.

 

Les orakshils sont souvent bruyantes et dynamiques, avec des lumières clignotantes, de la musique entraînante et des sons de jeu résonnants. Elles sont un lieu de rencontre populaire pour les amis, les familles ou encore les couples. Les compétitions amicales entre joueurs sont courantes, et certaines salles organisent même des tournois de jeux vidéo.

 

Pour jouer dans les salles d'arcade en Corée, il suffit d'introduire une ou deux pièces de 500 won dans la machine de votre choix et à vous de jouer ! Pour faciliter l'accès aux jeux, chaque salle met à disposition de ses usagers un convertisseur de billets en monnaie.

Une fois vos pièces en main, explorez les différentes catégories de jeux disponibles : jeux de combat, simulateurs de course, jeux de danse, et plus encore. Les instructions sur les machines, bien que souvent en coréen, sont généralement accompagnées de pictogrammes explicatifs.

 

Les orakshils en Corée du Sud ne sont pas seulement des lieux de jeu, mais aussi des centres culturels qui reflètent l'évolution des technologies de divertissement et les tendances sociales. Que vous soyez un passionné de jeux vidéo ou simplement à la recherche d'un moyen amusant de passer du temps, les orakshils offrent une expérience unique et excitante.

 

 

Ariane Ougier

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CULTURELe jeu de Go

03/06/2024

  Le jeu de go, ou l'art de partager à son avantage     Le jeu de go, également connu sous le nom de paduk ou baduk en coréen, wei qi  en chinois et igo en japonais, est l'un des jeux de stratégie les plus anciens au monde. Il se joue à deux...

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Le jeu de go, ou l'art de partager à son avantage

 

 

Le jeu de go, également connu sous le nom de paduk ou baduk en coréen, wei qi  en chinois et igo en japonais, est l'un des jeux de stratégie les plus anciens au monde. Il se joue à deux, avec des pions noirs et blancs, appelés « pierres », sur un plateau de 19 x 19 lignes, appelé goban (badukpan en coréen). Le but du jeu est de construire le plus grand territoire possible en encerclant des intersections ou en capturant les pierres de l'adversaire. À la différence des échecs, où l'objectif est d'éliminer l'adversaire, le go exige une habileté particulière dans l'art de partager astucieusement pour son propre bénéfice.


Son origine remonte à plusieurs milliers d'années en Chine. Bien que la date exacte de sa création reste incertaine, on estime généralement qu’il a été développé il y a plus de 3 000 ans. Le jeu s’est rapidement répandu dans le reste de l’Asie dans lequel il est aussi devenu un jeu populaire et partie intégrante de la culture. Son arrivée sur la péninsule coréenne remonte à la période des Trois Royaumes, vers l’an 500.

 

Le go a fait son entrée plus tardive en Occident, apparaissant vers la fin du XIXe siècle en Autriche-Hongrie et en Allemagne. Cependant, il a fallu attendre le milieu du XXe siècle pour que le go commence à gagner en popularité en France.

C’est dans les années 60, avec l'arrivée de Lim Yoo-jong, que le go s’est particulièrement développé en France. Lim Yoo-jong, appelé plus couramment Maître Lim par les Français, est un joueur de go coréen qui a formé la première génération de joueurs de go français. En reconnaissance de sa contribution, la Coupe Maître Lim — un tournoi de go par équipes — a été créée en 2003 pour lui rendre hommage. Ce tournoi est devenu une tradition annuelle, symbolisant le lien entre Maître Lim et le développement du go en France.

 


Les règles du jeu :

 

Les deux joueurs vont poser à tour de rôle des pierres sur les intersections du plateau. Celui qui commence joue avec les pierres noires. Le but du jeu est de posséder le plus grand territoire possible sur le plateau. Pour y parvenir, il existe deux méthodes : 

 

Encercler des intersections pour former un territoire :

 

Un territoire est l'ensemble d’intersections qui sont entourées par des pierres de même couleur. Il peut se situer dans le centre, sur le bord ou dans les coins.

 

La capture des pierres :

 

Lorsqu'un joueur occupe toutes les intersections adjacentes d'une ou plusieurs pierres adverses, ces pierres sont considérées comme « capturées » et sont retirées du plateau.

 

Fin de partie :

 

La partie se termine lorsque les deux joueurs passent leur tour, estimant qu'ils ne peuvent plus étendre leur territoire ou réduire celui de leur adversaire. Ensuite, les points sont comptés : chaque intersection libre du territoire d'un joueur lui rapporte un point, tandis que chaque pierre capturée de sa couleur lui retire un point.

 

 

Ariane Ougier


Quelques liens :

 

Site officiel de la fédération française de go : https://ffg.jeudego.org/

Serveur de go en ligne : https://www.gokgs.com

Pour plus d'informations consultez le site internet

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CULTURELes arts martiaux coréens - partie 2

06/05/2024

GUNMUDO Le Gunmudo (ou Kunmudo), serait apparu à l’époque Silla, au VIe siècle, les Hwarang pratiquant en ce temps-là une « danse de l’épée » qui aurait été à l’origine de cette discipline martial...

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GUNMUDO

Le Gunmudo (ou Kunmudo), serait apparu à l’époque Silla, au VIe siècle, les Hwarang pratiquant en ce temps-là une « danse de l’épée » qui aurait été à l’origine de cette discipline martiale. Elle consiste à effectuer des mouvements amples, vifs et aériens, en étant armé d’une épée ou d’une lance, sur une musique rythmée par le gayageum (cithare coréenne). Comme la plupart des arts martiaux coréens, le Gunmudo a évolué au fil du temps et a été remis au goût du jour en 1957 par Jung-Hyo HA. Il comprend également des techniques à mains nues alliant souplesse et énergie, ainsi que des exercices d’équitation avec tir à l’arc.

LE KWONBOP ET LES MANUELS ANCIENS DE JOSEON

Le Kwonbop (ou Gwonbeop) est également un art martial ancien (environ 800 ans). Comme le Taekkyon, il aurait inspiré plusieurs arts martiaux coréens d’aujourd’hui dont le Taekwondo actuel, par ses techniques de coups de pied et de poing. Il serait venu de Chine (Quan fa – Kung fu) et se serait transformé tout au long de la dynastie Joseon. En 1593, le roi Seonjo (1552 – 1608), décida de réorganiser l’armée, qui avait été débordée lors de l’invasion japonaise de 1591, en s’inspirant des techniques et tactiques militaires évoquées dans un livre écrit par Qi Jiguang (général et écrivain chinois, 1528 – 1588) et publié en 1567. Sans adopter l’intégralité des 32 techniques de combat mentionnées dans ce livre, il commanda la rédaction d’un manuel qui se devait d’enrichir, d’adapter ou de conserver un certain nombre d’entre-elles, intégrant ainsi de nouvelles méthodes de combat, six avec armes et trente sans arme, et ajoutant également quelques méthodes japonaises. L’ouvrage appelé Muyejebo fut publié en 1610. Il s’agit du plus ancien manuel d’arts martiaux de Corée.

Pendant le règne du roi Yeongjo (1694 – 1776), le Muyejebo fut révisé et complété par douze méthodes de combat supplémentaires, à l’initiative du prince héritier Sado. Une forme modifiée de Kwonbop réapparut dans ce nouvel ouvrage. Cette version révisée, appelée Muyesinbo fut, elle, publiée en 1759.

Enfin, sous le règne du roi Jeongjo (1752-1800), le Muyesinbo fut une nouvelle fois revu et enrichi de six techniques de combat supplémentaires, ce qui aboutit à la publication d’un nouvel ouvrage, le Muyedobotongji (manuel illustré complet des arts martiaux), publié en 1795.

LES éPéES CORéENNES

Dans les manuels précédemment cités, on trouve entre autres des techniques avec le sabre, l’épée ou la lance qui rappellent que ces armes sont utilisées depuis des siècles en Corée. La production d’épées à pommeau y commence dès le IVe siècle ; ce sont initialement des épées droites. Le Samguk Sagi et le Samguk Yusa, œuvres historiographiques du XIIe siècle, attestent que durant la période des Trois Royaumes (Baekje, Silla, Goguryeo), il existait dans chacun d’entre eux des formations martiales systématiques. Puis durant l’ère Goryeo (à partir du Xe siècle), les progrès de la métallurgie conduisirent à fabriquer des épées à lame courbée. Pendant la Période Joseon, l’épée droite, portée uniquement par les aristocrates, les fonctionnaires et les lettrés revint au goût du jour. Les armes étaient à l’époque très ouvragées. Même si elles étaient souvent émoussées (période du néo-confucianisme), elles pouvaient néanmoins servir à se défendre. Les militaires, eux, avaient des sabres courbes.

Le terme Geom Do (Gum Do) signifie « la voie de l’épée » et évoque donc plutôt la pratique, tandis que Geom Beop fait référence aux méthodes et techniques. La pratique idéale, consiste à allier l’énergie (ki), l’épée-sabre (geom / gum) et le corps (chae), afin de ne faire qu’un et d’être efficace !

Un système d’entraînement, appelé Charyuk, a également été développé durant la dynastie Joseon. Il s’agissait d’une préparation physique et mentale des guerriers, qui devaient apprendre à utiliser l’énergie physique de leurs adversaires, en entraînant de surcroît leur corps et leur esprit de la façon la plus poussée qui soit ; ils pouvaient ainsi vivre en ermite dans les pires conditions et se nourrir de plantes, car ils connaissaient les herbes médicinales, pratiquaient la respiration énergétique, l’hypnose, le yoga et le Yusul .

HAIDONG GUMDO

Le Haidong Gumdo puise ses racines dans la pratique du sabre coréen, durant la période du royaume de Goguryeo. La forme contemporaine a été formalisée par son fondateur le Grand Maître KIM Jeong-Ho, Président de la World Haidong Gumdo Federation. Il a reçu le soutien du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de la République de Corée et l’accord du gouvernement, autorisant cette seule fédération à dispenser l’Art martial du sabre traditionnel coréen. Celui-ci est très présent en Corée et dans plus de 40 pays. Les pratiquants travaillent la méditation et la respiration nécessaires à la concentration ; ils s’entraînent à la coupe sur divers supports (papier, bambou…extinction de bougies), répètent des enchaînements codifiés et des formes chorégraphiées qui leur permettant ensuite d’amorcer des phases de combat et, pour les plus experts, d’évoluer avec deux sabres. En complément du travail du sabre, des techniques à mains nues et de percussions, de saisies, ou d’esquives sont également enseignées. Il s’agit d’un art martial très complet qui associe l’Esprit (bienséance, justice, loyauté, piété filiale), le Corps (puissance, endurance, vitesse, équilibre) et le Mental (courage, respect, tempérance, sens du discernement). Son objectif est de proposer une compréhension profonde des pratiques et des rites traditionnels coréens, tout en véhiculant les valeurs essentielles des arts martiaux.

En France, c’est Maître Jean-François CAPOZZI, Head-Master France, Directeur Technique France Haidong Gumdo et Secrétaire Général Europe, qui développe activement la discipline.

SUNMUDO (ou SONMUDO)

C’est un art martial bouddhiste coréen fort ancien qui s’appelait initialement « keum kang yeong kwan » et qui aurait commencé à être enseigné à de jeunes guerriers dès l’époque des Hwarang. Puis plus tard, durant les périodes d’invasions japonaises (16e siècle), les moines furent encouragés à pratiquer les arts martiaux afin de pouvoir se défendre et aussi protéger la population dans les montagnes et contrées reculées. Ils utilisaient pour ce faire des armes telles que les épées, les lances et les couteaux. Ils pratiquaient aussi la méditation et le yoga. La pratique de cet art martial s’est perdue durant le 19e siècle mais il continuait semble-t-il à être enseigné de façon discrète dans certains temples du sud-ouest de la Corée. Ce sont deux moines (Maître Yang Hik et Maître Jeog Un seol) du temple Beomeosa situé à Busan qui l’ont relancé, le premier en systématisant les techniques, le second en le vulgarisant. à présent, le Sunmudo n’est plus pratiqué uniquement par des moines ; son enseignement est proposé au temple Golgulsa près de Gyeongju (l’ancienne capitale de Silla), mais également à différents endroits à travers le monde. En France, c’est Maître Frédéric Foubert qui est le Responsable National Sonmudo.

Il existe également en Corée d’autres arts martiaux autochtones qui sont très anciens et trouvent leurs sources dans la bouddhisme (exemple : le Bulmudo) ou le taoïsme (exemple : le Sundo).

TAEKWONDO

Le Taekwondo est le plus connu des arts martiaux coréens. C’est une sorte de synthèse d’arts anciens tels le Keupso-chirigi (l’attaque des points vitaux), le Soo-Bahk-Do, le Kwonbop, le Yusul, mais également de l’esprit des 
« Hwarang ». On lit souvent aussi que le Taekwondo se revendique du Taekkyon.

C’est au sortir de l’occupation japonaise et de la guerre, que la Corée essaya de restaurer toutes ses valeurs culturelles, nationales et traditionnelles. Les arts martiaux en faisaient partie et ils sont même devenus une priorité dès 1955 ; le peuple devant apprendre à se défendre, il fallait les intégrer dans les programmes militaires et éducatifs obligatoires. Comme de nombreux nouveaux noms apparurent – issus de différentes écoles (kwan) mais ayant des points communs –, il sembla souhaitable de les synthétiser et unifier dans une seule et même discipline plus moderne appelée Taekwondo, la « voie du pied et du poing ». Un des principaux acteurs dans le développement de cet art martial fut le général CHOI Hong Hi, mais il y eut également, lors de sa création, de grands maîtres renommés qui apportèrent leurs connaissances. Depuis les années 1960, le Taekwondo n’a cessé de se développer de façon exponentielle ; il est devenu d’abord en Corée sport national, puis sport olympique en 2000 aux JO de Sydney. De nos jours, il est pratiqué un peu partout dans le monde (plusieurs millions de pratiquants) et chapeauté par deux grandes fédérations qui cohabitent : l’International Taekwon-Do Federation (ITF) et la Fédération Mondiale de Taekwondo (WT), la seule à être membre du Comité International Olympique.

Pour plus de détails sur le Taekwondo, lire l’article paru dans Culture Coréenne N° 77.

HAPKIDO

Le Hapkido (« voie des énergies unifiées »), appelé à l’origine Hapki-Yukwonsul, est souvent considéré comme un art martial plutôt axé sur l’autodéfense ; mais il a aussi une dimension d’accomplissement personnel. Il comporte des techniques de coups de pied et à mains nues (clés articulaires, projections, coups portés et frappes directes sur les points vitaux du corps, contrôle au sol, techniques d’étranglement, etc…), mais aussi un travail complet avec des armes variées. Il est une version coréenne du Daitōryū Aikijūjutsu, car son fondateur CHOI Yong Sul (1904 – 1986) avait étudié pendant une trentaine d’années cet art martial au Japon et l’a adapté lors de son retour en Corée (création en 1951). Il est important de préciser que, comme la plupart des arts martiaux, le Hapkido a connu une évolution rapide et donné naissance à de multiples formes dérivées. Ainsi, une des versions « modernes », le Sung-Moo-Kwan, est attribuée à JI Han-Jae, CHOI Yong Sul restant le fondateur de la version « traditionnelle ». Dans notre pays, le Hapkido est intégré à la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (FFTDA). Il est présent partout dans le monde où prospèrent plusieurs écoles de Hapkido.

Il existe également un autre art martial proche du Hapkido : 
c’est le KUK SOOL WON. Mais, bien que créé en Corée (en 1961 par Kuk Sa Nim), il s’est essentiellement développé aux Etats-Unis.

TANG SOO DO

Les origines du Tang Soo Do, qui veut dire « la Voie de la Main de Chine » semblent remonter à la dynastie Tang 
(618 – 907). Il s’agit d’un art martial qui intègre des pratiques anciennes, tels le Subak et le Solimsa Kwonbop, mais également de Karaté japonais, dans sa forme moderne, créée en 1945 par Hwang Kee. Il comprend des blocages, des coups de poing, des coups de pied, ainsi qu’un travail avec des armes, notamment le bâton bong.

La Hwa Rang World Tang Soo Do Federation existe depuis 1994 en Californie. Souhaitant garder ses spécificités et ne pas être intégrée au Taekwondo national, le Tang Soo Do s’était expatrié afin de pouvoir se développer. En France, la discipline est représentée au sein de la FFTDA.

Il est à noter qu’une forme sportive mais très similaire de cette pratique, qui s’appelle SOO BAHK DO, se développe (essentiellement aux Etats-Unis), parallèlement au Taekwondo.

L’histoire des arts martiaux coréens est très intéressante car elle reflète bien le courage, la détermination et la persévérance du peuple de Corée qui a su, malgré les incursions étrangères, préserver sa culture au long des siècles. Même lorsque les arts martiaux étaient interdits durant l’occupation japonaise (1910 – 1945), il a réussi à garder secrètes ses pratiques martiales ancestrales, puis à les faire évoluer au fil du temps. On ne peut qu’être admiratif de cette histoire, car elle illustre bien une volonté inébranlable des Coréens de laisser en héritage aux générations à venir, une trace de leurs acquis. En effet, la Corée met le plus grand soin à préserver son patrimoine et à le faire découvrir, puis aimer par les pays du monde entier. La vague hallyu en est une preuve patente et il en est de même du développement exponentiel, depuis quelques décennies, de tous ses arts martiaux, 
y compris des plus anciens, au niveau international.

Source: centre culturel coréen

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SPORTLes arts martiaux coréens - partie 1

26/04/2024

Dresser un panorama des arts martiaux coréens n’est pas une démarche aisée, mais si l’on part du principe que tous les arts martiaux sont amenés à évoluer en permanence et à intégrer de nouvelles techniques au fil du temps afin d&rs...

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Dresser un panorama des arts martiaux coréens n’est pas une démarche aisée, mais si l’on part du principe que tous les arts martiaux sont amenés à évoluer en permanence et à intégrer de nouvelles techniques au fil du temps afin d’optimiser leur efficacité, on peut aborder le sujet avec plus de sérénité. Car force est de constater qu’il est très difficile d’affirmer avec certitude que tel ou tel art martial a conservé sa forme d’origine au fil des siècles. Les arts martiaux se nourrissent au cours du temps de nouveaux apports venus d’autres pays (La Mongolie, la Chine et le Japon par exemple pour les arts martiaux coréens), de nouvelles religions ou courants de pensées (le bouddhisme, le taoïsme, le confucianisme), de nouveaux évènements qui accélèrent leur développement (des invasions, des occupations ou des guerres) et de nouveaux apports humains (volontés royales, politiques gouvernementales).

 

Les paysans, les pêcheurs ou les colporteurs ont également apporté une contribution à l’évolution de ces arts par l’ajout de leurs propres techniques, en utilisant les outils à leur disposition (le fléau pour battre les céréales, le bâton, etc.) car il leur fallait bien se défendre contre les attaques extérieures, par exemple les incursions répétées des pirates venus du Japon. Bien que le peuple n’ait, souvent, pas eu l’autorisation de pratiquer les arts martiaux, il lui fallait trouver de façon autonome des solutions pour se défendre. La pratique de ces arts était aussi une manière de se divertir, notamment en organisant des tournois qui permettaient de se jauger, de tester de nouvelles techniques et de renforcer par là même, la cohésion du groupe. Ainsi, le Ssireum (lutte coréenne) fut très populaire et pratiqué régulièrement dans de nombreux villages dès le IVe siècle ; il l’est encore actuellement d’ailleurs. Il est indéniable qu’en Corée, une partie de cette connaissance martiale est venue enrichir les arts guerriers enseignés au sein des structures militaires.

Si l’on considère également que comme dans tous les arts martiaux, qu’ils soient contemporains ou anciens, coréens, chinois, japonais ou autres, des polémiques existent quant à la détention par tel ou tel Maître, de la forme pure et originelle, il faut s’abstenir de prendre parti et considérer que chacun, qu’il laisse ou non, son nom dans l’histoire, contribue à la richesse de ces arts et les fait évoluer au fil des siècles. C’est effectivement un parti pris, que je m’efforcerai d’appliquer pour présenter ce panorama des arts martiaux coréens. Par ailleurs, ces derniers étant très nombreux, il était souhaitable de sélectionner les plus anciens et les plus ancrés dans la culture coréenne, le but de cet article n’étant pas de rédiger un catalogue exhaustif.

SUBAK

Un des arts martiaux coréens parmi les plus anciens, serait le Subak (ou forme Soo-Bahk-Do actuelle). Dater sa création est assez difficile ; cependant, les historiens coréens la font souvent remonter au règne du mythique roi Tan’gun (2333 av J.C.), mais il n’y a aucune preuve de cela. En revanche, on retrouve des traces du Subak, sur des peintures datant du IVe siècle, réalisées à l’époque de l’ancien royaume de Goguryeo (37 av. J.-C. – 668 ap. J.-C.). Sans pouvoir déterminer précisément les techniques de combats utilisées, on peut noter qu’il s’agissait de techniques à mains nues, avec utilisation des paumes de la main et des poings (en frontal et latéral).

Vers la fin de la période des Trois Royaumes (fin du VIIe siècle), le Subak fut fragmenté et différentes écoles d’arts martiaux virent le jour par la suite, notamment le Yu Sool (ou Yusul) qui apparut durant la période du royaume de Goryeo (935 – 1392). Il s’agissait d’un art martial plus souple qui reposait moins sur des techniques de frappe mais davantage sur des techniques défensives, de saisies, de clés, de coups portés en utilisant la force de l’adversaire. L’équivalent au Japon est le Ju-jutsu.

Parallèlement, durant cette même période Goryeo, le Subak apparaît dans un document officiel. Il faisait partie d’épreuves de sélection militaire qui permettaient notamment d’intégrer la garde rapprochée du roi. Le document précise également que la discipline était pratiquée en présence de celui-ci, probablement à des fins de divertissement.

Certains chercheurs comme Scott Shaw, disent que ce seraient les Hwarang (nous en parlerons) qui ont inventé le Su Bak Gi, du fait de leur entraînement intensif à la course de montagne et grâce à l’exceptionnel développement des muscles de leurs jambes ; ils auraient ainsi, commencé à incorporer et à formaliser différentes techniques de coups de pied dans leur système de combat au corps-à-corps. De ce fait, le Su Bak Gi serait reconnu pour être à l’origine de la richesse des arts martiaux coréens en techniques de pied.

TAEKKYON

Selon différentes sources, il semblerait que le Taekkyon ait intégré dans sa pratique le Subak, qui serait, de fait, un des ancêtres du Taekkyon. Cet art martial traditionnel coréen a été inscrit en 2011 par l’UNESCO sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il avait été préalablement, le 1er juin 1983, reconnu comme patrimoine culturel intangible (N° 76) de la République de Corée et il est souvent considéré comme la forme originelle de tous les arts martiaux coréens à mains nues.

Au cours de la longue période Joseon (1392- 1910), durant laquelle le confucianisme remplaça le bouddhisme comme religion d’état, ce fut surtout le peuple qui s’appropria le Taekkyon en organisant des tournois très populaires. Car en temps de paix, l’aristocratie, sous l’influence du néoconfucianisme, privilégiait plutôt les Lettres, aux Arts martiaux.

Les mouvements de base du Taekkyon sont souples et rythmés (déplacements appelés poumpalki), afin de libérer totalement le corps pour l’envoi rapide de coups de pieds précis et puissants. Les coups de pied au visage doivent toutefois être portés avec retenue. Le Taekkyon est un art martial très fluide et en même temps explosif ! Ce qui le caractérise également c’est le kihap (cri énergétique), les balayages et les coups portés avec les mains, ces dernières pouvant aussi être utilisées pour saisir très rapidement les jambes de l’adversaire afin de le déséquilibrer.

Le Taekkyon, qui a été, comme tous les autres arts martiaux, interdit durant la période d’occupation japonaise (1910 – 1945), a bien failli être oublié. Fort heureusement, quelques maîtres avaient continué à le pratiquer en secret, le plus notable étant Maître SONG Deok-gi (1893-1987) qui a pu le transmettre aux générations suivantes jusqu’aux dernières années de sa vie.

Le Taekkyon se développe actuellement à l’international. En France, c’est Jean-Sébastien BRESSY et Guillaume PINOT qui chapeautent depuis 2010, avec beaucoup de dynamisme, le Centre Français du Taekkyon (CFTK) qui est en lien direct avec la Daehan Taekkyon Federation et, depuis 2019, la Kyulyun Taekyun Association par l’intermédiaire de Madame Héjine BRESSY-HWANG, nouvelle arrivée au sein du CFTK.

Pour plus de détails sur le Taekkeon, lire l’article paru dans Culture Coréenne N°81.

SSIREUM

La lutte coréenne traditionnelle Ssireum (ou Ssirum) est inscrite depuis 2018 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. On en retrouve des traces sur les peintures murales des tombes royales de Goguryeo. Elle se pratique encore actuellement, à l’intérieur d’un cercle recouvert de sable. C’est dans cet espace que deux combattants s’affrontent. Ils portent chacun le satba, une ceinture qui est utilisée pour aider à identifier les lutteurs. Chaque ceinture est de couleur différente, elle est attachée autour de la taille et de la cuisse. Chaque lutteur essaie de saisir celle de l’adversaire pour tenter de le déséquilibrer et de le faire tomber. Les aspects techniques du Ssireum sont au moins aussi importants que la force. Le premier des deux combattants qui touche le sable avec n’importe quelle autre partie de son corps que les pieds (plus exactement à partir du genou), a perdu. Le Ssireum est encore très populaire en Corée de nos jours. Il a fait l’objet d’une codification au milieu du XXe siècle ; il symbolise l’esprit national du peuple coréen.

HWA RANG DO et TAE SOO DO

Les Hwarang étaient de jeunes hommes issus de la noblesse de Silla qui appartenaient à un groupe de guerriers d’élite. Ils ont fortement contribué à l’unification de la péninsule coréenne durant la période des Trois Royaumes (Silla, Baekje et Goguryeo). « Hwa » signifie « fleur », la composante féminine (yin) et « Rang » signifie « l’homme », la composante masculine (yang). La religion d’Etat était à l’époque le bouddhisme et c’est le roi Jinheung (540 – 576) qui confia au célèbre moine Won Kwang Bopsa le commandement de ce groupe et la création d’un code d’éthique, le Hwarang O Gye (fidélité au roi et au pays, fidélité à ses parents et à ses enseignants, confiance et fraternité entre amis, courage face à l’ennemi, sens de la justice).

Les Hwarang recevaient une formation extrêmement complète : arts martiaux, équitation, tir à l’arc, maniement d’armes les plus diverses… mais également littérature, philosophie, poésie, danse. Ils étaient de surcroît formés aux bases de la médecine asiatique (In Sul) et à divers types de méditation coréenne, le but étant de former des guerriers à la fois équilibrés et animés d’une grande force spirituelle. Totalement dévoués à leur souverain et à leur patrie, ils cultivaient un fort sentiment de loyauté et avaient le sens de l’honneur et du devoir envers leurs frères d’armes ; c’est sans doute ce qui les rendait invincibles malgré leur jeunesse. Pour la première fois de son histoire et principalement grâce à eux, le royaume de Silla a ainsi réussi à unifier une grande partie de la péninsule coréenne (668 – 676). Leurs compétences et techniques de combat ont été transmises via une succession ininterrompue de cinquante-neuf générations jusqu’à nos jours ; elles ont été préservées dans le secret lorsque le royaume s’est délité à partir du Xe siècle avec l’instauration de la dynastie Goryeo. L’art martial s’est alors appelé Um-Yang Kwon.

Le Dr. Joo Bang LEE, « Supreme Grand Master » / 10e Dan et 58e Dojoo, est actuellement considéré comme le fondateur du Hwa Rang Do (littéralement « L’art des Chevaliers de Fleurs »), car il a été le premier à codifier et à répertorier toutes ses techniques. C’est le moine Suahm Dosa, dernier détenteur de toute la connaissance secrète des Hwarang, qui l’avait formé et entraîné dès son plus jeune âge, avec son frère Joo Sang LEE. Les deux enfants avaient été confiés au moine par leur père, lui-même pratiquant d’arts martiaux ; ils ont ainsi passé une trentaine d’années sous sa tutelle directe, au temple de Sogwangsa.

Au cours des années 1960, le Hwa Rang Do a prospéré en Corée du Sud avec plus de 30 écoles à Séoul, mais, avec le départ de la famille LEE aux Etats-Unis, il s’est par la suite davantage développé à l’étranger au détriment de son pays d’origine. La volonté actuelle est de relancer le Hwa Rang Do en Corée ; c’est là un des souhaits du Grand Maître Taejoon LEE (fils du Dr Joo Bang LEE / 59e génération de Chevaliers Hwarang). Il a été formé par son père et a passé toute sa vie à apprendre le vaste programme du Hwa Rang Do (plus de 4000 techniques) et tous les autres enseignements de cet art martial si complet. Maître Taejoon LEE est basé actuellement au Luxembourg, afin de pouvoir développer plus aisément sa discipline en Europe. Le Hwa Rang Do est pratiqué dans de nombreux pays et le siège mondial de la World Hwa Rang Do Association est situé à Tustin, en Californie, où réside encore le Dr Joo Bang LEE.

Le Tae Soo Do a été créé en 1990 par le fondateur du Hwa Rang Do, le Dr Joo Bang Lee. Le Tae soo Do est divisé en mouvements de base, techniques de frappe et de coups de pied, auto-défense, maniement d’armes, sparring et grappling. Le Hwa Rang Do étant très exigeant et demandant une force d’engagement que la majorité des débutants d’aujourd’hui ne possèdent pas au départ, le Tae soo Do a été créé comme une sorte de premier cycle permettant de développer des bases solides à la fois physiques et mentales requises pour réussir en Hwa Rang Do.

Par Danielle TARTARUGA

Journaliste honoraire de Korea.net et pratiquante d’arts martiaux

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CULTURE밥 Bap : le riz à la coréenne

16/04/2024

Bap est de ces mots, simples en apparence, qui s’absorbent vite et se digèrent lentement, libérant peu à peu la profondeur de leur univers de sens. Il relève du vocabulaire élémentaire enseigné à qui cherche à connaître ...

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Bap est de ces mots, simples en apparence, qui s’absorbent vite et se digèrent lentement, libérant peu à peu la profondeur de leur univers de sens. Il relève du vocabulaire élémentaire enseigné à qui cherche à connaître les rudiments de la langue coréenne. Les débutants dont j’ai fait partie l’assimilent aisément comme signifiant le riz. Voilà un raccourci qui altère la compréhension de ce que ces trois lettres charrient avec elles. Bap exprime en effet plus et moins à la fois que le terme dont nous usons en français pour dire et penser cet aliment au cœur de la cuisine et, par extension, de la culture des pays est-asiatiques.

 

Bap renvoie d’abord à un en-deçà de notre terminologie dans la mesure où il désigne exclusivement le riz cuit, par opposition à ssal, le riz cru. Ce couple se distingue d’un autre réservé au riz à l’état de plante : mo, soit le semis, et byeo, lorsque le premier parvient à maturité avant d’être récolté. La variété consommée dans la péninsule coréenne correspond au riz rond, riche en amidon, de couleur blanche et à la texture légèrement collante. En tant que riz cuit, le bap peut se présenter seul, dans un bol comme dans une phrase, mais il se décline aussi sous de nombreuses formes tant culinaires que lexicales. Parmi ses dérivés : gimbap (ce rouleau où le bap côtoie une feuille de gim, l’algue séchée dont il est enrobé pour lui-même enserrer légumes et parfois thon ou bœuf haché), bibimbap (littéralement « riz mélangé », où le bap se marie à d’autres ingrédients grâce au liant qu’offre la pâte de soja fermenté au piment), bokkeumbap (le riz sauté), ssambap (où le bap se dépose dans un morceau de salade et s’agrémente de sauces et accompagnements divers pour devenir ssam, une « bouchée enveloppée »), etc. Sous son jour le plus banal, celui du bol de riz, le bap incarne cet incontournable du régime alimentaire coréen traditionnellement servi à tous les repas, y compris le petit-déjeuner, minimalement aux côtés d’une soupe (guk) et de petits mets variés (banchan). Il est à noter, comme me le rappelait un collègue avisé, que l’anglicisme rice est préféré dans les plats d’inspiration étrangère que sont notamment omurice (omelette fourrée au riz sauté), kare rice (riz au curry) et hirice (riz au bœuf en sauce), tous nés au Japon mais populaires chez son voisin péninsulaire.

 

D’acception plus restreinte que le riz, bap représente néanmoins un au-delà de notre terminologie. Par métonymie, il désigne en effet le repas, la nourriture. « Avez-vous mangé ? » se dit ainsi en coréen « Avez-vous mangé du riz (cuit) ? ». La locution va même jusqu’à revêtir le sens de « Comment allez-vous ? » dans lequel elle est aujourd’hui encore communément employée. Ce dernier usage est censé constituer un legs de la période de misère ayant suivi la guerre de Corée (1950-1953), avant que la moitié sud de la péninsule ne se hisse du statut d’un des pays les pauvres au monde à l’orée des années 1960 à celui de pays riche membre de l’Organisation de développement et de coopération économiques au milieu des années 1990. L’équivalence entre les deux questions me paraît susceptible d’être plus ancienne au vu de la charge symbolique dont le bap est investi. Il est ainsi associé à un élément qui, par son partage, unit, à commencer par les membres de la famille (sikgu) dont une des définitions possibles n’est autre que la communauté de ceux qui mangent ensemble du riz. Cette communauté comprend non seulement les vivants mais également les morts comme en témoignent les offrandes rituelles pratiquées lors de la cérémonie dédiée aux ancêtres (jesa), et parmi lesquelles le riz figure, avec l’alcool et le bouillon, sur la rangée la plus proche de l’autel. L’acte de planter les couverts dans un bol de riz s’en trouve d’ailleurs prohibé à la table des vivants, étant uniquement autorisé à celle des morts.

À ce titre, une voie d’appréhension réside, me semble-t-il, dans ce que Georges Perec nomme « l’infra-ordinaire », soit « ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour », ce que nous « vivons sans y penser », comme manger du riz dans le contexte de la société coréenne [1]. L’infra-ordinaire renvoie donc à cette matière journalière trop banale pour se glisser dans les pages d’un journal, trop quotidienne pour faire irruption dans un quotidien de presse, mais qui mérite et même nécessite qu’on s’y intéresse. Comme l’explique Perec, « Ce qu’il s’agit d’interroger, c’est la brique, le béton, le verre, nos manières de table, nos ustensiles, nos outils, nos emplois du temps, nos rythmes » [2]. Autrement dit, le règne de l’habituel. Et pour ce faire, l’auteur des Choses propose une série de gestes : « Décrivez votre rue », « Faites l’inventaire de vos poches », « Questionnez vos petites cuillers [3] ». Cette dernière injonction se révèle d’autant plus féconde qu’elle met en lumière une singularité coréenne par rapport au reste de l’Asie orientale, le bap se dégustant dans la péninsule à la grande cuillère (celle qui plonge aussi dans la soupe) et non avec des baguettes. Au chapitre des habitudes culinaires, investiguer l’infra-ordinaire se traduit par ailleurs chez Perec par une « Tentative d’inventaire des aliments liquides et solides que j’ai ingurgités au cours de l’année mil neuf cent soixante-quatorze », le riz se trouvant mentionné à plusieurs reprises mais sans occuper l’espace qui serait le sien dans la liste d’un homologue coréen.

Une telle comparaison imaginaire est rendue peu ou prou possible par les organismes statistiques qui mesurent la consommation annuelle de riz par an et par habitant : autour de 5 kg à l’heure actuelle en France, au-delà de dix fois plus en Corée du Sud avec une moyenne de 56,7 kg en 2022 (soit 155,5 g ou un bol et demi par jour). L’annonce de ce chiffre a néanmoins eu pour effet de faire basculer cette denrée de la sphère de l’infra-ordinaire ou de la répétition journalière à celle de l’extra-ordinaire ou de l’événement journalistique comme l’atteste la vague d’articles accessibles en ligne. Les 56,7 kg susmentionnés y sont rapportés comme coïncidant au niveau de consommation de riz le plus bas jamais enregistré depuis 1963, date à laquelle le décompte a débuté. Le seuil des 100 kg par personne était alors dépassé et l’est resté jusqu’au milieu des années 1990, culminant à 128,1 kg en 1985 [4]. Une diminution par deux est donc survenue au cours des trois décennies passées, baisse dont il est prévu qu’elle se poursuive. Dans le même temps, la consommation de viande n’a cessé d’augmenter jusqu’à s’établir à 58,4 kg par habitant en 2022, supplantant pour la première fois celle de riz. Les raisons invoquées de ce renversement correspondent aux transformations structurelles qui ont affecté la société sud-coréenne jusque dans ses pratiques alimentaires : mutations économiques (développement ayant conduit à une hausse de l’apport en protéines et au déclin corrélatif de la place du riz), évolutions démographiques (accroissement des ménages constitués d’une personne à la recherche de solutions rapides de restauration) et adaptations culturelles (pénétration non seulement des produits mais également des modes de consommation venus d’ailleurs, résultant notamment dans l’abandon du petit-déjeuner traditionnel et le remplacement du bap par d’autres céréales).

Reste à apprécier la portée de ces changements en termes d’imaginaire, soit dans les représentations où ce que la langue dit peut différer de ce qu’elle mange. La rémanence de l’expression « Avez-vous mangé du riz ? » pour signifier « Comment allez-vous ? » en est bien sûr le plus parlant exemple. D’autres sont à puiser dans le répertoire des proverbes où le bap ne se contente pas d’être particulièrement présent mais où il connote durablement le banal, l’habituel. Ainsi de la formule « faire quelque chose comme si l’on mangeait du riz » qui implique « faire quelque chose très souvent ». Bap continue donc d’appartenir à ces « choses communes » coréennes qui méritent d’être soumises à enquête dans la lignée de l’interrogation perécienne sur l’infra-ordinaire.

— 
Note
[1] Georges Perec, L’infra-ordinaire, Paris, Seuil, 1989, p. 11.
[2] Ibid., p. 12.
[3] Ibid.
[4] Asia Pacific Foundation of Canada, « “Have You Eaten Rice Today ?” For Many South Koreans, the Answer is Increasingly, “No” », 
14 février 2023, accessible en ligne : asiapacific.ca/publication/have-you-eaten-rice-today-many-south-koreans-answer.

Par Justine GUICHARD, Maîtresse de conférences en études coréennes - Université Paris Cité

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GEOGRAPHIELes montagnes, écrin de Séoul

22/03/2024

Les reliefs montagneux couvrent environ 70% du territoire sud-coréen et constituent la marque caractéristique de ses paysages. C’est en particulier le cas pour Séoul où ils s’imposent au regard du promeneur et font partie de son charme et de sa personnalit&eac...

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Les reliefs montagneux couvrent environ 70% du territoire sud-coréen et constituent la marque caractéristique de ses paysages. C’est en particulier le cas pour Séoul où ils s’imposent au regard du promeneur et font partie de son charme et de sa personnalité. Alors qu’ils peuvent se révéler un handicap pour les activités humaines dans le reste du pays, les Séouliens se les sont appropriés dans leur vie quotidienne, pour leur plus grand bénéfice.

 

En 1905, Pierre Loti écrivait dans La Troisième Jeunesse de Madame Prune : « Dès le matin, ce soleil, sur l’immense ville grise, enfermée dans ses remparts crénelés et dans son cirque de montagnes grises […]. De tous côtés surgissait dans le ciel, comme un terrible mur en pierrailles noirâtres la chaîne de ces montagnes enveloppantes… » Peut-être était-ce un jour de pluie sur la ville ou de cafard pour l’auteur, car ces montagnes sont aujourd’hui plutôt considérées comme un atout esthétique majeur de la cité. Séoul comptait alors 230 000 habitants environ contre plus de dix millions aujourd’hui ; elle n’est plus « grise », loin s’en faut, la couleur est partout (sauf sur les immeubles verticaux qui semblent vouloir concurrencer la hauteur des pics), mais le « cirque de montagnes » est bien sûr toujours là, parfois partiellement englobé dans Séoul. En tout cas, il n’est plus ressenti comme « terrible », les Séouliens l’ont apprivoisé.

 

Une capitale née d’un qi propice

On pourrait dire que la montagne a en quelque sorte enfanté Séoul. La cité, qui s’appelait alors Hanyang, devint en 1394 la capitale de la dynastie Yi fondée en 1392 par le général coréen Yi Seonggye. Ce choix résulta de longues délibérations. Il fut en effet déterminé suivant les règles de la géomancie (fengshui en chinois, pungsu en coréen) dont les principes de base, pour résumer très rapidement une doctrine assez complexe, sont que la nature est vivante et que, tout comme le corps humain, elle est parcourue de flux d’énergie (qi en chinois, gi en coréen). L’endroit où les veines qui véhiculent le qi sous la surface de la terre convergent est réputé propice à l’établissement humain. Une condition essentielle réside dans la présence de cours d’eau sur le site, mais surtout d’une montagne sur ce qui doit devenir l’arrière de cet ancrage. Toutes ces conditions furent jugées remplies sur l’emplacement de ce qui allait devenir la capitale du royaume de Joseon, en particulier grâce à la présence au nord du mont Bukhan. Le palais royal, Gyeongbok, fut construit en l’adossant à cette montagne, le flux bénéfique qui en émanait traversant la salle du trône avant de baigner la ville.

 

Une « montagne »… de 125 m d’altitude

Une précision s’impose. Les Coréens accolent libéralement le suffixe san, « montagne » (Bukhansan, par exemple) aux noms de reliefs de hauteurs vraiment diverses : dans le cas de Séoul, 836 m au pic Baegundae, le plus élevé, qui se dresse sur le mont Bukhan – classé parc national en 1983 – ou 125 m pour la plus petite « montagne », le mont Nak (Naksan), qui est plutôt une colline étirée. Le « cirque de montagnes » qu’évoquait Pierre Loti est composé, pour citer les principales hauteurs, des monts Bukhan, Dobong (739,5 m en son point culminant) à la limite nord de l’agglomération, Gwanak (632 m) au sud, ainsi que d’un grand nombre d’ensembles rocheux plus ou moins importants à présent sertis dans la ville : le mont Nam (262 m) – le plus célèbre ; avec la tour de télécommunication de 236,7 m qui le surmonte, il est un peu l’image symbole de Séoul comme la tour Eiffel l’est pour Paris – au centre de la ville, les monts Inwang (338 m) au nord, Yongwang (78 m) à l’ouest, Acha (287 m) à l’est, Maebong (95 m) au sud du fleuve Han… Autant d’éminences d’où on peut jouir de magnifiques vues sur Séoul. Sans compter un grand nombre de petites collines boisées, aux pentes plus ou moins raides, disséminées dans la ville et qui apparaissent au détour d’une rue.

 

La montagne, domaine de l’esprit… et des esprits

Depuis des siècles, la montagne a inspiré les poètes et les peintres coréens. Elle a également attiré les âmes en quête d’absolu ou de réconfort. Ces monts, parsemés d’ermitages bouddhiques et d’autels chamaniques, sont des hauts lieux – sans jeu de mots – spirituels peuplés d’esprits. Les peintures représentant Sanshin, le dieu des montagnes en Corée, sont présentes dans nombre de ces sanctuaires. Il y est souvent représenté comme un vieillard à longue barbe blanche assis à côté d’un tigre, lequel était réputé être envoyé en mission de représailles contre les villages qui avaient déplu à la divinité. Une mention particulière pour le mont Nam, qui marquait autrefois la limite sud de la capitale. À la fin du XIVe siècle avait été édifié à son sommet un sanctuaire dédié aux divinités de la montagne, qui était devenu un des principaux centres du chamanisme en Corée, le Guksadang – on peut d’ailleurs encore apercevoir dans quelques replis discrets du roc des femmes en prière devant de petits autels garnis de la tête de porc caractéristique des offrandes faites au nom de cette croyance. L’occupant japonais le fit détruire en 1925, édifiant par ailleurs à mi-pente, en une sorte de guerre des symboles, un temple shintoïste appelé Chosen Jingu, aujourd’hui détruit. Le Guksadang fut transféré sur le mont Inwang, la « montagne sacrée de Séoul » du fait des nombreux sanctuaires bouddhiques ou chamaniques qu’on y trouve. À noter le Seonbawi, rocher célèbre qui, selon les Coréens, évoque un moine bouddhiste en prière. C’est traditionnellement le lieu de prédilection des femmes qui veulent prier pour avoir un enfant. Le mont Inwang marquait autrefois la limite ouest de Séoul. Un sentier qui longe l’ancienne muraille conduit au sommet.

 

Une couronne de murailles

Un autre écrivain-voyageur français, Jean de Pange, notait en 1904 dans son livre En Corée : « […] au fond d’un cirque de montagnes granitiques, il [Taejo, le fondateur de la dynastie Joseon] édifia son palais, puis éleva une enceinte gigantesque que la ville, malgré ses deux cent mille habitants, n’est jamais parvenue à remplir. » Eh bien, avec le temps, elle y est parvenue ! Séoul était ceinte de 18 km de « remparts crénelés », comme l’écrit Loti, édifiés à la fin du XIVe siècle et qui reliaient quatre des sommets du « cirque de montagnes » : Bugak au nord, Nak à l’est, Nam au sud et Inwang à l’ouest. Des pans en furent abattus du temps de la colonisation japonaise afin de construire des routes et de créer des lignes de tramway. Seuls furent épargnés des tronçons courant le long des hauteurs, ainsi que deux grandes portes qui perçaient la muraille, Namdaemun et Dongdaemun, devenues depuis des îlots battus par les flots du trafic automobile. Cette enceinte a été restaurée, essentiellement sur les lignes de faîte, sur une longueur de 10 km et fait toujours partie du paysage de la capitale. Sur le mont Nak, on peut, en dépit de sa faible hauteur, admirer de superbes panoramas en partant de Dongdaemun et en longeant la vieille muraille. Le sentier, qui au passage traverse le pittoresque Village mural dédié au street art et très à la mode, débouche sur un jardin en pente au niveau du quartier Hyehwa.

 

"Sanshin, le dieu des montagnes en Corée, est souvent représenté comme un vieillard à longue barbe blanche assis à côté d’un tigre."

 

Le poumon vert des Séouliens

Ce Village mural perché à proximité des remparts illustre l’appropriation par les Séouliens de leurs montagnes devenues des lieux de vie, de loisirs, de détente, d’activités physiques et d’une – relative – oxygénation. Les reliefs forestiers constituent en effet une part importante des 160 km2 d’espaces verts de la capitale et après quelques instants de marche, en sortant d’une bouche de métro par exemple, il est presque toujours possible de se retrouver sur des chemins de terre pentus serpentant au milieu des arbres. Pour comprendre le rôle essentiel que jouent les san – quelle que soit leur taille – dans le quotidien des habitants, il suffit de voir la ruée de Coréens de tous âges, généralement en groupes, équipés comme pour la conquête du mont Blanc, se lançant sur des sentiers de randonnée plus ou moins ardus afin de fuir la pollution urbaine et de retrouver la nature. Les sacs à dos gonflés ne contiennent ni tentes ni piolets, mais le sacro-saint pique-nique que l’on dégustera si possible les pieds dans l’eau des petits torrents. La semaine rend à ces reliefs une partie de leur calme. Ils sont alors largement fréquentés par des personnes âgées qui entretiennent leur forme grâce à la marche et aux nombreuses aires de fitness aménagées par la municipalité au détour des sentiers. C’est aussi pour elles l’occasion de retrouver les copains ou les copines pour de longues conversations à l’ombre d’un petit kiosque au toit en forme de pagode ou de faire une paisible sieste allongé(e) sur un banc. Les joies d’un farniente bucolique… à deux pas de la frénésie de Séoul.

 

Par Jacques BATILLIOT - Traducteur

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GASTRONOMIEConnaissez-vous le Baek Kimchi ?

11/03/2024

Le Baek Kimchi   Si vous êtes un amateur de cusine coréenne, vous devez conaitre le kimchi. Mais connaissez vous le Baek Kimchi (백김치) ? En français, on pourrait le traduire par "Kimchi blanc", car c'est un kimchi non pimenté ! Il ne présente donc...

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Le Baek Kimchi

 

Si vous êtes un amateur de cusine coréenne, vous devez conaitre le kimchi.

Mais connaissez vous le Baek Kimchi (백김치) ?

En français, on pourrait le traduire par "Kimchi blanc", car c'est un kimchi non pimenté ! Il ne présente donc pas cette couleur orangée habituelle, et peut davantage convenir aux palais européens non habitués au piment. Son gout sera plus doux que le kimchi conventionnel, mais n'en sera pas moins goutû !

Attention, certaines recettes peuvent contenir quelques morceaux de piment frais tout de même.

 

 

 Recette

 

● Ingrédients ●

Choux coréen* 2 pièces 
(environ 3 kg)
*NDT : communément appelé chou chinois
Saumure : 300 g de gros sel, 3 litres d’eau
Piments rouge 4
Poire (nashi) 1 
(environ 300 g)
Radis 400 g
Ciboulette coréenne 
(쪽파, jjokpa) 50 g
Persil japonais (미나리, minari) 100 g
Châtaignes épluchées 10
Jujubes 10
Pignons de pin 2 càs
Jus d’ail 5 càs
Jus d’oignon 5 càs
Jus de crevettes macérées (saeujeot) 5 càs
Sauce d’anchois (myeolchijeot) 5 càs
Jus de gingembre 1 càs

▪ Jus pour baekgimchi
Infusion de kombu (dashima) 5 verres
Jus de poire 1 verre
Sirop de prune verte (매실청, maesilcheong) 1 verre
Sel 3 càs

● Préparation ●
1. Nettoyer les pieds des choux, couper les choux en deux dans le sens de la longueur. Les inciser par le pied jusqu’à la moitié de la longueur. Faire tremper dans la saumure jusqu’à ce qu’elle pénètre dans les choux, puis les fendre en deux.
2. Saupoudrer de gros sel entre les feuilles (1 càs de sel pour un quart de choux) et laisser reposer les huit quarts de chou. Déposer un sac rempli d’eau sur les choux pour les compresser légèrement et mieux les faire dégorger.
3. Rincer les choux salés et les laisser égoutter pendant une heure.
4. Couper finement les piments rouge, la poire, et le radis en julienne, la ciboulette et le persil japonais en 3 cm de longueur.
5. Couper les châtaignes épluchées en fines tranches, les jujubes en julienne. Nettoyer les pignons de pin avec un torchon sec.
6. Préparer la sauce pour baekgimchi et bien mélanger avec les légumes coupés (4).
7. Insérer cette préparation entre chaque feuille de choux égouttés. Préparer le jus pour baekgimchi et le verser uniformément sur les choux garnis. Laisser reposer à température ambiante pendant une journée puis conserver au frais, et laisser fermenter selon le goût avant de servir.

* Le temps de trempage des choux dans la saumure à température ambiante va de 5 à 6 heures en été jusqu’à environ 10 heures en hiver.

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CULTURELes noms des Coréens

14/02/2024

Entrer dans l’univers des noms des Coréens, c’est pour l’Occidental se confronter à l’inconnu, tant du point de vue phonétique que graphique. C’est aussi le reflet des divers épisodes de l’histoire de la Corée.   Les Fran&...

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Entrer dans l’univers des noms des Coréens, c’est pour l’Occidental se confronter à l’inconnu, tant du point de vue phonétique que graphique. C’est aussi le reflet des divers épisodes de l’histoire de la Corée.

 

Les Français éprouvent souvent de l’embarras lorsqu’ils se trouvent confrontés aux noms coréens. Quand ils sont amenés à les lire à haute voix d’après une transcription en alphabet latin, ils s’y hasardent prudemment tout en s’excusant par avance de leur maladresse qu’ils pressentent inévitable. Si le patronyme vient en premier comme il est d’usage en Corée, ils tomberont avec un peu de chance sur un « Kim » ou un « Lee », mais le répit sera bref car il faudra aller jusqu’au bout de l’exercice et se risquer sur le prénom. La situation s’avère également épineuse et frustrante quand il s’agit de se rappeler un nom coréen. « Comment s’appelle le cinéaste qui a réalisé le film magnifique que j’ai regardé l’autre jour ? » Pas étonnant que les stars de la K-pop se dotent d’un nom d’artiste facile à retenir, Jin, Jimin, Rosé, etc. Enfin, un dernier problème qui laisse perplexes les étrangers – et parfois les Coréens eux-mêmes : le prénom ne permet pas toujours de savoir si la personne est une femme ou un homme, à moins d’être utilisé dans un contexte comme dans « Han Kang, autrice... ».

 

À défaut, hélas, d’une solution pour vous tirer d’affaire, nous proposons dans cet article quelques explications à propos de la manière dont les Coréens se nomment. Commençons par la transcription qui vient d’être évoquée. La langue coréenne s’écrivant à l’aide d’un alphabet particulier, la nécessité s’impose dès qu’on sort de la sphère coréenne de transcrire les noms propres dans une écriture plus universelle pour permettre aux non-coréanophones de les reconnaître. La question se pose en général lors d’une première demande de passeport. Les citoyens sud-coréens sont libres de choisir, dans les limites de l’acceptable, la façon dont leur nom doit s’écrire en alphabet latin et ne sont pas obligés d’appliquer le système de romanisation en vigueur dans le pays. Depuis le début du nouveau millénaire, l’Institut national de la langue coréenne publie régulièrement des recommandations en la matière, mais aucune règle n’est imposée par la loi. La situation devient parfois un peu confuse, comme celle de cet écrivain qui a voulu modifier l’orthographe occidentale de son nom entre deux publications de traductions en français de ses œuvres pour s’aligner sur le choix qu’avait fait entre temps son traducteur anglais… L’anglais est d’ailleurs souvent pris comme langue de référence par les Coréens quand ils doivent décider de la romanisation de leur nom et c’est la raison pour laquelle la voyelle ㅓ correspondant au son  « o » ouvert est fréquemment transcrite « u » (Kim Ki-duk) et la voyelle ㅜ « oo » (Hong Sang-soo) et non « u ». Alors que la correspondance 김-Kim suscite un consensus quasi unanime, rares sont les étrangers qui savent que le patronyme « Rhee » de Syngman Rhee, ancien président de la République, est en réalité le même que celui qu’on écrit la plupart du temps « Lee » ou, plus rarement, « Yi » et pour lequel les Nord-Coréens, plus respectueux que les Sudistes des normes de romanisation de leur pays – par ailleurs, différentes de celles du Sud – optent pour « Ri ». Il en va de même pour l’orthographe des prénoms, ainsi que pour la façon d’assembler les syllabes : Sangsoo, Sangsoo, Sang-Soo, Sang Soo, etc.

 

Vous rencontrez un Coréen. Avec les intentions les plus amicales, vous lui déclarez : « Mon voisin aussi est coréen. Il s’appelle Kim. Vous le connaissez peutêtre ? » Cette question risque de provoquer un éclat de rire amusé chez votre interlocuteur. D’après le recensement de 2015, les « Kim » représenteraient 21,5 % de la population sud-coréenne, soit un peu plus d’un Coréen sur cinq… Le pourcentage total atteindrait 44,6 % si on ajoutait ceux des « Lee » (Yi, Rhee…) et des « Park » (Pak, Bak…) qui arrivent respectivement en deuxième et en troisième position. Il n’existe dans le pays que trois cents patronymes « locaux » environ, excluant ceux des étrangers naturalisés coréens. Ils sont généralement formés d’une seule syllabe comme nous venons de le constater, mais de deux parfois, comme c’est le cas de l’acteur Namkoong Min. Ils proviennent d’un long processus d’assimilation de la civilisation chinoise - notamment de l’écriture chinoise - par l’élite coréenne, entamé à l’époque dite des Trois Royaumes, entre le 4e et le 7e siècle. Aujourd’hui en Corée du Sud, l’utilisation exclusive de l’alphabet coréen hangeul créé au 15e siècle est en vigueur. Cependant, une part importante (60-70 %) du lexique coréen est d’origine sino-coréenne. Ainsi, derrière « Kim » 김 se cache le caractère chinois 金, tandis qu’il sera difficile de deviner, en rencontrant un « Jeong » 정, auquel des deux caractères chinois, 鄭 ou 丁, correspond le nom.

 

Le faible nombre de patronymes a pour conséquence qu’un Jeong (ou Jung, Chung… vous l’aurez compris), nom de famille d’environ 5 % de la population sud-coréenne, ne sera pas particulièrement ému en rencontrant un autre Jeong car rien ne prouve qu’il existe un lien de parenté entre eux. Si le sujet l’intéresse, il pourra interroger l’autre sur le sinogramme utilisé pour son nom. En cas de réponse encourageante, il pourra poursuivre son investigation : « Mais Jeong de quel endroit ? » Il s’agit de ce qu’on appelle en coréen bongwan ou bon, c’est-à-dire le lieu d’où est originaire la branche familiale. Si deux personnes portent un nom de famille identique originaire du même lieu, un lien de parenté est établi. Cette configuration, c’est-à-dire celle de deux porteurs du même patronyme originaire du même bongwan, a longtemps entraîné une interdiction de mariage, interdiction régulièrement controversée du fait du nombre élevé de cas concernés et aujourd’hui largement assouplie.

 

La Corée est une société patrilinéaire où chacun, homme ou femme, relève du lignage de son père dont il hérite le patronyme, ce qui permet d’identifier ses origines. Les épouses conservent ainsi leur nom paternel de jeune fille après le mariage. En revanche, à la fin des années 1990, certaines féministes ont pris l’initiative d’allonger leur patronyme en ajoutant celui de leur mère. L’anthropologue Jo Hye-jeong a ainsi choisi de devenir Jo Han Hye-jeong, non à la suite d’un mariage comme on pourrait le croire, mais en signe d’engagement contre le système patriarcal et les discriminations subies par les femmes. De nos jours, il n’est pas rare de tomber sur un nom ainsi composé, non seulement chez les femmes, mais aussi chez les hommes sympathisants de la cause féministe.

 

Quid des prénoms ? Si les patronymes sont limités en nombre, ce n’est pas le cas des prénoms. En effet, les parents peuvent recourir à leur imagination pour en trouver un original pour leur rejeton. Du moins théoriquement, car l’originalité n’est pas nécessairement la première qualité recherchée dans ce genre de choix. Un autre facteur qui limite les possibilités se trouve dans le fait qu’un prénom se compose de deux syllabes dans la très grande majorité des cas, même s’il peut en compter une seule, trois, voire plus. Par ailleurs, pour les garçons, la tradition veut que l’une des deux syllabes soit dictée par les aïeuls du clan familial qui entendent ainsi marquer la génération (hangryeol) – le degré de filiation et non l’âge – à laquelle l’individu appartient. Un oncle plus jeune que vous est un oncle quand même, c’està-dire d’un rang supérieur au vôtre, et vous lui devez le respect. Il existe en coréen un lexique assez détaillé pour préciser le lien de parenté et la hiérarchie, tandis qu’en français, en dehors de « oncle » et de « tante », le mot « cousin(e) » est passe-partout. Dans beaucoup d’autres pays dont la France, on donne parfois aux enfants les prénoms de leurs grands-parents en signe d’affection, mais cette pratique est inimaginable en Corée car trop irrévérencieuse. Enfin, sans qu’il s’agisse nécessairement de l’indication de génération évoquée précédemment, les frères et sœurs ont souvent en partage une même syllabe, à l’instar de la fratrie Yongsu, Yongho et Yonghui dans l’œuvre romanesque de Cho Sehui intitulée La Petite Balle lancée par un nain (1978).

 

Autrefois, les hommes de la noblesse possédaient plusieurs noms : d’abord un prénom d’enfant, assez quelconque celui-là par une espèce de superstition pour éviter d’attirer l’attention des mauvais esprits, ensuite un prénom officiel dont jouissait l’intéressé dès l’adolescence et enfin d’autres, appelés ho, qu’il s’octroyait lui-même ou se voyait attribuer par un proche aux différents moments de sa vie. Cette multiplicité de dénominations s’observe jusqu’au début du 20e  siècle. L’écrivain Yi Kwang-su (1892-1950) s’appelait Yi Bogyeong quand il était enfant et il avait de nombreux ho, les plus connus étant Chun-won, « jardin printanier », et Go-ju, « barque solitaire ». Enfin, Kayama Mitsurō était son nom japonais car, vers la fin de l’occupation, qui a duré de 1910 à 1945, les Japonais ont contraint les Coréens à japoniser leur nom. Plusieurs critères entrent en ligne de compte quand des parents s’attellent au choix d’un prénom pour leur enfant. Certains font même appel à un « spécialiste », car un prénom est supposé pouvoir exercer une influence sur le destin d’une personne. De manière générale, la signification a autant d’importance que la sonorité ; une fois les syllabes choisies, on passe en revue les sinogrammes possibles pour dénicher une combinaison qui véhicule un sens positif. Si vous rencontrez une Se-jin, il y a de fortes chances pour que son prénom signifie le « trésor du monde ».

 

Les prénoms peuvent également être touchés par un phénomène de mode, surtout les prénoms féminins moins sujets aux contraintes imposées par la famille évoquées plus haut. Ainsi, beaucoup de femmes nées sous l’occupation japonaise portent un prénom japonisant qui se termine par « ja », prononciation coréenne du sinogramme qui signifie « enfant » (la prononciation japonaise étant « ko ») : Chunja (Haruko en japonais), Myeongja (Akiko), Sunja (Junko), etc. Dans l’univers littéraire de la romancière Hwang Jungeun, plusieurs personnages féminins portent le prénom Sunja. Il s’agit souvent d’une figure maternelle aimante et dévouée qui a survécu à des périodes difficiles plus ou moins en lien avec le contexte politique et social du pays. Dans une de ses dernières œuvres, dont la traduction française, intitulée D’année en année (titre provisoire), devrait paraître fin 2023, Sunja est une orpheline de guerre confiée à un grand-père peu affectueux, puis à une tante qui la fait travailler comme une bonne à tout faire. L’autrice rend ainsi hommage à toute une génération de femmes appartenant à l’histoire coréenne contemporaine. Quant à sa consœur Cho Nam-joo, elle a publié en 2016 un roman intitulée Kim Jiyoung, née en 1982, une sorte de manifeste féministe dénonçant les inégalités entre les genres dans la société patriarcale. En choisissant pour son héroïne le nom de famille et le prénom les plus répandus chez les femmes nées en 1982, elle laisse entendre que l’histoire qu’elle raconte, bien que fictionnalisée, reflète la réalité de beaucoup de femmes.

 

Enfin, depuis plusieurs décennies, les mots purement coréens sont également à la mode pour les prénoms comme Seul-gi, « sagesse », No-eul, « ciel teinté de rouge », ou même le très poétique Yun-seul qui signifie « reflets argentés des vaguelettes sous le soleil ou la lune ». Si le nombre de syllabes est limité à cinq depuis 1993, le prénom le plus long qui ait été enregistré serait celui d’une jeune femme qui s’appelle Pak Haneul-byeollimgureum-haennim-boda-sarangseureouri, «  Plus adorable que le ciel, les étoiles, les nuages et le soleil »… Très poétique, mais difficile à porter dans la vie courante !

 

 

Par JEONG Eun Jin

Maîtresse de conférences, Inalco

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FESTIVALLa folie du Festival des bains de boue de Boryeong

26/01/2024

En Corée du Sud, il existe de multiples festivals qui se déroulent un peu partout dans le pays, tout au long de l’année, avec des thématiques extrêmement variées offrant aux touristes un large choix. Parmi les festivals les plus connus, on peut citer le...

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En Corée du Sud, il existe de multiples festivals qui se déroulent un peu partout dans le pays, tout au long de l’année, avec des thématiques extrêmement variées offrant aux touristes un large choix. Parmi les festivals les plus connus, on peut citer le Festival des Lanternes célébrant l’anniversaire de la naissance de Bouddha, le Festival du thé vert de Boseong qui se déroule lors de la récolte du thé, ou bien encore le Festival du feu de Jeju. Néanmoins, il en existe des plus étonnants et inattendus comme le Festival des bains de boue de Boryeong ! Lancé en 1998, pour faire connaître les propriétés bienfaisantes de la boue de cette ville côtière et les sites touristiques environnants, le festival célèbre cette année sa 17e édition.

Boryeong est une ville située dans la province du Chungcheong-nam-do, sur la côte ouest coréenne, à environ 2h 30 de Séoul. La ville est particulièrement connue pour sa grande plage Daecheon et sa boue renommée pour ses vertus lénifiantes qui aurait, en particulier, des effets très bénéfiques sur la peau.

Ces bienfaits pour la peau et l’originalité du Festival de Boryeong attirent chaque année des milliers de curieux et visiteurs coréens et internationaux. Ainsi, ce festival est devenu un des événements incontournables de l’été. Il est même considéré comme l’un des festivals locaux les plus populaires de Corée !

La recette de ce succès est simple : une boue riche en minéraux aux effets bienfaisants, beaucoup de soleil et de nombreuses animations proposées aux visiteurs ! Tout cela contribue à rendre le Festival de Boryeong très populaire.

En plus des bains de boue qui donnent lieu à une multitude d’activités ludiques très amusantes, on trouve sur place des stands de peinture sur corps, nombre d’animations (concerts de musique traditionnelle, danses masquées, grand feu d’artifice, etc.), l’ensemble de ces festivités attirant, chaque année, un public de plus en plus nombreux qui vient à Boryeong pour un moment de détente inoubliable.

En 2024, le Festival des bains de boue de Boryeong aura lieu du 19 juillet au 4 août.

Pour plus d’informations : https://www.mudfestival.or.kr/en/festival/main.html

Cet article est extrait du numéro 88 de la revue "Culture Coréenne", publication du Centre Culturel Coréen. 

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GASTRONOMIEDécouvrez les 10 recettes de cuisine coréenne les plus aimées dans le monde !

16/01/2024

Aimez-vous la cuisine coréenne ? Quels sont vos plats préférés ? Le KFPI (Korean Food Promotion Institute) vous présente les 10 recettes de cuisine coréenne les plus aimées dans le monde.Découvrez ces 10 recettes (en anglais) sur son...

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Aimez-vous la cuisine coréenne ? Quels sont vos plats préférés ?

Le KFPI (Korean Food Promotion Institute) vous présente les 10 recettes de cuisine coréenne les plus aimées dans le monde.
Découvrez ces 10 recettes (en anglais) sur son site Internet en cliquant ici.

Vous pouvez également télécharger l’application mise en place par le KFPI via laquelle vous trouverez près de 700 recettes de cuisine coréenne (en anglais). Il vous suffit simplement de rechercher “Korean Food Foundation” dans votre app store favori.


L’Institut de promotion de la cuisine coréenne a pour mission de retrouver, de restaurer, d’entretenir et de développer les origines de la cuisine coréenne par le biais de la recherche et du développement, le tout dans un cadre historique et culturel. Le fruit de ce travail est le reflet des nombreuses traditions de la culture et des patrimoines gastronomiques de la Corée, tels que la cuisine traditionnelle et royale, ou encore la cuisine familiale et celle des temples.
Grâce à la promotion de la cuisine, de la culture gastronomique et de l’industrie alimentaire coréennes, cet institut donne un aperçu de ce qui rend possible l’amélioration de la qualité de vie de la population et la croissance économique du pays par le biais de sa gastronomie.
En outre, un grand nombre de projets d’échanges internationaux sont menés afin de promouvoir la cuisine coréenne. Et, celle-ci contribue aussi bien à améliorer les compétences gustatives des restaurants coréens du monde entier que la qualité des produits alimentaires coréens distribués dans le monde.

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GEOGRAPHIEL'île de Jeju

30/11/2023

Jejudo, la plus grande île de Corée (73 km environ d’est en ouest, 31 km du sud au nord), est située dans le détroit de Corée, au sud-ouest de la Corée continentale. L’île, de forme ovale, préserve un patrimoine culturel d’une g...

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Jejudo, la plus grande île de Corée (73 km environ d’est en ouest, 31 km du sud au nord), est située dans le détroit de Corée, au sud-ouest de la Corée continentale. L’île, de forme ovale, préserve un patrimoine culturel d’une grande richesse qui est différent de celui de la Corée continentale.

Il s’agit également de la seule province de Corée dans laquelle les oranges poussent dans des conditions naturelles, apportant ainsi un revenu important pour de nombreux foyers depuis les années 1960. C’était une destination de lune de miel extrêmement populaire pour les Coréens continentaux pendant les années 1970-1980. Depuis, c’est devenu l’une des principales attractions touristiques, attirant des centaines de milliers de touristes des pays voisins, comme le Japon et la Chine. En 2006, le gouvernement coréen, souhaitant faire de l’île de Jeju une zone de libre échange, lui a accordé le statut de province autonome spéciale. Elle est désormais un lieu très populaire pour les rencontres internationales, y compris les rencontres au sommet. Jejudo a été formée suite à une série d’éruptions volcaniques et est caractérisée par une topographie volcanique constituée de 368 oreum (cônes parasites) et près de 160 coulées de lave.

Ce patrimoine naturel unique a donné lieu à l’inscription de l’île au réseau mondial des réserves de biosphère par l’UNESCO en 2002, à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007 et au réseau mondial des parcs géologiques en 2010. La reconnaissance mondiale de Jejudo au patrimoine naturel vise à favoriser la promotion de la valeur de l’île, qui devient ainsi une destination touristique et l’un des atouts-clés de la Corée en matière d’environnement.

La culture de Jeju Haenyeo (plongeuses) a été inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2016. L’île de Jeju est en effet mondialement reconnue non seulement comme une destination touristique prisée, mais également comme une « île de trésors environnementaux et culturels ».

Hallasan, un volcan éteint, s’élève du centre de Jejudo à une hauteur de 1 950 mètres, ce qui en fait ainsi l’un des plus hauts sommets de la Corée du Sud. La montagne abrite plus de 1 800 espèces de plantes alpines qui choisissent leur habitat en fonction de l’altitude et présentent une végétation d’une grande variété. La montagne est dans l’ensemble formée de basalte et comporte des versants abrupts sur sa face sud et plus doux côté nord. Elle comporte en son sommet un lac formé dans le cratère, le Baengnokdam, avec plus de 50 cônes parasites disséminés alentour.

Le cône de tuf de Seongsan, l’Ilchulbong, situé à l’extrémité est de Jeju, est probablement l’attraction touristique la plus populaire de l’île. Ce pic volcanique de 182 mètres évoque un immense amphithéâtre avec son centre profond en forme de cuvette, recouvert de roseaux et bordé de falaises rocheuses. De nombreux visiteurs comparent également ce site de célébration du lever du soleil, désormais classé monument naturel, à un château fortifié imprenable ou à une tiare élevée formant un cercle complet.

Parmi les autres attractions clés reflétant les merveilles naturelles de Jeju figurent la grotte Yongcheondonggul, située à Woljeong-ri, Gujwa-eup, qui combine de façon exceptionnelle les caractéristiques à la fois des grottes en calcaire et des tunnels de lave, les grottes en calcaire d’Hyeopjae et de Pyoseon et les forêts de Gotjawal, qui se sont formées dans les zones rocheuses résultant d’une éruption volcanique.

Ces forêts offrent un habitat naturel unique pour les plantes rares, dont quelques-unes sont adaptées aux climats froids alors que d’autres sont typiques des zones tropicales ou subtropicales.

Ces forêts intactes et densément boisées sont souvent appelées les « poumons de Jeju ». Dolhareubang, les statues emblématiques sculptées dans du basalte poreux (roches volcaniques), sont également des souvenirs populaires.

Pour certains touristes coréens, Jeju est remarquable en raison de sa juridiction sur la partie la plus au sud du territoire coréen, une petite île nommée Marado située à près de 10 km de sa côte sud-ouest, et Ieodo, un rocher immergé de 4,6 mètres au-dessous du niveau de la mer, situé à 149 km au sud-ouest de Marado, à l’emplacement de la station de recherche océanique d’Ieodo.

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PATRIMOINELe Palais Changdeok : patrimoine historique de Seoul

19/10/2023

Le palais Changdeok (Changdeokgung), situé dans le quartier de Jongno-gu à Séoul, est l’un des cinq palais royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il possède toujours ses structures d’origine et certaines sont encore intactes. Il a été construi...

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Le palais Changdeok (Changdeokgung), situé dans le quartier de Jongno-gu à Séoul, est l’un des cinq palais royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il possède toujours ses structures d’origine et certaines sont encore intactes. Il a été construit en 1405 pour servir de palais annexe, mais est devenu la résidence royale officielle de la dynastie Joseon après la destruction du Palais Gyeongbokgung, le palais principal d’origine, par un incendie en 1592, lorsque les forces japonaises envahirent la Corée.

Par la suite, il a maintenu sa position prestigieuse jusqu’en 1867, date à laquelle il fut rénové et restauré dans son état d’origine. Changdeokgung a été répertorié comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997.

Bien qu’il ait été construit pendant la période Joseon, Changdeokgung montre des traces de l’influence architecturale de Goryeo, comme son emplacement au pied d’une montagne. Bien sûr, les palais royaux ont été construits en général selon un schéma visant à mettre en évidence la dignité et l’autorité de son occupant, mais le positionnement de Changdeokgung, situé en bas du Mont Bugaksan, avait pour but de tirer le meilleur parti des caractéristiques géographiques. Les bâtiments d’origine du palais ont été conservés intacts, y compris Donhwamun, l’entrée principale, les halls Injeongjeon et Seonjeongjeon.

Le jardin secret et traditionnel Biwon, se trouve à l’arrière des bâtiments principaux. Le palais contient également le Nakseonjae, des bâtiments traditionnels raffinés, construits au milieu du XIXe siècle comme résidence pour les membres de la famille royale.

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CULTURECadeaux à la coréenne

12/10/2023

En France, quand on est invité, nul besoin de se creuser la tête pour trouver un cadeau : des chocolats, des fleurs, ou une petite bouteille de vin feront toujours l’affaire. Mais en Corée, les choses ne sont pas si simples…   Des priorités bien diff&ea...

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En France, quand on est invité, nul besoin de se creuser la tête pour trouver un cadeau : des chocolats, des fleurs, ou une petite bouteille de vin feront toujours l’affaire. Mais en Corée, les choses ne sont pas si simples…

 

Des priorités bien différentes

Tous les pays n’ont pas accès aux mêmes produits – ce qui paraît un luxe quelque part peut être une bricole ailleurs, et vice-versa. Quelle n’a pas été ma surprise, la première fois que j’ai regardé une émission de téléréalité coréenne, lorsque le vainqueur s’est vu remettre un gros paquet de viande crue, marbrée de graisse, et qu’il s’est mis à poser devant la caméra comme s’il tenait un cadeau de luxe ! C’est qu’en Corée, les fruits et la viande coûtent les yeux de la tête. Il n’est pas rare d’offrir des fruits, parfois tellement précieux qu’ils sont enveloppés individuellement dans des morceaux de tissu et disposés dans des coffrets en bois. En France, l’amour de la gastronomie l’emporte sur tout : des douceurs ou des alcools raffinés feront toujours les meilleurs cadeaux. Mais en Corée, rien n’est plus important que la santé. C’est une préoccupation permanente, une question rituelle dans toutes les conversations. Les cadeaux les plus prisés sont donc ceux qui touchent à la santé. De l’extrait de ginseng, des vitamines, des suppléments alimentaires, des plantes aux vertus prodigieuses : ces cadeaux-là font l’unanimité. Généralement, plus le goût est amer, plus les vertus sont grandes, et le cadeau apprécié.

 

À chacun son cadeau

Mais il ne suffit pas toujours de piocher dans les fruits et les herbes médicinales. Offrir des cadeaux en Corée, c’est tout un art : il faut tenir compte de l’âge, du sexe, du statut social de ceux qui les reçoivent, des circonstances dans lesquelles on les offre. Aux yeux d’un Français, cela dépasse parfois les bornes de la vie privée. Une fois, voulant offrir un cadeau à une dame qui m’avait rendu service, mais que je ne connaissais pas personnellement, j’ai demandé conseil à une amie experte en cadeaux. Elle m’a interrogée en règle et m’a conseillé d’offrir à cette dame… des infusions pour la ménopause ! De même, j’ai vu des camarades de classe offrir des cadeaux incroyablement personnels à leurs professeurs : des chocolats sans sucre pour l’un d’entre eux qui souffre de diabète, un maillot de bain pour un autre qui va souvent à la piscine. Rien n’est trop intrusif ! J’ai toujours été admirative devant l’ingéniosité des Coréens pour choisir les meilleurs cadeaux qui soient, et souvent stupéfaite par les libertés qu’ils prenaient.


Des cadeaux tout trouvés

Parfois, il est inutile de se torturer les méninges, car les cadeaux sont choisis d’avance. Dans bien des circonstances, il suffit d’offrir des enveloppes d’argent : c’est le cadeau attendu pour les mariages, les enterrements, les anniversaires, les fêtes traditionnelles, ou simplement lorsqu’on rend visite à certains membres de la famille. Pour les mariages, par exemple, la quantité d’argent que chacun doit donner est plus ou moins prédéfinie en fonction de l’âge, du métier, et du rapport avec les mariés.

Car ces derniers invitent non seulement leurs amis, mais toutes leurs connaissances, et celles de leurs parents. Il arrive par exemple que les patrons des mariés envoient des employés déposer de l’argent en leur nom, plutôt que de faire le trajet eux-mêmes. Pour les occasions spéciales, il est aussi d’usage d’offrir des fleurs disposées à la verticale sur des tréteaux (hwahwan), et bordées par de longs rubans qui indiquent à quelle occasion, et par qui elles ont été offertes. On les trouve aux enterrements et dans les chambres d’hôpital, certes, mais aussi pour toutes les occasions joyeuses et les succès à fêter : l’ouverture d’un nouveau restaurant, par exemple. Certains événements ont aussi leurs cadeaux traditionnels. La coutume veut qu’on offre une bague en or aux bébés lorsqu’on célèbre leurs cent jours ou leur premier anniversaire. C’est un vestige du passé difficile de la Corée – l’idée est d’offrir un objet précieux que l’enfant pourra revendre plus tard en cas de besoin. Pour Chuseok, la fête des moissons, et Seollal, le jour du nouvel an, on offre des coffrets de cadeaux tout prêts : une combinaison de boîtes de Spam (du porc en conserve d’origine américaine), d’algues séchées, de thon et de divers condiments pour la cuisine, comme de l’huile d’olive. C’étaient des produits de luxe du temps où la Corée était pauvre, et cette tradition a survécu à la prospérité du pays. Juste avant les fêtes, les supermarchés installent donc des tables dans la rue pour y exposer les coffrets en question, classés du plus modique au plus cher. Mais si la tradition demeure, la popularité de ces produits a chuté : il est comique de voir, après Chuseok, les nuées de boîtes de Spam qui déferlent sur Karrot Market, une application coréenne de produits d’occasion. Jadis, il était également d’usage d’offrir des gâteaux de riz (tteok) à son entourage lors des fêtes, et les employés recevaient donc une prime appelée « l’argent du tteok ». Même si aujourd’hui, on n’offre plus systématiquement des tteok, la prime existe toujours sous le même nom. Qu’il s’agisse de boîtes de Spam, de fruits de luxe, ou de gâteaux de riz, on enveloppe souvent les cadeaux de fête dans une pièce de tissu, le bojagi, selon la méthode traditionnelle coréenne, qui est toujours d’usage pour les grandes occasions, les présents de valeur ou les cadeaux traditionnels.

 

Questions d’étiquette

Mais ce n’est pas tout de savoir offrir – il faut aussi savoir recevoir. La politesse veut qu’on utilise ses deux mains pour réceptionner un cadeau, et qu’on ne l’ouvre pas devant celui qui nous l’offre, à moins d’y être invité expressément. Les Coréens ont aussi développé à l’extrême la culture du don et du contre-don chère à Mauss. À chaque cadeau reçu, il faudra en offrir un autre en temps voulu. Ainsi, l’argent qu’on reçoit aux mariages est soigneusement noté sur un registre : lorsque l’invité qui nous a donné de l’argent se marie à son tour, il faut lui offrir exactement la même somme. C’est ce qui explique cette scène dans le film Romance without love où l’héroïne se venge de son ex, qui se marie avec une autre, en lui volant le registre où sont consignées les sommes offertes par ses invités : cela lui compliquera infiniment la vie, puisqu’il ne saura jamais combien il doit à qui. Ces échanges de cadeaux et d’argent tiennent du rituel social, plus que d’une réelle transaction financière. La première fois que je suis allée rendre visite à mon grand-père par alliance, mon beau-père m’a donné une enveloppe avec quelques billets, pour que je l’offre au vieil homme. J’ai reçu en retour une enveloppe d’un montant sensiblement équivalent, que j’ai rendue à mon beau-père. Résultat des courses : personne n’était plus riche ni plus pauvre, mais nos liens familiaux s’étaient resserrés.

 

Le spectre de la corruption

En Corée, les cadeaux sont monnaie courante. Si l’on assiste à une conférence, on reçoit des sacs de goodies. Lorsqu’on rend visite à un agent immobilier, qu’on essaie une voiture, qu’on passe à la banque, on repart avec des tubes de dentifrice et des brosses à dents, ou des lingettes désinfectantes. Ces cadeaux perpétuels sont une manière de vivre totalement intégrée dans la société. Mais le danger de la corruption rôde… La loi Kim Young-ran, entrée en vigueur en septembre 2016, définit diverses catégories professionnelles, et le montant des cadeaux que chacune peut recevoir ; de manière générale, pas plus de 30 000 wons pour un repas (environ 23 euros), 50 000 pour un cadeau (38 euros), 50 000 en argent liquide pour un mariage ou un enterrement et 100 000 pour des plantes (77 euros). Bien des commerçants se sont récriés : cette loi allait les ruiner ; d’autres ont commencé à proposer des menus « Kim Young-ran », en deçà de la barre fatidique des 30 000 wons. C’est bien la preuve que les cadeaux sont omniprésents dans la société coréenne !

 

Des cadeaux lourds de sens

Certains cadeaux relèvent d’un ordre plus symbolique : leur sens est souvent lié à des jeux de mots. C’est ainsi que pour les pendaisons de crémaillère, on vous offre du papier toilette, pour que votre vie dans ce nouvel appartement se déroule à merveille, ou bien du produit lessive, pour que votre bonne fortune soit aussi abondante que des bulles de savon. À quelqu’un qui passe un examen, on donne des yeot ou des chapssaltteok, c’est à dire des bonbons et des gâteaux de riz gluants, pour lui souhaiter bonne chance (le verbe « coller » signifie aussi « réussir un examen, être admis »). Autre cadeau possible : une fourchette, car le verbe « piquer » (comme avec une fourchette) signifie également « choisir », donc sélectionner la bonne réponse aux QCM. Mais il y a aussi des interdits symboliques. Par superstition, on ne donne pas de chaussures à sa petite amie, de crainte qu’elle ne s’enfuie en courant. Dans le même ordre d’idées, on n’offre rien de pointu ni de coupant, comme des couteaux ou des ciseaux, car cela signifierait qu’on coupe les ponts avec cette personne. Lorsqu’on donne un cadeau, il ne faut jamais inscrire le nom du destinataire en rouge, car c’est une couleur associée à la mort. Qu’on y prête foi ou non, ces superstitions restent très ancrées dans la mentalité collective.

 

Les cadeaux à l’ère de la modernité

Comme toujours en Corée, la technologie et la modernité sont venues mettre leur grain de sel dans ces pratiques très codifiées. Lorsqu’il s’agit d’offrir un cadeau à quelqu’un qu’on ne peut pas rencontrer en personne, rien de tel que les gifticons – des cadeaux virtuels envoyés sur les applications de tchat comme Kakaotalk. C’est parfois des bons, pour des chaînes de cafés, par exemple, qu’il suffit de scanner dans un magasin, ou bien des objets – le destinataire est alors invité à indiquer son adresse pour se faire livrer. Grâce à ce système, je reçois des cadeaux en permanence, pour toutes les petites et grandes occasions de ma vie, de la part de mes amis, mais aussi de leurs parents, de camarades à qui je n’ai pas parlé depuis des mois, de mon agent immobilier… C’est votre anniversaire ? Vous recevez assez de bons pour boire du café gratuitement pendant deux mois. Vous étiez absent de cours à cause d’une maladie ? Un camarade vous fait livrer du juk, un porridge recommandé pour les malades. Comme quoi la technologie resserre parfois les liens, loin de les distendre ! D’autres applications se sont également développées pour aider à choisir les cadeaux : il suffit d’indiquer le sexe, l’âge, les centres d’intérêt du destinataire, notre rapport avec lui, notre budget, pour que l’application propose des cadeaux adaptés. Une aide utile, parfois, pour s’orienter dans le monde si complexe des cadeaux coréens. Cette brève esquisse de la culture des cadeaux à la coréenne semblera peut-être très anecdotique. Après tout, rien n’interdit aux Coréens d’offrir une bouteille de vin, comme en France – surtout dans un monde qui s’internationalise et s’uniformise comme le nôtre. Et pourtant, en y regardant de plus près, tous ces petits détails en disent long sur l’histoire, la mentalité, la langue de ce pays… Et l’extraordinaire sociabilité des Coréens.

 

Par Irène THIROUIN-JUNG

École Normale Supérieure de Paris, Korean Literature Translation Institute

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CULTUREHwangap, le 60ème anniversaire

28/08/2023

Hwangap, le 60e anniversaire Le Hwangapjanchi (Hwangap signifie littéralement « le retour au point de départ du cycle sexagésimal ») est une fête traditionnelle coréenne qui marque le 60e anniversaire d'une personne. Selon les croyances traditionnelles...

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Hwangap, le 60e anniversaire

Le Hwangapjanchi (Hwangap signifie littéralement « le retour au point de départ du cycle sexagésimal ») est une fête traditionnelle coréenne qui marque le 60e anniversaire d'une personne. Selon les croyances traditionnelles en Asie de l’Est, la vie des gens évoluait par cycles de 60 ans, un cycle – appelé Gap – correspondant à une rotation complète des signes du zodiaque (12 animaux et 5 éléments).

En Corée, le Hwangap est considéré comme un moment de réflexion et de renaissance, car on pense que la personne entame à 60 ans un nouveau cycle de vie. Il faut noter que cette célébration existe en Corée mais également dans quelques autres pays voisins tels la Chine, le Japon ou le Vietnam.


Vivre vieux, une bénédiction !

On retrouve des traces de cette célébration du Hwangap dès le XIIIe siècle. À l'ère Joseon, l'espérance de vie chez les nobles tournait autour de 55 ans et les paysans, eux, atteignaient rarement les 50. Dépasser les 60 ans relevait donc du miracle pour le commun des mortels. Aussi, les rares soixantenaires étaient-ils respectés et surnommés « les vieux qui ont passé le Gap », appellation flatteuse destinée à les honorer et à accroître leur statut social.


Les préparatifs du Hwangap

Piété filiale oblige, il était du devoir des enfants d'organiser en cette occasion une cérémonie grandiose. Une abondance de victuailles et de produits de choix était présentée lors de la fête : noix, kakis séchés, alcools divers, fleurs, gâteaux de miel et sésame noir Dasik… étaient disposés sur la table d’honneur. Les Yakkwa (gâteaux au miel frits à l’huile) étaient empilés pour former des tours cylindriques de 40 cm de hauteur. On disait que la hauteur des piles de victuailles était proportionnelle à la force des souhaits de longévité des enfants envers leurs parents. Ces aliments n’avaient pas vraiment vocation à être consommés au cours de la cérémonie mais étaient plutôt destinés à témoigner de la richesse et de la prospérité de la famille hôte. Devant la table de cérémonie, on disposait à part, sur une autre petite table, de l’alcool à consommer.


Il est intéressant de noter que la table de cérémonie utilisée lors du Hwangap est similaire à celle qu’on utilise pour les rites rendant hommage aux ancêtres défunts. C’est sans doute parce que le 60e anniversaire marquait aussi autrefois le dernier cycle de la vie d'une personne. D’ailleurs, le Hwangap était également appelé Sanjesa, rite sacrificiel organisé du vivant de quelqu’un.


Tous les Coréens formant, confucianisme oblige, une grande famille, cette coutume ne se cantonne pas au seul cercle familial. Dans les milieux académiques, par exemple, les disciples se doivent d’organiser le Hwangap pour leur maître. Et cette coutume est également observée dans les cercles religieux ou même mafieux.


Place à la fête

La personne honorée se doit de porter en la circonstance des vêtements traditionnels coréens, dont un chapeau spécial appelé gwanmo, symbole de sagesse et de longévité. La cérémonie comprend plusieurs phases rituelles : on adresse d’abord une prière aux ancêtres, puis on allume des bougies destinées à représenter le passé, le présent et l'avenir. La table d’honneur, qui est déjà dressée, est ornée de plats précédemment cités ; ils sont disposés en nombre impair. Toutefois, pas touche  ! Ces plats font office d’offrandes. Le repas, comprenant généralement des nouilles et du kimchi, se fera, plus tard, sur une autre table appelée Immaetsang. Le fils aîné de la famille, accompagné de sa femme, s’incline en premier pour saluer ses parents en leur offrant de l’alcool. Suivent, après lui, les autres enfants s’inclinant successivement du plus âgé au plus jeune. Puis, c’est le tour des autres membres de la famille et des invités qui font de même. Les frères et sœurs de l'hôte du Hwangap sont assis à ses côtés accompagnés de leur époux et épouses. Ils reçoivent, eux aussi, l’offrande d’alcool.


Ces « formalités » terminées, un toast est porté à la personne honorée. Pour célébrer l’heureuse occasion, les invités peuvent, selon le cas, chanter des chants coréens, réciter des poèmes, ou bien encore exécuter des danses traditionnelles. Lors du Hwangap, même les badauds sont invités à partager le repas car le fait d’avoir de nombreux convives est un symbole de vertu et contribue à la notoriété de la maison. À la fin des festivités, la personne fêtée exprime, selon la tradition, sa gratitude à sa famille et à ses invités pour leur amour et leur soutien.


Le Hwangap était généralement célébré en une journée mais, pour les familles riches ou celles souhaitant afficher et asseoir leur position sociale, les festivités pouvaient durer jusqu'à trois jours. Ainsi, on peut aisément comprendre pourquoi cette coutume représentait autrefois un énorme fardeau pour les enfants, surtout lorsqu’il s’agissait de familles pas très aisées.


Le Hwangap aujourd'hui

Contrairement au Doljanchi, le Hwangap est, lui, de moins en moins célébré de nos jours. Sans doute parce que l’allongement de l'espérance de vie des Coréens – qui approche aujourd’hui les 85 ans – et le fait qu’on célèbre désormais fréquemment les 70 et même les 80 ans des parents, ont contribué à banaliser le 60e anniversaire. Autrement dit, vivre au-delà de 60 ans est aujourd’hui loin d’être un exploit et le Hwangap a, de ce fait, perdu progressivement, depuis le début des années 1990, sa fonction symbolique.


En outre, les Coréens se marient de plus en plus tardivement. De nos jours, il n’est pas rare de voir des couples de 60 ans avec des enfants dans la vingtaine. On peut donc comprendre que, après deux années de service militaire, beaucoup de jeunes adultes rechignent à utiliser leurs maigres économies pour empiler 40 cm de Yakkwa devant leurs parents. D’ailleurs, ces parents eux-mêmes préfèrent aujourd'hui organiser un beau voyage ou se payer un bon restaurant pour fêter leurs 60 ans, plutôt que d’inviter du monde et dépenser de l'argent pour ce genre d’occasion.

 

 

Conclusion

Malgré les profonds changements sociétaux de ces dernières décennies, l’allongement de la durée de vie et le fait que les Coréens d’aujourd’hui ont plutôt tendance à fêter le 70e anniversaire de leurs parents (Chilsoon Janchi), qui « concurrence » de plus en plus le 60e , le Hwangap reste encore un moment important permettant de réunir famille et amis pour célébrer le don de la vie et la transmission de la sagesse et de l'expérience d'une génération à l'autre.

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GEOGRAPHIEA la découverte des quartiers de Séoul - Partie 3

14/08/2023

Ce dernier article vient cloturer la présentation des quartiers à visiter lors de votre passage à Séoul. La rue Garosu-gil de Sinsa-dong Littéralement « la rue bordée d’arbres », Garosu-gil est une rue de Sinsadong, à Gan...

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Ce dernier article vient cloturer la présentation des quartiers à visiter lors de votre passage à Séoul.

La rue Garosu-gil de Sinsa-dong

Littéralement « la rue bordée d’arbres », Garosu-gil est une rue de Sinsadong, à Gangnam-gu, bordée de part et d’autre d’arbres ginkgos. Cette rue et ses allées avoisinantes sont devenues récemment l’une des principales attractions de Séoul, brassant tous les jours des dizaines de milliers de fashionistas dans ses cafés selects, ses galeries d’art, ses boutiques de luxe et de mode. Dans les années 1990, Garosu-gil a commencé à attirer de jeunes designers ambitieux qui ont ouvert des boutiques dans toute la rue. C’est devenu une « rue de la mode ». Le succès de leurs boutiques a été suivi par l’ouverture d’autres boutiques dans lesquelles sont vendus de magnifiques objets d’intérieur, des meubles et des accessoires de mode.


Itaewon

Itaewon, situé au sud de la montagne Namsan au cœur de Séoul, est l’une des destinations touristiques les plus populaires de la ville, en particulier parmi les touristes étrangers à la recherche de shopping, de divertissement et de sensations fortes dans un environnement plus convivial. Le développement du district et le développement de sa réputation parmi les touristes étrangers se rendant en Corée sont en grande partie liés à la présence, depuis la guerre de Corée (1950- 1953), de la huitième base militaire américaine située à Yongsan , qui a transféré son siège à Pyeongtaek, Province du Gyeonggi en juillet 2017. Aujourd’hui, le district abrite un certain nombre d’ambassades étrangères, notamment celles du Danemark, de la Belgique, de l’Argentine, de la Roumanie, du Liban, de la Hongrie, du Qatar et des Philippines, ainsi que la mosquée centrale de Séoul et diverses communautés étrangères. Les rues d’Itaewon regorgent de boutiques vendant des vêtements et des articles de mode, de discothèques, de bars et de restaurants, offrant pour la plupart des expériences exotiques, du moins aux visiteurs coréens, des mets mexicains, indiens, vietnamiens et turcs et une atmosphère cosmopolite. Le district a été désigné par le gouvernement coréen comme zone touristique spéciale en 1997 et organise depuis le festival du village planétaire tous les mois d’octobre. En outre, des spectacles de rue sont organisés quotidiennement pour les touristes étrangers.


Lotte World Tower

Lotte World Tower est un gratte-ciel de 555 m de hauteur situé à Sincheondong, Songpa-gu, Séoul. La tour compte 123 étages en hauteur et 6 en sous-sol, pour une surface totale de 420 000 m2 . Achevé en décembre 2016, le complexe multifonctionnel comprend des bureaux, des logements et des espaces de tourisme et de shopping. Depuis son ouverture, la Lotte World Tower est la cinquième plus haute tour du monde après la tour Khalifa des Emirats Arabes Unis (828 m), la tour de Shanghai (632 m), la tour Abraj Al-Bait en Arabie saoudite (601 m) et la tour Ping An en Chine (600 m). L’architecture de la tour a été inspirée par la courbure de la porcelaine coréenne traditionnelle et du travail au pinceau.

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GEOGRAPHIEA la découverte des quartiers de Séoul - Partie 2

31/07/2023

Cet article fait suite à celui de la semaine dernière présentant plusieurs quartiers de Séoul. En voici 5 autres : Daehangno Cette rue abrite diverses institutions culturelles et artistiques ainsi que des théâtres proposant non seulement des arts de la...

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Cet article fait suite à celui de la semaine dernière présentant plusieurs quartiers de Séoul. En voici 5 autres :

Daehangno

Cette rue abrite diverses institutions culturelles et artistiques ainsi que des théâtres proposant non seulement des arts de la scène, tels que des pièces de théâtre, des concerts et des comédies musicales, mais également des films sur écran. Les week-ends, divers spectacles en plein air ont également lieu dans et autour du parc, de la place publique et des rues, créant une atmosphère jeune et romantique.


Ruelles de Seochon (Village Sejong)

Seochon, également connu sous le nom de Village Sejong, n’est pas seulement le lieu de naissance du roi Sejong de la dynastie Joseon, mais a également abrité de nombreux autres personnages historiques. On l’appelle aussi le village de la culture et des arts, car de célèbres écrivains et artistes coréens ont produit une variété d’œuvres tout en résidant après l’occupation japonaise.


Bukchon

Au moment de la libération du pays, de la guerre de Corée et du développement rapide des années 1970, de nombreux hanok (maisons coréennes traditionnelles) ont disparu des rues de Bukchon entre les années 1980 et les années 2000. Cependant, le soutien et la politique du gouvernement visant à préserver le hanok ont encouragé les habitants à revenir à la tradition. Les efforts visant à remodeler le hanok ont été concentrés sur le quartier résidentiel de Gahoedong, qui jouit d’une vue magnifique. En conséquence, les hanok de la région ont été restaurés pour adopter des caractéristiques modernes tout en conservant les techniques et la beauté traditionnelles, créant ainsi un village hanok représentatif à Jongno.


Rue Hongdae (rue de l’Université Hongik)

Hongdae, le quartier autour de l’université Hongik, a connu, dès le début des années 1990, une explosion de cafés et de clubs musicaux qui ont attiré les jeunes amateurs de musique de tous les coins de Séoul. Ce quartier devient progressivement la place culturelle la plus dynamique de Séoul et le lieu de prédilection des jeunes en quête de divertissements. L’originalité de Hongdae par rapport à d’autres quartiers semblables tient en ses spectacles live de groupes « indé » se produisant dans les clubs disséminés dans tout le quartier. Groupes de rock, funk, techno music ou pop musique en tout genre se produisent dans ces clubs pour le plus grand plaisir des jeunes qui s’y retrouvent tous les soirs.

On trouve également dans ce quartier de Hongdae de nombreuses galeries d’art qui exposent des œuvres originales de jeunes artistes émergents. Parfois, ces artistes se joignent à d’autres artistes exerçant d’autres formes d’art comme la musique ou la danse pour offrir des spectacles de rue mêlant leurs arts.


Yeouido

Yeouido, qui était autrefois une île sablonneuse sur le fleuve Han (Hangang) à Séoul, a connu un développement rapide dans les années 1970 et abrite aujourd’hui de nombreuses sociétés de courtage, ainsi que la Korea Exchange (KRX). Les autres bâtiments emblématiques de Yeouido comprennent le bâtiment 63, le centre financier international de Séoul (IFC), la tour de la Fédération des industries coréennes (FKI) et les tours jumelles LG. Le bâtiment de l’Assemblée Nationale et le siège du système de radiodiffusion coréen (KBS) se trouvent également dans la région. L’île regorge de touristes lors du festival des fleurs de cerisier au printemps et du festival international des feux d’artifice de Séoul en octobre.

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GEOGRAPHIEA la découverte des quartiers de Séoul

24/07/2023

Séoul, c'est 6 fois la taille de Paris Intra muros et pourtant, tous ses quartiers sont très occupés. Pour pouvoir répartir au mieux votre durée de voyage, voici une petite description des différents quartiers de Séoul qui pourra très certaien...

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Séoul, c'est 6 fois la taille de Paris Intra muros et pourtant, tous ses quartiers sont très occupés.

Pour pouvoir répartir au mieux votre durée de voyage, voici une petite description des différents quartiers de Séoul qui pourra très certaienemnt vous aider à mettre en place votre propre itinéraire.


 

Insa-dong

 Insa-dong, situé en plein centre-ville de Séoul, est un quartier important qui regorge d’innombrables boutiques d’antiquités et d’objets anciens, de livres anciens, d’encadreurs maîtres-artisans, d’objets traditionnels, de pinceaux et articles de calligraphie, de galeries d’art, de salons de thé traditionnels, de restaurants et de bars qui offrent aux touristes la possibilité de vivre une expérience culturelle passionnante. Ce quartier compte de nombreux lieux fréquentés par les artistes, les écrivains et les journalistes coréens qui, désormais, attirent les touristes coréens et étrangers. En 1998, le gouvernement métropolitain de Séoul lui a octroyé le titre de quartier de la culture traditionnelle et l’a transformé en zone piétonne tous les week-ends pour en faire un environnement plus convivial pour les visiteurs.


Myeong-dong

Myeong-dong a longtemps été le quartier commercial le plus animé et le plus prospère de Corée, où les boutiques chics et luxueuses attirent les visiteurs de toute la Corée et les touristes originaires des pays d’Asie, leur proposant des produits de luxe, des vêtements, des produits cosmétiques, des chaussures et des accessoires de mode de marque ainsi que des souvenirs. Ce quartier est également le centre financier, culturel et commercial depuis la guerre de Corée (1950-1953). Dans les années 1970 et 1980, il est devenu le lieu de prédilection des fashionistas les plus dynamiques et les plus enthousiastes de Corée.

La place qu’occupe Myeong-dong dans l’univers de la mode en Corée a diminué quelque peu ces derniers temps, mais son influence sur le marché de la mode coréenne conserve une part importante. De nombreuses grandes marques de mode internationales possèdent déjà ou viennent d’ouvrir de nouvelles boutiques dans ce quartier pour reconquérir les fashionistas des nouvelles rues émergentes de la mode du quartier de Gangnam ainsi que les touristes étrangers. Le quartier de Myeong-dong abrite également la cathédrale de Myeongdong, construite en 1898, monument symbolique pour tous les catholiques coréens ; ce quartier fut aussi le siège historique de l’ambassade de Chine.


Jongno et Cheonggyecheon

Jongno est l’un des deux quartiers de Séoul, avec le quartier de Myeongdong, ayant caractérisé les débuts du dynamisme économique et culturel de la Corée des années 1970 et 1980. C’est ici que l’on trouvait et que l’on trouve encore, entre les actuelles stations Jongno 2(i)-ga et 3(sam)-ga, les plus vieux cinémas de Séoul, les plus grandes librairies du pays et de célèbres institutions privées, notamment des écoles de langues étrangères, faisant de ce quartier un lieu d’effervescence continuellement rempli d’étudiants.

Le Cheonggyecheon, un ancien cours d’eau qui traverse le cœur de Séoul, a été reconstruit et remodelé il y a quelques années pour devenir très vite l’une des plus grandes attractions de la ville. Initialement cet ancien cours d’eau qui servait aux familles vivant aux alentours pour la baignade et le lavage a été recouvert et transformé en route dans les années 1950, puis une voie express surélevée vit le jour au-dessus de la rivière, comme symbole de la croissance industrielle de la Corée durant les années 1960 et 1970. Toutefois, la voie express fut démolie en 2003 dans le cadre d’un vaste projet de restauration du cours d’eau qui s’est achevé deux ans plus tard.


La rue Apgujeong Rodeo

Cette rue, qui tire son nom de la célèbre rue commerçante Rodeo Drive de Beverly Hills, affiche quelques-unes des plus prestigieuses enseignes de la mode de la région. Rodeo Street à Apgujeong-dong est considérée comme la « Mecque de la mode coréenne » par les lanceurs de mode coréens. Rodeo Street regorge de boutiques luxueuses, notamment des vaisseaux amiral des plus grandes marques de mode internationales, des restaurants, cafés et bars sélects.

Rendez vous dans un prochain article pour découvrir davantage de quartiers séoulites !

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SPORTLe Taekwondo

26/06/2023

Originaire de Corée, le taekwondo (태권도) est un art martial d’autodéfense dans lequel les concurrents utilisent leurs mains et leurs pieds. Dans les temps anciens, les Coréens pratiquaient le taekwondo en tant que préparation obligatoire à la guerre. Au...

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Originaire de Corée, le taekwondo (태권도) est un art martial d’autodéfense dans lequel les concurrents utilisent leurs mains et leurs pieds. Dans les temps anciens, les Coréens pratiquaient le taekwondo en tant que préparation obligatoire à la guerre.

Au fil du temps, le taekwondo est progressivement devenu un sport populaire. En 1971, il a été désigné comme sport national de la Corée. En 1973, le 1er Championnat du monde de taekwondo a eu lieu à Séoul et en 1980, le Comité International Olympique l’a adopté comme manifestation officielle des Jeux Olympiques. Il est devenu un sport international avec environ 100 millions de participants dans le monde.

La ville de Muju, dans la province de Jeollabuk-do, où le Taekwondowon a été établi, a accueilli les Championnats du monde de taekwondo Muju WTF 2017.

Le taekwondo souligne l’importance de la discipline spirituelle et, pour cette raison, jouit d’une grande popularité auprès des hommes et des femmes. Le gouvernement sud-coréen aide à l’envoi de maîtres de taekwondo dans le monde entier. Les forces de maintien de la paix actives des Nations Unies enseignent le taekwondo aux résidents des territoires contestés où ils se trouvent. Dans de nombreuses régions du monde, le taekwondo est considéré comme un symbole de la Corée du Sud. En ce qui concerne les effets éducatifs associés à la discipline spirituelle et à la ténacité, le taekwondo est également en train de devenir une option pour le traitement des jeunes souffrant de dépendance.

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GASTRONOMIELe Kimbap (Rouleau de riz)

08/06/2023

Kimbap (김밥)Le Kimbap est un rouleau de riz entouré d’algue. À l’intérieur, on y trouve différents ingrédients (viande de bœuf, poisson, œuf, légumes, etc.) qui sont enroulés dans du riz rond, le tout enveloppé d&rsqu...

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Kimbap (김밥)
Le Kimbap est un rouleau de riz entouré d’algue. À l’intérieur, on y trouve différents ingrédients (viande de bœuf, poisson, œuf, légumes, etc.) qui sont enroulés dans du riz rond, le tout enveloppé d’une feuille d’algue grillée.
C’est un plat qui peut être facilement mangé à tout moment : au travail comme lunchbox (dochilak), à un pique-nique, à une fête.
Dans le drama « Hospital Playlist », on peut apercevoir une scène dans laquelle les acteurs principaux, JO Jung-seok, YOO Yeon-seok, JUNG Jyung-ho et JEON Mi-do, mangent des Kimbaps durant leur pause-déjeuner.

 

Recette
Pour 4 personnes

● Ingrédients ●
Riz rond cuit 3 bols
Carotte 1/3 (50 g environ) pièce
Concombre 1/2 (90 g environ) pièce
Epinard 70g
Radis jaune mariné 80 g
Œufs 2 pièces
Viande de bœuf (basse côte) 150g
Pâte de poisson (en tranches) 2 tranches
Algue nature séchée (kim) 4 feuilles
Ail haché 1 càc
Sel fin 2 càs
Sucre 2 càc
Poivre moulu 4 pincées
Sauce de soja (jin-ganjang) 2 càs
Huile de sésame 2 càs
Huile végétale un peu

● Préparation ●
1. Coupez le concombre en 20 cm de longueur et en 0.7 cm d’épaisseur, coupez la carotte et le radis jaune mariné en morceaux de la même taille que le concombre.
2. Battez les œufs avec 1/4 càc de sel et faites une omelette de 0,7 cm d’épaisseur dans une poêle huilée.
3. Laissez refroidir l’omelette et coupez-la de la même façon que les légumes.
4. Coupez la pâte de poisson en morceaux de la même taille que les légumes.
5. Faites légèrement griller sur les deux faces dans une poêle huilée.
6. Assaisonnez le bœuf avec 2 càs de sauce soja, 1 càc de sucre, 1 càc d’ail haché,
1 càc d’huile de sésame et 2 pincées de poivre moulu, puis faites cuire le bœuf assaisonné dans une poêle.
7. Faites blanchir les épinards avec une pincée de sel, lavez-les à l’eau froide et essorez-les à la main.
8. Assaisonnez-les avec 1 càc d’huile de sésame et 1/2 càc de sel.
9. Assaisonnez le riz en ajoutant 1 càs de sel, 1 càs d’huile de sésame et 1 càc de sucre, un peu de poivre moulu. Mélangez le tout au riz cuit.
10. Placez une feuille d’algue sur la natte en bambou. Etalez du riz jusqu’au 2/3 de la feuille d’algue en utilisant une spatule à riz.
11. Placez les éléments de la garniture sur le riz.
12. Roulez la natte soigneusement afin de former un rouleau.
13. Laissez reposer le rouleau pour que l’algue absorbe l’humidité du riz.
14. Coupez en rondelles d’1 cm d’épaisseur.

Et voilà ! Prêts à être dégustés (pourquoi pas avec un plat de Tteokbokki à côté...).

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ARTLa calligraphie coréenne

27/04/2023

La calligraphie de l’écriture coréenne est l’art de composer des points et des traits pour en révéler la beauté. Depuis l’invention de l’écriture coréenne au 15ème siècle, la calligraphie est considér...

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La calligraphie de l’écriture coréenne est l’art de composer des points et des traits pour en révéler la beauté.

Depuis l’invention de l’écriture coréenne au 15ème siècle, la calligraphie est considérée comme faisant partie des six arts réservés aux nobles et aux sages. Les autres arts sont : la courtoisie, la musique, le tir à l’arc, l’art de gouverner et le calcul.
A travers l’encre et le pinceau, on apprécie l’harmonie du vide et du plein, l’espace équilibré des traits dans une grande simplicité. Cette harmonie exprime ainsi une intériorité où se déploient le souffle, le rythme et le geste qui, partie du corps, font vibrer le cœur.

Moins étoffée que d’autres, la calligraphie coréenne nous offre des espaces plus légers, plus aérés et avec pleins de charme.

Ajoutons en outre que la calligraphie coréenne aide non seulement à comprendre la base de l’alphabet coréen et sa façon traditionnelle artistique mais aussi fait ressortir l’originalité de l’Extrême-Orient dans la communion des contraires : Yin et Yang.

Avec les 4 matériels fondamentaux ; le bâton d’encre, la pierre plate, le papier coréen et le pinceau, le cours commencera à apprendre la façon de tenir du pinceau, les traits incitatifs, la force de coup de pinceau, le chemin des traits, puis, continuera à écrire des textes et des poèmes.

Un art permettant à chacun d'apprendre la maitrise de soi, les équilibres des expressions, la concentration dans le silence de l’âme et créer l’harmonie dans l’espace artistique.

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PATRIMOINEConnaissez-vous l'Arirang ?

13/04/2023

Il se peut que vous ayez déjà entendu ce mot quelque part : "Arirang". Arirang, c'est le nom d’une chanson populaire chantée par les Coréens depuis bien longtemps. Il existe de nombreuses variantes de cette chanson, bien que les paroles de leurs refrains aient les ...

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Il se peut que vous ayez déjà entendu ce mot quelque part : "Arirang".

Arirang, c'est le nom d’une chanson populaire chantée par les Coréens depuis bien longtemps. Il existe de nombreuses variantes de cette chanson, bien que les paroles de leurs refrains aient les mots « Arirang » ou « Arari » en commun. Cette chanson est initialement chantée pour plusieurs raisons, comme pour calmer des sentiments d’ennui pendant le travail, confesser ses sentiments au bienaimé, prier pour une vie paisible et heureuse, ou encore divertir les gens lors d’une célébration. Mais l’une des raisons pour lesquelles Arirang est restée dans le cœur des Coréens pendant tant d’années, c'est sa forme.

Elle permet à tout chanteur d’ajouter facilement ses propres mots pour exprimer ses sentiments. L’importance de Arirang dans la vie quotidienne du peuple coréen a été notée succinctement dans une rédaction par Homer B. Hulbert (1863-1949), un missionnaire américain et ardent défenseur de l’indépendance coréenne, avec le titre la musique vocale coréenne : « La chanson la plus populaire de la Corée est Arirang dont la prononciation sonne aussi jolie que la musique. Le statut de cette chanson pour les Coréens est le même que celui du riz, le mets que les Coréens consomment à tous les repas. Tous les autres morceaux ne sont que le sous-type de Arirang et on peut l’entendre partout et à tout moment. Arirang a été chantée avec d’innombrables paroles et mélodies improvisées. Les vers qui y sont chantés vont des récits légendeaires jusquà l’amour en passant par le folklore, les berceuses, les chansons à boire, la vie domestique, les voyages. Pour les Coréens, c’est une synthèse de lyrisme et de poème épique. Arirang c’est l’union des chansons d’enfants traditionnelles anglaises et des poésies de Byron et Wordsworth, et de “Oncle Rémus : ses chansons et ses paroles” de l’Américain Joel Harris. »

Aujourd'hui, même les plus grandes célébrités de la chanson reprennent cette musique en y ajoutant leur propre patte. Le groupe BTS par exemple, a proposé sa propre reprise en juin 2016 à l'occasion de la KCON en France !

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PATRIMOINE ET TOURISME10 lieux et paysages sud-coréens incontournables

16/03/2023

En ce début de printemps 2023, notre équipe souhaite vous présenter selon elle, les paysages les plus incontournables de la Corée du Sud ! Si le pays du matin calme est réputé pour ses quartiers animés et ses grandes tours en bord de mer, il prt&eacut...

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En ce début de printemps 2023, notre équipe souhaite vous présenter selon elle, les paysages les plus incontournables de la Corée du Sud ! Si le pays du matin calme est réputé pour ses quartiers animés et ses grandes tours en bord de mer, il prtésente aussi tout un tas d'autres atouts.

Le mont Jirisan

Le mont Jirisan est la montagne la plus haute et la plus étendue de Corée du Sud continentale. Il offre un panorama splendide avec ses nombreux pics pittoresques dont le Cheonwangbong qui culmine à 1 915 m, le Nogodan et le Banyabong. Son paysage de crêtes et de vallées s’étend sur 40 km d’est en ouest. Cette montagne s’étend sur trois provinces, Jeollanam-do, Jeollabukdo et Gyeongsangnam-do, et ses forêts représentent 20 % des ressources forestières de Corée. Il a été officiellement désigné comme le premier parc national de Corée (1967).

Situé à l’extrême sud du Baekdu Daegan, une grande chaîne montagneuse qui forme l’épine dorsale de la péninsule coréenne, le Jirisan s’étend sur toute la Corée, du mont Baekdusan à l’extrême nord du pays jusqu’au sud dont il caractérise la géographie. Ce mont majestueux aux forêts denses est l’habitat naturel d’espèces rares de la faune et de la flore comme le porte-musc de Sibérie, le goral de Corée, le bouleau d’Asie et l’azalée royale.



Le mont Seoraksan

Troisième plus haute montagne de Corée du Sud après Hallasan et Jirisan, le mont Seoraksan est situé au centre de la grande chaîne montagneuse du Baekdu Daegan, qui forme l’épine dorsale de la péninsule coréenne, avec son plus haut sommet, le pic Daecheongbong (1 708 m) qui surplombe toute la côte est de la Corée. Ses sommets escarpés, ses falaises aux formes grotesques et ses vallées profondes aux eaux cristallines l’ont fait comparer au mont Geumgang, la « Montagne de diamant » dans le Nord, depuis longtemps admirée comme la montagne aux vues époustouflantes de Corée. Le mont Seoraksan s’étend sur une vaste zone au centre-est de la péninsule coréenne, divisée en trois parties, Oeseorak (la montagne enneigée extérieure) à l’est du pic de Daecheongbong, Naeseorak (la montagne enneigée intérieure) à l’ouest, et Namseorak (la montagne enneigée du Sud) où l’on trouve les célèbres eaux thermales d’Osaek. Par ailleurs, c’est là-même que la rivière Namdaecheon prend sa source. Elle traverse la région de Yangyang pour se jeter dans la mer de l’Est. Les fleuves Bukhan et Soyang coulent en direction de l’ouest pour se jeter dans le fleuve Han, qui traverse Séoul. Le mont Seorak abrite nombre d’espèces locales ou menacées telles que la truite de Mandchourie, le cyprinoïde de Corée, la campanule diamant (geumgang chorong) et l’edelweiss. La montagne a été aménagée en Parc national en 1970 et a été inscrite en 1982 au réseau mondial des réserves de biosphère par l’UNESCO. Elle abrite, par ailleurs, de nombreux témoignages du patrimoine historique, culturel et naturel, parmi lesquels des temples bouddhiques tels que les Baekdamsa, Sinheungsa et le Bongjeongam, qui est l’un des cinq temples abritant les reliques de Shakyamuni, le Bouddha historique, le rocher Heundeulbawi et le rocher Ulsanbawi, une falaise majestueuse de 873 mètres. Le mont Seoraksan est célèbre pour ses paysages d’une beauté à couper le souffle formés par ses sommets, ses vallées encaissées, ses rochers aux formes grotesques et ses temples bouddhistes qui attirent tous les ans des millions de randonneurs venant de tout le pays. En même temps, Seorak-dong, une ville touristique située au pied de la montagne et y donnant accès, offre de nombreuses possibilités d’hébergement et de centres de loisirs constituant un environnement propice pour les touristes et les randonneurs. Le tourisme au mont Seorak est typiquement associé à la présence de l’Observatoire de l’unification de Goseong, situé à l’intérieur de la zone démilitarisée et de la côte est.


Mont Namsan et Mont Bukhansan

Le mont Namsan, une montagne de 262 mètres de haut située au cœur de Séoul, abrite de nombreux sentiers de randonnée attrayants, appréciés par les citoyens de Séoul depuis des centaines d’années. La montagne est dense avec des arbres qui fournissent une abondance d’air frais et des fleurs toute l’année.

En marchant le long des sentiers, il faut environ 1 heure pour atteindre le sommet par l’un ou l’autre des sentiers. Au sommet de la montagne se trouvent la Namsan Seoul Tower (ou N Seoul Tower) et un pavillon octogonal. Il existe également un panneau indiquant le « centre géographique de Séoul ». Les visiteurs peuvent également prendre des bus ou des télécabines écologiques pour se rendre au sommet.

Il y a également une balise historique utilisée pour les communications longue distance au cours de la période Joseon (1392-1910). Plusieurs institutions culturelles telles que le Théâtre national de Corée, la Bibliothèque municipale de Séoul et le village Hanok de Namsangol sont situées au pied de la montagne. Le parc national Bukhansan dans les quartiers nord de Séoul offre également des lieux populaires pour différentes activités de plein air telles que la randonnée et l’escalade, en particulier.


Fleuves de corée

Deux importants cours d’eau prenant leur source dans la région montagneuse du centre-est de la péninsule coréenne se rejoignent pour donner naissance au Hangang, ou le fleuve Han, qui traverse Séoul avant de se jeter dans la Mer de l’Ouest.

Les fleuves ont fourni de l’eau à l’ensemble des champs et des usines dans la capitale et dans ses environs ainsi que de l’eau potable à plusieurs villes dans cette zone, parmi lesquelles Séoul. Les fleuves sont aménagés avec plusieurs barrages destinés notamment au contrôle des inondations et à la production d’électricité.

Le fleuve Nakdong est le plus long fleuve de la péninsule coréenne : il parcourt 520 km à travers les provinces du Gyeongsangbuk-do et du Gyeongsangnam-do avant de se jeter dans la mer du Sud. Son estuaire est formé par l’Eulsukdo, un large delta aux roseaux abondants, formant la plus importante réserve d’oiseaux d’Asie.

Le Geumgang et le Yeongsangang sont d’autres fleuves importants. Elles alimentent en eau le plus grand grenier du Sud-Ouest. Les fleuves Imjingang, Mangyeonggang et Seomjingang constituent, par ailleurs, d’importantes sources d’eau pour le reste de la Corée.


Île de Jeju

Jejudo, la plus grande île de Corée (73 km environ d’est en ouest, 31 km du sud au nord), est située dans le détroit de Corée, au sud-ouest de la Corée continentale. L’île, de forme ovale, préserve un patrimoine culturel d’une grande richesse qui est différent de celui de la Corée continentale.

Il s’agit également de la seule province de Corée dans laquelle les oranges poussent dans des conditions naturelles, apportant ainsi un revenu important pour de nombreux foyers depuis les années 1960. C’était une destination de lune de miel extrêmement populaire pour les Coréens continentaux pendant les années 1970-1980. Depuis, c’est devenu l’une des principales attractions touristiques, attirant des centaines de milliers de touristes des pays voisins, comme le Japon et la Chine. En 2006, le gouvernement coréen, souhaitant faire de l’île de Jeju une zone de libre échange, lui a accordé le statut de province autonome spéciale. Elle est désormais un lieu très populaire pour les rencontres internationales, y compris les rencontres au sommet. Jejudo a été formée suite à une série d’éruptions volcaniques et est caractérisée par une topographie volcanique constituée de 368 oreum (cônes parasites) et près de 160 coulées de lave.

Ce patrimoine naturel unique a donné lieu à l’inscription de l’île au réseau mondial des réserves de biosphère par l’UNESCO en 2002, à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007 et au réseau mondial des parcs géologiques en 2010. La reconnaissance mondiale de Jejudo au patrimoine naturel vise à favoriser la promotion de la valeur de l’île, qui devient ainsi une destination touristique et l’un des atouts-clés de la Corée en matière d’environnement.

La culture de Jeju Haenyeo (plongeuses) a été inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2016. L’île de Jeju est en effet mondialement reconnue non seulement comme une destination touristique prisée, mais également comme une « île de trésors environnementaux et culturels ».

Hallasan, un volcan éteint, s’élève du centre de Jejudo à une hauteur de 1 950 mètres, ce qui en fait ainsi l’un des plus hauts sommets de la Corée du Sud. La montagne abrite plus de 1 800 espèces de plantes alpines qui choisissent leur habitat en fonction de l’altitude et présentent une végétation d’une grande variété. La montagne est dans l’ensemble formée de basalte et comporte des versants abrupts sur sa face sud et plus doux côté nord. Elle comporte en son sommet un lac formé dans le cratère, le Baengnokdam, avec plus de 50 cônes parasites disséminés alentour.

Le cône de tuf de Seongsan, l’Ilchulbong, situé à l’extrémité est de Jeju, est probablement l’attraction touristique la plus populaire de l’île. Ce pic volcanique de 182 mètres évoque un immense amphithéâtre avec son centre profond en forme de cuvette, recouvert de roseaux et bordé de falaises rocheuses. De nombreux visiteurs comparent également ce site de célébration du lever du soleil, désormais classé monument naturel, à un château fortifié imprenable ou à une tiare élevée formant un cercle complet.

Parmi les autres attractions clés reflétant les merveilles naturelles de Jeju figurent la grotte Yongcheondonggul, située à Woljeong-ri, Gujwa-eup, qui combine de façon exceptionnelle les caractéristiques à la fois des grottes en calcaire et des tunnels de lave, les grottes en calcaire d’Hyeopjae et de Pyoseon et les forêts de Gotjawal, qui se sont formées dans les zones rocheuses résultant d’une éruption volcanique.

Ces forêts offrent un habitat naturel unique pour les plantes rares, dont quelques-unes sont adaptées aux climats froids alors que d’autres sont typiques des zones tropicales ou subtropicales.

Ces forêts intactes et densément boisées sont souvent appelées les « poumons de Jeju ». Dolhareubang, les statues emblématiques sculptées dans du basalte poreux (roches volcaniques), sont également des souvenirs populaires.

Pour certains touristes coréens, Jeju est remarquable en raison de sa juridiction sur la partie la plus au sud du territoire coréen, une petite île nommée Marado située à près de 10 km de sa côte sud-ouest, et Ieodo, un rocher immergé de 4,6 mètres au-dessous du niveau de la mer, situé à 149 km au sud-ouest de Marado, à l’emplacement de la station de recherche océanique d’Ieodo.


Ulleungdo et Dokdo

Située à environ 130 km à l’est de la péninsule coréenne, Ulleungdo est une île volcanique de près de 72 km2 bordée de falaises rocheuses escarpées et surmontée d’un bassin (nommé bassin Nari). Elle est associée historiquement à un groupe d’îlots rocheux nommés Dokdo, situés à 87,4 km de sa côte sudest, et formant ainsi la partie la plus orientale du territoire coréen. Désormais gardée par les garde-côtes, Dokdo comporte deux grands îlots rocheux et quatre-vingt neuf petits rochers et accueille soixante-dix espèces végétales même si la plupart des îlots sont arides. Elle a été retenue pour abriter en 1982 la zone de nidification d’oiseaux de Dokdo et a été désignée comme monument naturel n° 336 puis zone de protection de Dokdo en 1999.


Hallyeosudo (parc marin national de Hallyeohaesang)

La zone des bords de mer de Yeosu, de la province du Jeollanam-do, jusqu’à Hansando du Gyeongsangnam-do, a été louée de longue date pour ses paysages marins d’une beauté à couper le souffle caractérisés par des eaux d’un bleu intense, des îles de toutes les tailles, des falaises rocheuses aux formes fantastiques et des littoraux spectaculaires. La zone est également connue pour être l’habitat de différentes espèces marines et est devenue le premier parc marin national en 1968.

Yeosu, l’une des principales villes industrielles de Corée, dans laquelle s’est tenue l’Exposition mondiale de 2012, compte parmi les attractions touristiques les plus populaires du parc marin national telles que Odongdo, un îlot recouvert de camélias, de belles côtes et des sites historiques associés aux victoires de la flotte de la dynastie Joseon, sous le commandement de l’amiral Yi Sun-sin, contre les forces japonaises qui ont envahi la Corée en 1592. Une nouvelle attraction est venue s’ajouter en février 2013, avec l’ouverture du pont Yi Sun-sin, l’un des quatre plus grands ponts, reliant deux des plus grandes villes industrielles de la zone, Yeosu et Gwangyang.


Île de Nami

L’île de Nami – située à 3,8 km au sud de Gapyeong-gun, dans la province du Gyeonggi, au centre d’un grand lac artificiel créé par le barrage de Cheongpyeong, construit en 1943 – est devenue une attraction touristique très importante auprès des fans de la hallyu (vague coréenne) en Asie grâce au succès spectaculaire de la série télévisée Winter Sonata filmée en partie à cet endroit. L’île comporte de nombreux arbres parmi lesquelles le pin pignon coréen, le métaséquoïa, le bouleau blanc et le ginkgo, créant de nombreux sentiers naturels romantiques. Outre la randonnée, l’île offre aux visiteurs des lieux et des installations pour réaliser différentes activités intérieures et extérieures parmi lesquelles des parcours cyclistes, des galeries d’art, des musées, des ateliers d’artisanat, des bungalows et des campings.


DMZ

La fin de la Guerre de Corée en 1953, suivie par la signature de l’Accord d’armistice de Corée, a abouti à la création de la Ligne de démarcation militaire (MDL) et de la Zone démilitarisée de Corée (DMZ), de près de 250 km de long et de près de 4 km de large, soit 2 km côté sud et 2 km côté nord. La partie occidentale de la DMZ comporte un village rural nommé Daeseongdong, plus connu sous le nom de « Village de la paix » chez les Coréens du Sud.

L’accès des civils à la zone démilitarisée est normalement limité, mais il est autorisé pour ceux qui reçoivent un permis délivré par l’armée. Il en va de même pour les touristes étrangers.

L’interdiction d’accéder à la DMZ au cours des 60 dernières années a contribué à garder intact l’environnement, une qualité pour laquelle elle a attiré ces derniers temps l’intérêt des scientifiques et des personnes préservant l’environnement dans le monde entier.

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CULTUREHanok : La maison traditionnelle coréenne

03/03/2023

Les Coréens ont mis au point des techniques architecturales uniques pour construire des logements bien adaptés au milieu naturel environnant, offrant ainsi une meilleure protection aux habitants. Un trait distinctif du hanok est un système de chauffage au sol appelé ondol...

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Les Coréens ont mis au point des techniques architecturales uniques pour construire des logements bien adaptés au milieu naturel environnant, offrant ainsi une meilleure protection aux habitants. Un trait distinctif du hanok est un système de chauffage au sol appelé ondol. Signifiant littéralement « pierres chaudes » et développé au cours de la période préhistorique, l’ondol fait référence au système de canaux passant sous le sol en pierre d’une pièce à travers laquelle la chaleur est délivrée depuis le foyer de la cuisine. Il est également conçu pour aspirer efficacement la fumée par les passages souterrains reliés à la cheminée.

Un autre élément important de la maison coréenne traditionnelle est la salle centrale (maru) utilisée à des fins multiples. La pièce est généralement plus grande que les autres et est surélevée pour permettre à l’air de circuler librement, créant ainsi un cadre de vie agréable pour affronter les chaleurs estivales. Le système intelligent combinant ondol et maru fait de la maison coréenne traditionnelle un espace de vie confortable pour ses résidents, non seulement pendant les hivers rigoureux, mais aussi pendant les étés très chauds. Le toit est généralement recouvert de tuiles de céramique ou de chaume. Alors que la plupart des tuiles sont gris foncé, certaines présentent des couleurs plus vives, comme en témoigne par exemple la résidence officielle du président coréen, Cheongwadae, qui signifie littéralement « maison bleue » car, comme son nom l’indique, elle est recouverte de tuiles bleues.

Alors que les maisons coréennes traditionnelles sont généralement des structures en bois, elles peuvent survivre aussi longtemps que d’autres bâtiments construits avec d’autres matériaux si elles sont correctement entretenues. Le hall Geungnakjeon du temple Bongjeongsa à Andong, dans la province de Gyeongsangbuk-do, est présumé avoir été construit au début des années 1200. Il s’agit du plus ancien bâtiment en bois de Corée. Les Coréens préféraient un site protégé par des collines ou des montagnes sur trois de leurs côtés, avec un ruisseau ou une rivière passant devant, offrant ainsi un accès facile à l’eau. Les maisons construites dans un tel lieu créent une grande harmonie avec l’environnement, attirant de plus en plus de touristes, non seulement coréens mais aussi étrangers.

De nos jours, plus de 60 % de la population de Séoul vit dans des appartements modernes, mais il est intéressant de noter que ces grands immeubles à plusieurs étages sont presque tous dotés d’un système de chauffage inspiré du système d’ondol séculaire. De même, les maisons individuelles nouvellement construites dépendent également de l’héritage du système ondol consistant à chauffer le sol, bien que les passages de chaleur traditionnels soient maintenant remplacés par des tuyaux métalliques sous le sol avec de l’eau courante chauffée au gaz ou à l’électricité. Ce système de chauffage a commencé à être exporté vers d’autres pays subissant de grandes variations de température.

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CULTURELes alcools en Corée, ou le reflet d’un monde et d’une société

08/02/2023

« Quand chez vous, l’alcool sera prêt, invitez-moi sans faute. Quand au pavillon de chaume, les fleurs seront écloses, c’est moi qui vous inviterai. Je voudrais qu’ensemble nous causions cent ans des choses paisibles de la vie ».*   L’alcool, u...

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« Quand chez vous, l’alcool sera prêt, invitez-moi sans faute. Quand au pavillon de chaume, les fleurs seront écloses, c’est moi qui vous inviterai. Je voudrais qu’ensemble nous causions cent ans des choses paisibles de la vie ».*

 

L’alcool, une habitude ancrée dans la tradition coréenne

L’alcool en Corée, c’est une culture en soi, pour le meilleur et pour le pire. Il est largement responsable des violences conjugales ou des tapages nocturnes, voire des scènes d’ébriété en pleine rue, dans la nuit à Séoul. Le ministère de la santé ne s’y est pas trompé, lui qui cherche à diminuer la teneur en alcool des boissons alcoolisées en vente sur le marché, cherchant aussi à normaliser la production de celles-ci, tout en essayant de limiter autant que faire se peut la diffusion de la consommation d’alcool dans toute la société au fil du changement des générations et des mentalités. Dans le droit fil de la Chine, l’alcool en Corée renvoie au départ à un univers avant tout masculin. Il est en vogue à tous les niveaux de la société, comme en témoigne la fin de la dynastie Silla, au 10e siècle, où le roi Gyeongae et sa cour sont surpris à Gyeongju par les soldats de Baekje en train de jouer au jeu des coupes flottantes dont témoigne encore le Poseokjeong aux pieds du mont Namsan. Le jeu à l’origine chinoise consiste pour chaque participant à composer un poème, une fois vidée sa coupe, qu’il met à flotter sur la rivière artificielle aux contours sinueux. Ce qui était prévu comme un moment de détente, de plaisir érudit, se transforme en tragédie sanglante puisque tous se font impitoyablement massacrer. Sous la période suivante, la dynastie Goreyo (10e – 14e siècle), les céladons sont un parfait exemple de ce goût pour l’alcool, avec ses bouteilles à la panse arrondie ou ses maebyeong dont la forme dérive de celle du meiping chinois. À l’époque Joseon, au 18e siècle, les scènes de genre de Shin Yunbok décrivent les parties de campagne qu’organisent les jeunes yangban plus ou moins désœuvrés de la haute société, entre alcool et gisaeng. Ces évocations, peintes avec un très grand réalisme, montrent la place croissante que prend la femme, jusqu’alors peu visible, dans la société coréenne. L’alcool sous la période Joseon reflète ainsi un monde encore très largement rural, même s’il est apprécié des lettrés, et sa production est très souvent locale. Au 20e siècle, avec l’industrialisation fulgurante, il devient un phénomène urbain et gagne le tout nouveau prolétariat et les milieux étudiants, sans que la qualité des produits soit toujours réellement contrôlée.

 

Pojangmacha, au hasard de la nuit

L’alcool est d’abord une rencontre ou encore un refuge, une fuite, une échappée. Il traduit les rapports entre amis ou bien entre collègues, véhiculant un code et un rituel gestuel, issu des temps passés, tout droit venu de la période Joseon. On ne se sert pas seul. On attend d’être servi. Les verres sont petits, se tiennent de la main droite, et le geste pour soutenir le verre évoque le costume des yangban, quand la main gauche soutient quasiment le bras droit comme pour retenir la manche trop ample de la robe. Si celui qui vous offre l’alcool vous est supérieur par l’âge ou la fonction, le verre se tient cette fois avec les deux mains. S’ensuit ensuite au fil de la rencontre tout un ballet de verres où il n’est pas étrange d’offrir son propre verre – une fois l’avoir vidé – à votre partenaire, en signe d’amitié, le remplissant bien sur en conséquence, ce qui déclenche très le vite le processus inverse. Ce ballet illustre aussi une vision hiérarchique où compte avant tout l’âge tout comme la position sociale ou bien professionnelle. Mais, à côté de ces rencontres normalisées au fil des événements, qui jouent tantôt les restaurants, tantôt les bars, les grands hôtels ou bien les « room salon », au gré des clientèles et de leur budget propre, existe un monde flottant, celui de l’errance, des rencontres improbables. Après la guerre de Corée (1950-1953), au temps de la reconstruction, sous le président Park Chung-hee, d’un pays ravagé par un conflit particulièrement meurtrier et très longtemps exsangue, la ville se peuple, au fil de la soirée, au détour de chaque rue, de gargotes temporaires et précaires, appelés pojangmacha. Ces restaurants ambulants sont protégés par une simple bâche plastique, le plus souvent grossière, et l’on s’y retrouve, au hasard de la nuit, pour manger et pour boire, à la lueur d’une lampe à pétrole, donnant à l’ambiance du quartier une atmosphère étrange où les formes de loin se détachent comme en ombre chinoise. À l’abri de la toile, l’univers, pourtant, est réellement magique, curieusement protecteur, situé comme hors du temps, en dehors de toute réalité, prétexte aussi parfois à des rencontres inattendues, puisque les gens de tous milieux s’y croisent. En Corée, en effet, on ne boit jamais seul et on ne boit pas sans manger.

 

L’alcool comme une chronologie

Les alcools étant particulièrement variés, il convient d’adapter à l’alcool retenu le plat d’accompagnement, anju (poulpe, porc pimenté, crêpes à base de légumes, bindaetteok ou pajeon). Aujourd’hui, dominent dans la consommation le soju, le makgeolli et la bière, même s’ils sont bien loin d’être exclusifs. Ces trois alcools d’ailleurs ont une histoire, comme aussi une audience, quelque peu différente. Le makgeolli renvoie aux origines de la Corée rurale au temps des Trois royaumes (1er – 7e siècle) ; le soju à la domination mongole au 13e siècle, plus ou moins démarqué de l’arak des Perses, quand la bière est introduite dans la péninsule dans les années 1920, sous mandat japonais. Quand le soju fait figure de boisson nationale, l’un des alcools les plus vendus au monde, le makgeolli et la bière gardent, toutefois, la faveur féminine, dans un contexte où l’alcool tend à se répandre au-delà du milieu masculin, dans la génération actuelle, pour cause de parité et de consumérisme, de revendication d’une place à part entièredans une société coréenne, trop souvent considérée comme machiste. Le soju, traditionnellement, est fabriqué à base de riz fermenté et distillé, même si, à la fin du 20e siècle, du fait d’une pénurie de production de riz, la composition a changé, et si des substituts ont remplacé le riz comme élément de base, avec au premier chef la pomme de terre, le blé ou bien la patate douce. Si les marques sont nombreuses, Jinro reste la firme la plus emblématique du marché en Corée. Le makgeolli, lui, n’est pas un spiritueux, mais un vin de riz légèrement pétillant, à l’apparence laiteuse, au goût acidulé et légèrement sucré. Quand le soju titre autour de 20°, le makgeolli, lui, ne s’élève guère au-dessus de 6 à 8°. Dans les années 1980, sa production était pour le moins erratique. Elle s’est désormais standardisée au point d’être devenue aujourd’hui un produit d’exportation à la qualité reconnue, dont la singularité contribue largement au succès. Quant aux bières, elles restent très légères et font figure de boissons plus « modernes », peut-être parce que moins fortes en alcool. À côté de Hite ou d’Oriental Brewery, est apparu récemment Kloud (Lotte). À noter aussi les mélanges qui ont le vent en poupe, par exemple le somaek mariant soju et bière.

 

Entre produits locaux et produits étrangers

Si le soju fait office d’une vodka douce, le maesilju, alcool à base de prune, très prisé dans le sud du pays, est, à sa manière, l’écho très atténué de la šljivovica serbe. Mais à côté, existent d’autres boissons : le jeongjong, soit la forme coréenne du sake japonais, est beaucoup moins violent que le koryanju à l’origine chinoise, comme l’est aussi le baemsul, où un serpent entier flotte dans le liquide ; il est aussi très éloigné de la finesse de goût d’un vin de riz fruité, de très grande qualité comme le beopju, reflet de la grande tradition yangban sous la Corée Joseon. Celui-ci se décline sur un mode bien plus fruste et plus industriel avec le dongdongju, lui-même à base de riz. Avec l’ouverture de la Corée au temps du roi Gojong, et notamment la création de l’Empire de Corée (1897-1910), les alcools étrangers font leur apparition et Pierre Loti souligne le choix très sûr des vins français, servis lors du dîner offert par le souverain, en l’honneur de l’escadre française, de passage à Séoul en 1901. Cet engouement pour le vin donnera lieu dans les années 1980 à la production d’un vin blanc très réussi, le majuang, à base de vin d’Alsace. Mais, après les Jeux olympiques de 1988, l’importation des vins étrangers l’élimine très vite du marché, d’abord avec les vins français, et plus récemment les vins italiens ou chiliens, souvent beaucoup moins chers. Si le cognac et le brandy sont prisés à la fin du 19e siècle, le whisky se diffuse après la guerre de Corée dans le sillage de l’armée américaine, dont la présence entraîne son lot de prostitution sur fond d’entremetteuses. C’est dans cette voie qu’est poussée Kyong-A, dans la nouvelle de Song Ki-jo, Malédiction (1970) 1 , par son amie Chong-sil, qui, sous prétexte de lui trouver un travail d’étudiant, la force à boire et la pousse à sa perte. « – Ce soir, il faut prendre un verre ! – Boire ?... – Tu ne bois pas d’alcool ? – … – Petite sotte ! Tu ne sais même pas boire ! Il va falloir s’y mettre ». Et Chong-sil de s’attaquer à une bouteille de Johnnie Walker ; « Quant à Kyong-A, elle ne sentait rien, sinon un goût amer et une sorte de brulure. Elle avait l’impression qu’on lui lacérait la gorge avec un couteau. L’alcool lui remontait jusque dans les narines. – Petite idiote ! Tu n’es même pas capable d’avaler ça ! ». Et Chong-sil de contraindre de force Kyong-A à boire de nouveau.

 

L’alcool comme mode de vie

Le goût des alcools forts occidentaux, yangju, est localement bien reçu au point de donner lieu dans les années 1975 à des moutures locales de gin ou de whisky, mais celles-ci seront vite balayées dans les années 1990 par l’introduction des produits étrangers quand la Corée s’ouvre à la consommation de masse, les Coréens, dans la haute société, préférant l’original à la copie. L’alcool en Corée a donc une longue histoire qui procède par accumulation et juxtaposition, les strates se succédant sans s’éliminer pour autant. Les parties entre hommes d’affaire à la mode japonaise ont toutefois progressivement cédé la place au retour des boissons coréennes et à leur diffusion dans la population, sur fond de reconstruction de l’histoire nationale2 . L’insamju, à base de ginseng, est ainsi fortement apprécié. Mais, comme l’illustrent les dramas coréens, qui voient s’accumuler un nombre impressionnant de bouteilles de soju, systématiquement vidées les unes après les autres, les soirées arrosées peuvent prendre une tournure excessive, d’autant que les Coréens ne tiennent pas si bien l’alcool comme ils aimeraient le croire, même si leur consommation dépasse celle des Russes. Santé se dit en Chinois ganbei, en japonais kanpai, en coréen geon bae, mais le terme en coréen pour désigner l’alcool, sul, rappelle curieusement le mot qui, en anglais, signifie l’âme — l'alcool ou l'âme de toute une société. C’est en effet un lien et un ciment social, un facteur de désinhibition pour échapper au stress du bureau ou de la vie quotidienne, un moyen d’aménager les rapports, en libérant la parole, dans un monde hiérarchique, où le groupe prime sur l’individu, officiellement du moins. Malheur, cependant, à celui qui est allergique à l’alcool, quand celui-ci tourne à l’obligation. Elément de cohésion, façon de s’intégrer, de s’affirmer aussi, il est un passage obligé et un marqueur social, Les séries coréennes se régalent à longueur d’épisodes de l’héroïne complètement ivre que raccompagne chez elle un prince charmant venu de nulle part. Elles se délectent aussi des longues conversations entre amoureux transis, qui livrent leurs secrets les plus intimes, en buvant de l’alcool, sous la tente d’un pojangmacha, même si ceux-ci sont en fait bien moins nombreux ces temps-ci à Séoul, du fait de l’urbanisation galopante.

 

L’alcool dans l’au-delà

L’alcool en Corée n’est pourtant jamais triste et conserve ses attraits même dans l’au-delà. Pris par une nuit de tempête, un vieux bossu se réfugie dans un temple désert quand soudain une bande de dokkaebi débarque. « Quand ceux-ci frappent ttak-ttak avec un bâton, des montagnes d’alcool, de viande, de gâteaux, de fruits et mille autres douceurs apparaissent et s’entassent »3 . D’abord tétanisé, puis bientôt fasciné par l’allure endiablée que prend vite la soirée, le bossu finit par entrer lui aussi dans la danse, à la plus grande joie des esprits. Les offrandes d’alcool font en effet partie du rituel lié au culte des ancêtres et à celui des morts et la table de pierre disposée devant le tumulus est là à cet effet. La grande fête pour cela est chuseok, à la pleine lune du 8e mois lunaire, le soir d’automne. Les esprits n’absorbant que l’essence même des choses, les offrandes une fois faites sont consommées sur place. À la froideur japonaise apparente, à l’exubérance chinoise, l’alcool est le meilleur moyen de dépasser la réserve coréenne, marquée par six siècles de confucianisme et l’étude des classiques chinois. En témoigne le lettré que dépeint Yi Kyong-yun (né en 1545), assis près d’une jarre à vin, avec son assistant 4. L’alcool est ainsi un fil conducteur de la vie en Corée, et chaque évènement est prétexte pour le voir apparaitre, au grand dam de ceux qui ne voient dans la péninsule que le pays du céladon bouddhique, ou de confucianistes austères, voire d’une K-pop survoltée et de la haute technologie, logique et rationnelle…

 

Notes : 1. Liberté sous clef, traduit par Roger Leverrier, éditions Léopard d’or, Paris, 1981, p. 183-184. 2. On peut citer à ce propos le classement en 1986 comme « Important intangible cultural heritage » d’alcools locaux, qui renverraient à la période Goryeo, comme le dugyeonju de Myeoncheon, aux valeurs médicinales, à base de riz et de pétales d’azalée, ou le munbaeju, au goût de poire sauvage, originaire de Pyeongyang, à base de millet, qui fut retenu lors du sommet intra-coréen, en 2000, pour porter les toasts officiels... 3. Tigre et kaki et autres contes de Corée, textes réunis et traduits du coréen par Maurice Coyaud et Jin-Mieung Li, éditions Gallimard, Paris, 1995, p. 119. 4. Encre sur ramie, Hoam Art Museum, Treasures of the early Choson dynasty (1392-1592), Hoam Art Gallery, Séoul, 1999, fig. 39.

 

Les alcools de Busan, un atout de plus pour la ville…

La candidature de Busan à l’Exposition Universelle de 2030 met actuellement cette cité côtière – et 2e ville de Corée – sous le feu des projecteurs. Excellente occasion donc pour faire un bref tour d’horizon des différents alcools qui font l’esprit de Busan. On peut tout d’abord citer le soju C1, présent sur le marché depuis 1996, ainsi que les plus récents Daeseon et Diamond, trois marques appartenant au groupe Daesun Distillery. La bière, artisanale de surcroît, n’est pas en reste, notamment avec les créations des brasseries Galmegi et Gorilla Brewing Company, situées non loin des fameuses plages de Haeundae. En outre, d’autres alcools basés sur des méthodes de fabrication artisanales ont récemment vu le jour, tels que le Ibagusul, fabriqué à partir de riz et de riz gluant fermentés, ou encore les étonnants Busan Natsul et Bamsul (respectivement « alcools de jour et de nuit »), mêlant riz et extrait de figuier d’Inde, et obtenus par fermentation à basse température. Si Busan est retenue comme ville candidate de l’Expo 2030, nul doute donc que les visiteurs du monde entier pourront faire de belles dégustations !


Par Pierre CAMBON Conservateur général / Musée national des arts asiatiques Guimet

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HISTOIREQuelques réflexions historiques sur la Corée et ses divisions

25/01/2023

Par Pierre-Emmanuel ROUX Maître de conférences à l’Université Paris Cité.     Qu’on nous pardonne de commencer par une question étrange, pour ne pas dire impertinente : qu’est-ce que la Corée, historiquement et géog...

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Par Pierre-Emmanuel ROUX Maître de conférences à l’Université Paris Cité.

 

  Qu’on nous pardonne de commencer par une question étrange, pour ne pas dire impertinente : qu’est-ce que la Corée, historiquement et géographiquement ? Cette interrogation mérite d’être posée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’il n’existe pas de nos jours un mot en coréen pour dire « Corée ». Les Sud-Coréens ont le leur : Hanguk ; leurs voisins du Nord un autre : Joseon. Les seules solutions alternatives résident dans l’expression « uri nara », c’est-à-dire « notre pays », et le terme « joguk », la patrie. Ensuite, car on part souvent du présupposé que « la Corée » correspondrait nécessairement à la péninsule coréenne ayant comme frontière naturelle et immuable avec la Chine les deux fleuves Yalu et Tumen (ou Amnok et Duman en coréen). Enfin, en raison d’une certaine méconnaissance de l’histoire et de la géographie coréennes qui règne au sein du grand public et dans les médias, parfois même les plus sérieux. Alors, la Corée, une ou plurielle ? Voici quelques pistes de réflexion fondées sur de récents travaux universitaires qui tentent de remettre les pendules à l’heure.

 

 

Une géohistoire complexe

 

Plusieurs embûches se dressent d’emblée lorsque l’on envisage d’écrire l’histoire et la géographie historique de « la Corée ». Les personnes qui vivaient dans la péninsule coréenne il y a un, deux ou trois millénaires avaientelles conscience d’être des Coréens ? Dangun, le fondateur mythique du premier royaume du Joseon en 2333 avant notre ère, peut-il être considéré comme le premier Coréen ? Ramenées à notre Hexagone, ces questions pourraient devenir : les Gaulois étaient-ils des Français ?

Force est de constater que l’histoire antique de la péninsule coréenne et des régions adjacentes — disons jusqu’au Xe siècle pour suivre la tendance majoritaire des coréanologues — est avant tout celle d’un ensemble de royaumes, de tribus parfois réunies en confédérations ou de micro-États. Partons du début de l’ère commune. L’historiographie coréenne, au moins depuis le XIIe siècle, a traditionnellement mis en avant la coexistence des « Trois royaumes » (Samguk) : le Goguryeo au nord, le Baekje au sud-ouest et le Silla au sud-est. La raison est simple : la Chine avait elle-même connu une période dite des Trois royaumes entre 220 et 280, restée dans les annales, et il était de bon ton de reproduire ce modèle chinois.

 

La situation politique était pourtant bien plus complexe à l’est de la mer Jaune. À côté des « Trois royaumes » se dressait en effet, dans le sud, un ensemble de tribus coin - cées entre le Baekje et le Silla, qui s’étaient assemblées en une confédération de Gaya. Il faudrait encore ajouter la présence de plusieurs dizaines d’autres tribus regroupées en trois ensembles, les « Trois Han » (Samhan), qui furent progressivement engloutis par les autres entités susmen - tionnées. Ces « Trois Han » ont néanmoins survécu dans le nom coréen de l’actuelle Corée du Sud. Le tableau ne s’arrête pas là, puisqu’on trouvait également, dans le nord de la péninsule et bien au-delà, le Goguryeo et plusieurs commanderies chinoises — un phénomène similaire s’observait alors dans l’actuel territoire vietnamien — sans oublier diverses tribus dont certaines s’étaient réunies en un royaume appelé Buyeo.

 

Inutile d’insister ici sur les dates de ces différentes forma - tions politiques : elles sont largement approximatives en raison de la parcimonie des sources écrites, et celles tra - ditionnellement véhiculées sont souvent contredites par les découvertes archéologiques, notamment pour ce qui touche à la fondation des « Trois royaumes ». Gardons en revanche à l’esprit que ces premiers siècles témoignent d’un enchevêtrement relativement complexe d’États ou de proto-États dans une aire géographique grosso modo équivalente à celle de la moitié de la France d’au - jourd’hui. Le Goguryeo et le Buyeo débordaient d’ailleurs largement au nord des fleuves Yalu et Tumen, dans le présent territoire chinois où ont survécu de nombreux vestiges. Les historiens se résolvent donc souvent à par - ler d’une période des « proto-Trois royaumes » afin de nuancer une vision trop simpliste des quatre premiers siècles de notre ère.

 

Il fallut ensuite attendre l’an 668 pour que le royaume du Silla achevât la conquête des autres États. Le vainqueur n’occupait cependant que les deux tiers de la péninsule d’aujourd’hui. Quant au tiers restant, celui du nord-est qui mordait très largement sur la Chine et la Sibérie actuelles, il avait vu l’apparition d’un nouveau royaume, celui du Balhae, où la population que l’on pourrait qua - lifier de coréenne ne formait qu’une minorité des sujets autochtones. Le Silla laissa ensuite la place au royaume du Goryeo (918-1392) qui étendit son territoire vers le nord, pour couvrir environ les trois quarts de la pénin - sule, le reste étant désormais investi par des populations Jürchen, installées sur les ruines du Balhae 1 . La poussée vers le nord se poursuivit encore à l’époque du Joseon (1392-1897) qui fut le premier royaume à occuper toute la péninsule. Davantage qu’une tentative d’« unification de la Corée », les objectifs du Silla, puis du Goryeo et du Joseon consistaient plutôt à asseoir leur pouvoir, éventuellement à l’élargir, et à repousser les invasions tout en pacifiant les confins sur lesquels nous allons maintenant nous arrêter.

 


Les frontières de la Corée classique

 

Un problème connexe à celui de la division concerne les frontières. L’idée de frontières territoriales et juri - diques telles que nous les concevons aujourd’hui est relativement récente, puisqu’elle découle essentielle - ment d’un droit international, de fabrique européenne et nord-américaine, qui ne fut pas introduit en Asie orien - tale avant le XIX e siècle. La prudence s’impose donc à la lecture des cartes proposées dans les ouvrages d’his - toire (et dans notre article !), où la tentation est grande de plaquer sur le passé lointain des réalités du monde présent. Cela étant, il ne faudrait pas non plus conclure à l’absence pure et simple de la notion de « frontière » en Corée avant son entrée dans la famille des nations.

 

Les frontières en Asie de l’Est, de l’Antiquité à l’époque prémoderne, correspondaient à des confins mal délimi - tés et, par voie de conséquence, à des zones frontières mouvantes. Quelques rares tentatives pour les matériali - ser peuvent néanmoins être notées dans le cas coréen, même si la dimension défensive primait de loin sur l’as - pect territorial. Un premier effort en ce sens eut lieu au cours des années 630, dans un contexte où les relations tendues entre le Goguryeo et l’empire chinois des Tang laissaient poindre le risque d’une guerre (qui ne tarda pas à éclater). Une éphémère « grande muraille de mille lis » (cheolli jangseong) fut alors élevée, mais l’effondrement du Goguryeo trois décennies plus tard ne permit pas son maintien. Une seconde muraille du même nom fut ensuite érigée au XI e siècle, au nord du territoire du Goryeo, depuis la mer Jaune jusqu’à la mer de l’Est. Elle tirait son appellation de la grande muraille de Chine (en chinois, « grande muraille de dix mille lis ») et son efficacité fut tout aussi limitée que sa voisine chinoise, puisque ces deux pas - soires — c’est le mot — ne permirent jamais d’arrêter les invasions de peuples étrangers venus du nord. La muraille du Goryeo, abandonnée à la fin de la dynastie, tomba en ruines et ne fut jamais reconstruite ou réhabilitée.

 

Les derniers siècles de la Corée classique ne reflètent pas davantage une volonté d’établir des frontières ter - ritoriales bien nettes. Au XV e siècle, le Joseon repoussa ses « frontières » septentrionales jusqu’aux fleuves Yalu et Tumen, se retrouvant ainsi face à la Chine des Ming (1368-1644), puis celle mandchoue des Qing (1644- 1911). Mais les deux fleuves ne constituèrent jamais une ligne de démarcation pure et simple avant le XX e siècle. La zone frontière sino-coréenne épousait alors la forme d’un no man’s land pouvant s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres, et dont le Yalu et le Tumen mar - quaient uniquement la limite méridionale. Et c’est seule - ment en 1712 que les Qing imposèrent une stèle — je dis bien une seule stèle — au niveau du mont Baekdu, mon - tagne sacrée des Coréens mais aussi des Mandchous, pour délimiter de manière symbolique les deux États.

 

Au-delà de ces quelques considérations, il faut surtout garder en tête que les frontières revêtaient davantage une dimension culturelle que géographique dans l’Asie orien - tale d’antan. Ces dernières dissociaient les « civilisés » des « barbares », c’est-à-dire les peuples rechignant à suivre le modèle confucéen chinois. C’est ce qui explique en partie pourquoi les dynastes et lettrés-fonctionnaires du Joseon s’employèrent pendant plusieurs siècles à devenir toujours plus confucéens, allant jusqu’à s’ériger en dernier rempart moral de la « Civilisation » lorsque les Mandchous renversèrent la dynastie chinoise des Ming. Cette dichotomie civilisé/barbare se retrouve d’ailleurs à une échelle inférieure, au sein même du royaume du Joseon. Les gens du nord de la péninsule étaient régu - lièrement discriminés en raison de leur origine géogra - phique qui faisaient d’eux, pensait-on, des êtres moins civilisés, moins confucéens que ceux du sud. S’y super - posaient également des luttes de factions, elles-mêmes plus ou moins associées à un lieu ou une région, qui orientèrent la vie politique jusqu’au XIX e siècle.

 

 

« La Corée » contemporaine

 

On peut le regretter mais c’est un fait : la Corée est un territoire aujourd’hui divisé. Son sort fut scellé par les Alliés vainqueurs des forces de l’Axe, avec des zones d’influence américaine et soviétique dès 1945, puis par des incompatibilités menant à la création de deux États en 1948, et enfin par la guerre de Corée (1950-1953). Pourtant, ni le Sud ni le Nord ne reconnaissaient — ce qui reste vrai aujourd’hui — la partition au niveau du 38e parallèle. Les deux États se contentèrent donc d’un armistice à Panmunjeom en 1953, refusant de signer tout traité de paix qui aurait entériné la division. Les Constitutions sud et nord-coréennes confirment également cette vision des choses, puisqu’elles disposent que le territoire de chacun des deux États couvre l’ensemble de la péninsule coréenne. Les Coréens se présentent donc, non sans raison, comme des victimes de la guerre froide. Ceci est d’autant plus notable que la division du territoire coréen fut décidée par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, alors même que la Corée, colonie japonaise de 1910 à 1945, ne constituait pas un belligérant et un perdant en soi.

 

Le discours victimaire s’avère en revanche un peu moins convainquant lorsqu’il affirme que la Corée serait le dernier pays divisé à travers le monde. Plusieurs exemples de divisions subsistent en effet de nos jours sous des formes variées et, de ce fait, plus ou moins divergentes de la situation péninsulaire. Il suffit de regarder le grand voisin chinois, avec une République populaire de Chine, sur le continent, et une République de Chine, sur l’île de Taiwan. La première ne cesse de revendiquer sa souveraineté sur la seconde en qui elle ne voit qu’une « province », tandis que le gouvernement taiwanais prône fièrement son indépendance. Plus proche de chez nous se trouvent les cas du Soudan, de Chypre ou encore de l’Irlande, mais la place nous manque ici pour examiner les volontés (ou non) des uns et des autres en vue d’une hypothétique réunification.

 

Revenons plutôt au cas coréen. On pourrait dire que la péninsule n’est pas seulement divisée en deux, mais en trois comme le suggère finement Patrick Maurus dans son dernier ouvrage. Cette « troisième Corée » correspond à la préfecture autonome des Coréens de Yanbian (Yeonbyeon en coréen), un territoire d’environ 30000 km2 sur le sol chinois, en bordure du fleuve Tumen. Cette présence coréenne, évaluée à environ 730000 personnes en 2021, n'est pas un lointain héritage de l’antique période des Trois royaumes mais le résultat de flux migratoires majoritairement spontanés, entre les années 1860 et la période de colonisation japonaise, depuis la péninsule. Au cours des dernières décennies, essentiellement à compter des années 1990, ces Coréens ont progressivement quitté ladite préfecture pour se disséminer tout au long de la frontière sino-coréenne, mais également dans le nord de la Chine et jusqu’en Corée du Sud où le pouvoir d’attraction économique se conjugue à l’opportunité de redécouvrir une partie de leur terre d’origine. On peut dire de ces Coréens de Chine qu’ils sont aujourd’hui détenteurs d’une histoire, mais pas d’une géographie.

 

Une autre idée reçue nous renvoie encore une fois au problème de la frontière, et en particulier à celle du 38e parallèle qui constitue tout le contraire d’une ligne figée, comme le rappelle Valérie Gelézeau. D’une part, il ne s’agit pas d’une simple frontière territoriale séparant deux États, mais d’une « zone démilitarisée » — la fameuse DMZ, pour « Demilitarized Zone » — de quatre kilomètres autour d’une ligne de cessez-le-feu stabilisée en 1953. Cette zone démilitarisée, de fait mal nommée, est devenue la zone la plus militarisée au monde et a entraîné autour d’elle la création de plusieurs autres zones visant à contrôler l’accès des civils, notamment via un laissez-passer. D’autre part, cette frontière doit se comprendre comme un front mouvant, à rebours de ce que l’on pourrait imaginer. Ce front fut tout d’abord marqué par la violence de la guerre jusqu’en 1953, puis évolua de manière moins perceptible. Les zones de contrôle des civils, en particulier au Sud, ont été réduites dans les années 1980 en vue de faciliter la vie des habitants « riverains » de la frontière. Par ailleurs, les lignes de la frontière maritime ont bougé jusque dans les années 1990, tout en laissant quelques îles sud-coréennes dans des eaux territoriales plus ou moins déterminées. C’est cette situation qui contribue en partie à expliquer les tensions récurrentes en mer Jaune, avec échauffourées et tirs de missiles.

 

La frontière, loin d’être un simple front, peut également être envisagée sous le double angle identitaire et linguistique. La langue et l’écriture vernaculaires sont par exemple deux éléments permettant de forger l’idée d’un « monde coréen » s’étendant à toute la péninsule et au-delà, avec une diaspora d’environ six millions de personnes essentiellement réparties entre la Chine, l’Amérique, le Japon, la Russie et les républiques postsoviétiques, puis secondairement en Europe. L’alphabet coréen, créé par le roi Sejong en 1443 et resté d’un emploi finalement restreint jusqu’au XIXe siècle, est ainsi devenu un véritable marqueur identitaire pour les Coréens d’aujourd’hui, quelle que soit la nationalité indiquée sur leur passeport. Mais là encore, l’écriture n’est pas strictement uniforme aux quatre coins de ce monde coréen, avec tantôt l’emploi exclusif de l’alphabet coréen, tantôt un saupoudrage plus ou moins consistant de caractères chinois. Le vocabulaire et le parler diffèrent également ici et là. Langue et écriture s’invitent donc comme des éléments aussi fédérateurs que diviseurs, tout en reflétant une richesse linguistique qui s’exprime dans la diversité.

 

 

Corée = péninsule ?

 

Au sortir de cet article, on peut conclure qu’il n’existe pas une géographie naturelle de « la Corée éternelle » correspondant à la péninsule délimitée par les fleuves Yalu et Tumen. En fait, la Corée n’est pas plus (ou moins) éternelle que l’Égypte, la Chine ou n’importe quel autre pays. Le territoire que nous appelons aujourd’hui « Corée » s’est forgé au cours des siècles au gré de concessions et de conquêtes et sur la base de frontières rarement figées. L’identité des Coréens a également été façonnée par les différents États qui se sont succédé depuis au moins deux millénaires au cœur de la péninsule et au-delà. De ce point de vue, il pourrait être plus pertinent dans certains contextes de parler historiquement d’un « monde coréen » que d’une simple « Corée », à l’image d’autres civilisations 2 . De même, il serait judicieux de substituer aux problématiques « divisions » des « interfaces » parfois plus porteuses de sens, ainsi que le suggère V. Gelézeau. Si la coréanité dépasse les frontières actuelles des deux États coréens qu’on aimerait voir réunifiés, il n’en reste pas moins que « la Corée » reste un concept pratique, utilisé par tous, y compris l’auteur de ces lignes. Autorisons-nous donc à en faire usage, mais sans perdre de vue les nuances que ses emplois impliquent.

 

 

Les plus curieux pourront prolonger cet exposé trop bref pour le sujet qu’il entendait traiter en consultant notamment, en français, les références suivantes.

 

De Valérie Gelézeau : - « La frontière coréenne et le « problème » nord-coréen », Critique, n° 848-849, janvier-février 2018, p. 64-74. (en ligne) - « Le mur coréen et les mots pour dire la Corée. De la frontière spatiale à la méta-nation », Raison présente, n° 202, juillet 2017, p. 21-31. (en ligne).

 

De Patrick Maurus : - « Un, deux, trois Corées », Critique, n° 848-849, janvierfévrier 2018, p. 75-82. (en ligne) - Les trois Corées, Paris, Hémisphères, 2018.

 

 

 

Notes : 1. Les Jürchen étaient un ensemble de tribus qui allaient être à l’origine, quelques siècles plus tard, du peuple mandchou sur lequel nous reviendrons plus loin. 2. À titre d’exemple, l’ouvrage de référence en français sur l’histoire générale de la Chine, composé par Jacques Gernet, s’intitule Le monde chinois

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TRADITIONSeollal, le nouvel an du calendrier lunaire

03/01/2023

Si comme beaucoup de français ces dernières années, vous développez une certaine curiosité pour le pays du matin calme, vous avez peut être déjà entendu parlé de Seollal (설날), l’une des deux plus grandes fêtes traditionnel...

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Si comme beaucoup de français ces dernières années, vous développez une certaine curiosité pour le pays du matin calme, vous avez peut être déjà entendu parlé de Seollal (설날), l’une des deux plus grandes fêtes traditionnelles sud coréennes.

Cette fête symbolise le premier jour du nouvel an du calendrier lunaire et ne tombe donc jamais à la même date si l’on se base sur le calendrier gréggorien. En 2023, Seollal tombe le dimanche 22 janvier et donne lieu à 3 jours feriés : les 21, 22 et 23 janvier.

L’occasion pour les coréens de se réunir en famille dans leur ville natale et profiter ensemble des festivités. Quelques jours avant le début de la fête, les familles commencent déjà à préparer certains plats bien spécifiques ainsi que les cadeaux qu’ils s’échangeront le jour J.

 

Le jour de fête

La tradition veut qu’en ce jour de fête, les coréens portent le seolbim (설빔), hanbok spécifique à Seollal. S’en suit toute une série de rites ancestraux afin de rendre hommage aux ancêtres ainsi que le sebae (세배), un rite consistant à adresser une révérence aux anciens de la famille afin de leur présenter notre respect. De leur côté, les aînés adressent leurs vœux de bonheur aux plus jeunes et leurs donnent une petite pochette avec de l’argent, le sebae-don (세뱃돈).

Après cela, la famille passe le reste de la journée ensemble à discuter et à jouer à des jeux traditionnels tels que le yut nori (윷놀이) ou le neolttwigi (널뛰기).

Ils partagent également de délicieux repas composés de mets traditionnels dédiés à cette fête. On y retrouve l’incontournable tteokguk (떡국), soupe claire à base de gateaux de riz blancs visant originellement à « assainir » le corps et l’esprit, symbolisant également chaque année le passage à l’age suivant. Pour rappel, dans le système d’âge coréen, chaque coréen prend un an supplémentaire au début de l’année, et non à son anniversaire. Les mandus (만두), raviolis coréens, et le sik-hye (식혜), boisson de riz sucrée, sont d’autres spécialités que l’on retrouve à Seollal.

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CULTURELookism : Du webtoon à la série Netflix

27/12/2022

  Il y a 2 ans de cela, nous vous en parlions déjà : l’essor des webtoons. Aujourd’hui plus que de simples bande dessinées digitales, les webtoons ne cessent de gagner en popularité de par leur ingéniosité, leur authenticité, e...

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Il y a 2 ans de cela, nous vous en parlions déjà : l’essor des webtoons. Aujourd’hui plus que de simples bande dessinées digitales, les webtoons ne cessent de gagner en popularité de par leur ingéniosité, leur authenticité, et bien souvent leur gratuité. Une lecture simple d’accès pour tous : il suffit d’un smartphone, puis d’une application proposant ce genre de contenu.

A l’instar des mangas, les webtoons eux aussi se voient de plus en plus adaptés au format audio visuel. Pour n’en citer que quelques uns : True beauty adapté en drama du même nom avec Moon Gayoung et Cha Eunwoo comme duo co-star principal, Sweet Home, Cheese In the trap, Itaewon Class, Business Proposal et encore plus récemment… Lookism.

 

Le début d’une nouvelle ère

Contrairement à ses confrères, ce dernier est l’un des premiers à avoir été adapté en série d’animation ! Et oui, en fin l’occasion de pouvoir écouter des paroles coréennes transposées sur des dessins animés. Il rejoint donc les autres adaptations en tant qu’exclusivité sur la plateforme mondiale Netflix avec 8 premiers épisodes de 20 minutes.

On y découvre l’histoire de Park Hyung Seok, un jeune lycéen de condition modeste dont le quotidien revient à se faire constamment harceler par ses camarades à cause de son physique. Une nuit, Hyeong seok se réveille un peu étourdi et fait face au miroir de sa chambre : il est métamorphosé et correspond désormais à tous les critères de beauté sud coréens. L’auteur dépeint ainsi très largement ces standards de beauté et leurs conséquences sur le quotidien de ceux qui n’en bénéficient pas.

 

Un animé 100% sud coréen

La série est produite par le studio d’animation sud coréen Mir, un petit studio encore méconnu à l’international qui devrait conquérir le cœur du plus grand nombre avec la réalisation de Lookism.

La bande son originale n’est pas non plus à négliger : le générique « Like That » par exemple, est interprété par le groupe de K-pop ATEEZ, étoiles montantes dans leur genre depuis maintenant quelques années ayant proposé plusieurs tournées à l’international, notamment en France (2019, 2022 et prochainement en 2023).

Une œuvre des plus actuelles se gardant de nous réserver encore un grand nombre de surprises.

 

 

cd. Léa CAVALIERI

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SOCIÉTÉLes religions en Corée

14/12/2022

La Corée est un pays où toutes les grandes religions du monde, le christianisme, le bouddhisme, le confucianisme et l’islam coexistent pacifiquement avec le chamanisme. Selon les statistiques de 2015, 44 % de la population coréenne a une religion. Parmi eux, le boudd...

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La Corée est un pays où toutes les grandes religions du monde, le christianisme, le bouddhisme, le confucianisme et l’islam coexistent pacifiquement avec le chamanisme. Selon les statistiques de 2015, 44 % de la population coréenne a une religion.

Parmi eux, le bouddhisme et le confucianisme ont eu plus d’influence que n’importe quelle autre religion sur la vie du peuple coréen et plus de la moitié du patrimoine culturel du pays est liée aux deux religions. Le bouddhisme est arrivé en Corée en 372 et depuis lors, des dizaines de milliers de temples ont été construits à travers le pays.

Adopté comme l’idéologie étatique de la dynastie Joseon (1392-1910), le confucianisme était davantage un code de conduite éthique qui insistait sur l’importance de la loyauté, de la piété filiale et du culte des ancêtres. Les adeptes confucéens ont également attaché de l’importance au culte des ancêtres dans la conviction que les esprits ancestraux peuvent affecter la vie de leurs descendants et ont essayé de trouver des sites propices aux tombes de leurs ancêtres. Aujourd’hui, cependant, de plus en plus de gens se détournent de la pratique traditionnelle de l’inhumation pour passer à la crémation.

Diversité dans la vie religieuse. Devenue rapidement une société multiethnique, multiculturelle et multireligieuse, la Corée est un pays où la diversité religieuse est protégée par la loi. Les Coréens sont libres de mener une vie religieuse selon leur choix et leurs convictions, qu’ils soient adeptes d’une des grandes religions, à savoir le christianisme, le bouddhisme, le confucianisme et l’islam, ou qu’ils adhèrent aux religions indigènes coréennes telles que le bouddhisme Won et Cheondogyo

Le catholicisme a été introduit en Corée en provenance de Chine par l’intermédiaire des émissaires de la dynastie Joseon qui se sont rendus à Beijing et des prêtres occidentaux qui les ont suivis. Les premiers catholiques en Corée ont été soumis à une persécution sévère, mais la religion a continué à se répandre parmi le peuple à travers le pays. La persécution des croyants chrétiens par les dirigeants de Joseon a conduit la Corée à être le quatrième pays avec le plus grand nombre de saints chrétiens au monde.


Première église méthodiste de Chungdong à Séoul. Première église protestante de Corée fondée en 1897.


À 13 jours de l’anniversaire de Bouddha, une cérémonie de gwanbul (관불) pour baigner le bébé Bouddha se déroule au temple Joggye, à Séoul, le 30 avril 2019.

Le protestantisme a été introduit en Corée à la fin du XIXe siècle par des missionnaires nord-américains et a rapidement conquis le cœur des gens grâce à l’éducation scolaire et aux services médicaux. Même aujourd’hui, les protestants en Corée gèrent un grand nombre d’établissements d’enseignement, d’écoles primaires et secondaires, de collèges et universités et de centres médicaux.

En Corée, il existe un grand nombre de religions autochtones telles que le Cheondogyo, le bouddhisme Won et le Daejonggyo qui, bien que traversées par diverses vicissitudes au cours de l’histoire coréenne moderne, continuent de voir le nombre de leurs fidèles augmenter. Le Cheondogyo, formé sur la base de l’apprentissage oriental (Donghak) du XIXe siècle, maintient la doctrine selon laquelle « l’homme est le ciel », et a exercé une forte influence sur le processus de modernisation en Corée.

Intérieur de la cathédrale de Myeongdong à Séoul
Mosquée centrale de Séoul à Itaewon, Séoul

Le Daejonggyo, établi au début du XXe siècle pour vénérer Dangun, le fondateur du premier État coréen, a également eu une incidence sur la vie du peuple coréen, renforçant ainsi le nationalisme coréen. En 1955 apparurent la Société islamique de Corée et le premier imam coréen, suivis de la fondation de la Fédération des musulmans de Corée en 1967.

Outre les grandes religions, le chamanisme a également joué un rôle important dans la vie quotidienne du peuple coréen, se connectant au monde spirituel et faisant des prédictions sur l’avenir.

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VIE QUOTIDIENNEA l’intérieur des appartements coréens

02/11/2022

En Corée du Sud, les agglomérations de tours résidentielles que les Coréens appellent « apartments » hébergent plus de la moitié de la population. Elles sont aujourd’hui le symbole même du mode de vie moderne au Pays du mati...

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En Corée du Sud, les agglomérations de tours résidentielles que les Coréens appellent « apartments » hébergent plus de la moitié de la population. Elles sont aujourd’hui le symbole même du mode de vie moderne au Pays du matin calme. Loin d’entasser leurs occupants, ces logements offrent confort, espace et sérénité. Voici comment on y vit au quotidien.

Mari heureux d’une Coréenne, j’ai souvent le plaisir de séjourner dans divers appartements occupés par ma belle-famille, mais aussi chez des amis ainsi qu’en location à court terme, à Séoul comme ailleurs dans le pays, passant de lotissements récents à des immeubles voués à la démolition, et de résidences purement fonctionnelles à de véritables cocons, décorés avec l’amour du détail. Au fil des ans, j’ai pu me rendre compte des différences qui existent naturellement entre divers styles et modes de vie, dans un pays où les habitudes évoluent avec chaque génération. Mais au-delà de ces différences, force est de constater que les Coréens organisent leur chez-soi, et donc leur quotidien, d’une manière qui ne correspond pas tout à fait à la nôtre. Si on peut dire que l’habitat parisien est identifié, dans le monde entier, par l’immeuble haussmannien, les villes coréennes ont alors un symbole commun : les apartments. Impossible d’y échapper ! En approchant Séoul depuis l’aéroport d’Incheon, on est immédiatement frappé par les grands ensembles de tours résidentielles, regroupées tels des géants échangeant des confidences. En s’élançant vers le ciel, les apartments incarnent les ambitions de la nation. Identifiés à l’aide de noms tels des marques commerciales – Park View, Hanium, Sky Ville, Ricenz et tant d’autres – ces constellations donnent parfois leurs noms à des arrêts de bus et éditent un magazine, uniquement pour leurs propres habitants. Chaque complexe regroupe plusieurs milliers de ménages, répartis sur des dizaines de tours, dont chacune est désignée par un numéro, inscrit en grand sur la façade et visible de loin. Le regard européen ne s’y adapte pas tout de suite. On y projette soit l’idée caricaturale des mégapoles asiatiques bondées, où la population travaille comme des fourmis, soit une image, tout aussi caricaturale, des barres d’immeubles dans les banlieues françaises, plus coloriées et beaucoup moins bien entretenues...

En Corée, les façades sont quasiment immaculées et les rivalités entre cités n’existent pas. En levant la tête dans l’une des larges avenues de Séoul, on remarque immédiatement l’aspect verdâtre d’absolument toutes les vitres extérieures. En été, ce verre spécial permet de limiter la surchauffe à l’intérieur. « Et les femmes peuvent s’approcher de la fenêtre sans perdre leur beau teint pâle », ajoutent ironiquement mes hôtes, au 10e étage d’une tour modèle.

Un mode de vie qui séduit

Selon le bureau national des statistiques, en 2000, la moitié des Coréens vivaient dans des maisons individuelles. Aujourd’hui, ils sont moins d’un tiers. Sur la même période, le taux des personnes vivant dans des apartments a augmenté à plus de 50%. Alors, comment vit-on dans ces villes dans la ville, également appelées condominiums ? Réponse : Bien confortablement, une fois qu’on a réussi à s’y loger. Ce qui ne va pas de soi, car le prix du mètre carré flambe. Numbeo, une sorte de Wiki du coût de la vie dans le monde, signale une augmentation à Séoul de 56,6% entre fin 2016 et juillet 2020, et ce serait carrément un record mondial. Par comparaison, les prix auraient augmenté de 23% à Paris sur la même période. Mais les remèdes - et les terrains à bâtir - sont bien rares, à moins de revenir sur l’interdiction existante de dépasser trente-cinq étages ou de sacrifier ce qui fait, justement, la qualité de vie dans les apartments. Car ce qui frappe de l’extérieur, c’est l’étendue de ce qu’on appellerait, en France, les parties communes. à Séoul, on se promène entre les tours presque comme dans un parc paysager avec ses arbres et peut-être un petit étang ou un ruisseau. Ces espaces publics permettent de marcher d’un quartier à l’autre, d’y faire du jogging ou du vélo. Un groupe scolaire ou des magasins peuvent être inclus ou directement adjacents. Comme le disait un jour un ami venu de Tokyo : « à Séoul, on a vraiment l’impression d’avoir de l’espace. » Venant de Paris, on ne peut qu’acquiescer. Il ne viendrait à l’esprit de personne de s’enfermer derrière de hautes grilles, comme dans les gated communities de plus en plus répandues chez nous. Et si les apartments offrent de l’espace en surface, c’est aussi parce que les voitures sont rangées dans d’énormes parkings souterrains dont certains sont équipés d’un système d’alerte, capable d’identifier les plaques d’immatriculation des véhicules entrants. Et comme tout est informatisé et connecté, un signal retentit dans l’appartement concerné, où le ou la conjoint(e) est ainsi averti(e) de l’arrivée de sa « meilleure moitié ». La voiture garée, on emprunte l’ascenseur, et on arrive devant son petit royaume. Mais comment ouvrir la porte ? Tout simplement en composant un petit code. Et la serrure électronique s’ouvre, libérant une aimable mélodie. Conclusion : les Coréens n’ont pas besoin de clés et ne risquent donc pas d’en perdre, ni de s’en encombrer.

Chaleur et tranquillité

Le deuxième geste, avant de se mettre à l’aise, c’est bien sûr de se déchausser. Les Coréens sont sensibles à la propreté du sol et un sas est obligatoire pour accueillir les chaussures de tous. Logiquement, les Coréens privilégient des modèles à enfiler en un clin d’œil. Petit problème quand on part ensemble : l’Européen qui doit nouer ses lacets oblige tout le monde à l’attendre. C’est fastidieux, mais j’ai fini par trouver la solution : ne faire mes lacets qu’une fois arrivé dans l’ascenseur ! Le souhait d’éviter la moindre trace de la rue à l’intérieur se comprend aisément quand on sait que, traditionnellement, les Coréens mangent et dorment près du sol. Et le sol est chauffé ! En Corée, pas de radiateurs. Le chauffage au sol, jadis réservé à la chambre, est aujourd’hui appliqué dans toutes les pièces. Une nuit passée au célèbre Hahoe Folk Village d’Andong, dans une maison traditionnelle, m’a par ailleurs permis de faire l’agréable expérience du chauffage par le sol à l’ancienne, où l’on allume un feu dans une cuve adjacente à la maison pour faire circuler l’air chaud sous le plancher de la chambre. En Corée, on n’a donc pas froid aux pieds. Autre avantage : puisque tout le monde marche en chaussettes ou en pantoufles, on entend à peine les pas des voisins du dessus. On trouve le même principe de discrétion dans le fait que les chambres sont distribuées en étoile. Mieux : elles sont toujours séparées les unes des autres par une salle de bains ou un couloir. Cette organisation de la vie offre à chaque partie de la famille un maximum d’intimité. Tout le monde se réunit dans l’espace central, composé d’un séjour et d’une cuisine ouverte. L’élément le plus typique est ici une commode à un seul étage alignant plusieurs tiroirs. Quel qu’en soit le style, plus traditionnel ou résolument contemporain et sobre, ce meuble bas et étendu est avant tout destiné à présenter le poste de télévision.

On remarquera ensuite que tous ces appartements sont traversants. à gauche comme à droite, une véranda s’ajoute aux pièces centrales, offrant ici la possibilité de prolonger le séjour, et en face, un espace pour laver et sécher le linge. Nous voilà donc de retour aux fenêtres, cette fois vues depuis l’intérieur. Et cette vue est pour le moins impressionnante : la fenêtre coréenne occupe l’épaisseur entière du mur, avec un double vitrage doublé par un autre double vitrage, en vue des hivers rigoureux. Et pourtant, les Coréens gagnent de la place par rapport aux fenêtres avec volets, car la fenêtre coréenne moderne est coulissante. Elle repose sur un système à rails pour quatre éléments vitrés, couvrant chacun une partie du cadre. Si cependant vous souhaitez l’ouvrir, veillez à laisser fermée la moustiquaire extérieure sans laquelle l’appartement, même en pleine ville, serait rapidement envahi d’insectes, de hannetons et de cigales. Ces dernières savent ici se faire entendre comme en Provence, et profitent parfois des moustiquaires pour y accrocher leurs œufs, ce qui réjouit particulièrement les enfants observateurs d’insectes. Mais les fenêtres restent souvent fermées et on allume la climatisation, et éventuellement le purificateur d’air, dont l’usage s’est complètement généralisé après les épisodes de pollution par micro-particules venant de l’industrie chinoise, dont la Corée a tant souffert en 2019. Les Coréens se sont alors auto-confinés dans leurs appartements, bien plus qu’en 2020 avec le coronavirus.

Toutes ces petites choses bien pratiques...

L’espace central héberge aussi un panneau de contrôle électronique où l’on règle la température de l’air et de l’eau. Il est aussi normal de voir une lumière s’allumer automatiquement dans le sas, quand on entre dans l’appartement. De même, on profite volontiers de l’interrupteur central pour éteindre ou allumer la lumière dans toutes les pièces par un seul geste. Dans la cuisine, on remarquera aussi l’énorme taille des réfrigérateurs, de plus en plus souvent en version connectée, permettant d’automatiser les commandes alimentaires. Dans un pays comme la Corée du Sud, où le système de livraison à domicile est aussi développé, cela représente l’avenir, indéniablement. On apprécie aussi le compartiment pour boissons, directement accessible par une petite porte. Pas besoin d’ouvrir le frigo entièrement pour se servir un verre ! Dans beaucoup de cuisines, on trouve par ailleurs un second réfrigérateur, spécialement conçu pour ranger et conserver au mieux les kimchi. Et puis, pas de ménage coréen sans son cuiseur de riz, ça va de soi. Cet appareil programmable optimise la cuisson et permet de garder pendant plusieurs jours du riz cuit et prêt à servir. Sans parler de cet appareil qui ressemble à un petit lave-vaisselle, mais contient un énorme bac où le riz non cuit est conservé à température et humidité optimale, traitement que l’Occident n’offre qu’aux grands crus en vins et en cigares. Et le four ? Une option, tout au plus un appareil d’appoint, éventuellement intégrant le micro-ondes. Ce qui fait que la ménagère coréenne considère généralement la fabrication maison de gâteaux, tartes ou quiches comme une science mystérieuse. Quoi qu’il en soit, fruits et légumes font bien sûr partie du régime. Et là, on produit des épluchures. Au lieu de partir directement à la poubelle, elles restent ici dans un bac circulaire étonnamment large, au centre de l’évier. Pourquoi ? Tous ces déchets organiques finissent dans un sachet en plastique, et ceux-ci ont leur prix, car ils sont souvent à jeter dans une poubelle spéciale où les dépôts de chaque ménage sont pesés par un système informatisé qui répercute chaque kilo sur les charges à payer. Et on suit en temps réel, sur internet, l’évolution de son compte personnel.

...et leurs contreparties

Avec tous ces détails bien pratiques, il faut tout de même veiller à éviter certains pièges. Dans la salle de bains, par exemple ! En voulant juste me laver les mains, il m’est arrivé, plus d’une fois, de prendre une douche involontaire ! Car le plus souvent, toute la salle de bains sert de bac à douche et l’inverseur se trouve sur le lavabo, pour basculer entre le robinet et le pommeau. Gare donc à celui qui oublierait d’en vérifier la position, avant d’ouvrir le robinet… Mais une inversion d’un autre type gagne les esprits : si l’Europe expérimente la douche intégrée pour l’espace qu’elle sait offrir, les Coréens, notamment dans les apartments, commencent à aimer les baignoires et les cabines de douche, peut-être fatigués de devoir enfiler des claquettes pour aller aux toilettes quand le sol est encore mouillé par la dernière séance de douche. Ils ont aussi une autre approche des serviettes de bain, qui sont ici de petit format et changées chaque jour. Il faut donc en avoir beaucoup et les laver souvent, mais l’hygiène est parfaite.

L’espace central aussi apporte ses surprises, quand l’interphone transmet des messages de service : une sorte de concierge anonyme diffuse des annonces. Tantôt on recherche le propriétaire d’une voiture mal garée, tantôt une coupure d’électricité est à prévoir le lendemain. Les annonces sont générées par un serveur vocal. D’où le ton mécanique de la voix, même si un effort est fait pour lui conférer une douceur féminine. Vu depuis l’Europe, c’est un brin orwellien. Est-on encore chez soi quand une voix non sollicitée peut s’inviter à tout moment ? Et si ce système pouvait aussi servir à surveiller les habitants ? Certains occupants des apartments le redoutent. Il est par ailleurs possible de couper les fils d’alimentation et certains le font, mais c’est au risque de passer pour des rebelles et de ne pas être au courant de certaines choses. En cas de coupure d’électricité, il vaut mieux être averti car l’alimentation en eau est dépendante du réseau électrique ! Pas de courant ? Pas d’eau courante ! On remplit donc quelques seaux, comme les grands-parents le faisaient tous les jours.

Par Thomas HAHN, journaliste

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CUISINELe Japchae (잡채)

30/09/2022

S’il y a un plat qui ne peut être absent d’une table de fête, il s’agit bien du japchae. Il plaît aux petits comme aux grands, et se compose principalement de nouilles de patates douces. Celles-ci sont mélangées à des légumes finem...

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S’il y a un plat qui ne peut être absent d’une table de fête, il s’agit bien du japchae. Il plaît aux petits comme aux grands, et se compose principalement de nouilles de patates douces. Celles-ci sont mélangées à des légumes finement émincés, de la viande de bœuf, des champignons et de l’œuf, ce qui donne au japchae un côté coloré, délicat et appétissant.

RECETTE

Pour 2 personnes
Préparation : 30 minutes
Cuisson : 15 minutes

● Ingrédients ●
50 g d’épinards
1 cuillère à café de sucre
5 champignons shiitake
165 g de nouilles de patate douce
3 cuillères à soupe de sauce soja
3 cuillères à soupe d’huile végétale
1/2 carotte
1/2 oignon émincé
1/2 poivron rouge
1 cuillère à café de graines de sésame grillées
sel et poivre
2 cuillères à soupe d’huile de sésame

● Préparation ●
1. Nettoyez le sang de la viande avec un essuie-tout et coupez-la en 6cm de longueur et 0.3cm d’épaisseur.
2. Laissez gonfler les champignons dans l’eau tiède environ 20 minutes.
Rincez-bien, coupez-les en morceaux de 5 cms de longueur et 0.3cm d’épaisseur.
3. La viande, les champignons, Marinez-les avec la sauce d’assaisonnement. Laissez-les sauter.

● Méthode ●
1. Faites chauffer l’eau pour les nouilles dans une casserole à feu vif.
Quand l’eau arrivera à ébullition, ajouter les vermicelles pendant 8 minutes.
2. Egouttez-les et coupez-les en 20 cm de longueur.
3. Faites chauffer une poêle huilée, puis faites sauter les oignons, les carottes, le poivron, les épinards avec le sel.
4. La viande et les champignons, faites les sauter
5. Dans un grand bol, Mettez-le tout et mélangez la sauce, les vermicelles et les aliments préparés puis déposez au-dessus la garniture.

Et voilà, le tour est joué ! Plus qu'à passer à table !

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CULTURELe calcul de l'âge à la coréenne

13/09/2022

Tout Coréen possède au moins deux âges différents. Certains en ont même trois ou quatre ! On désigne par « man » (qui signifie plein) l’âge tel qu’il est communément compté en France et en Occident. I...

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Tout Coréen possède au moins deux âges différents. Certains en ont même trois ou quatre !

On désigne par « man » (qui signifie plein) l’âge tel qu’il est communément compté en France et en Occident. Il y a également un âge compté selon le calendrier lunaire, et un autre compté en se basant sur le calendrier dit solaire, qui correspond au calendrier occidental. On compte parfois même l’âge à partir de la date de la déclaration de naissance.

La façon singulière de compter l’âge d’une personne en Corée du Sud est à l’origine de ce casse- tête. Tout nouveau-né a déjà un an en venant au monde ; puis, lors du nouvel an qui suit, on lui attribue une année de plus sans se préoccuper de sa date de naissance. Par exemple, ma fille, qui est née le 6 décembre 1988, a eu deux ans en âge coréen le 1er janvier 1989 alors qu’elle n’avait en fait qu’un mois selon le système français. Elle a actuellement vingt- quatre ans d’après le mode de calcul coréen et vingt-deux ans en âge plein (selon le mode de calcul occidental). Chaque année, ces deux âges sont, pour elle, espacés de deux années entre le 1er janvier et le 6 décembre, et d’une année seulement entre le 6 décembre et le 31 décembre puisqu’elle a un an de plus en âge plein le jour de son anniversaire en gardant le même âge coréen. Cependant, elle peut s’estimer heureuse car si elle était née un peu plus tard, comme moi, en janvier, son année de naissance selon le calendrier lunaire et solaire aurait été différente. En effet, le calendrier lunaire se termine en général vers la fin du mois de janvier (du calendrier solaire). De plus, il arrive parfois que la situation soit encore plus compliquée par le fait que, pour une raison ou une autre, la déclaration de naissance officielle a été faite à une date différente de la date de naissance réelle. Les personnes dans cette situation ont alors un âge officiel différent de leur âge réel.

En Corée du Sud, l’ancienne manière de compter, propre à l’Extrême-Orient, a été conservée. Elle proviendrait d’une façon de penser différente qui prend en compte le temps de la gestation avant la naissance. Cette méthode de calcul trouve ses origines en Chine. Elle s’est propagée à la Corée, au Japon, au Vietnam, à la Mongolie et aux pays d’Asie du Sud-Est. Le peuple entier avait alors un an de plus simultanément. Toutefois, ce jour varie selon le pays concerné. En Corée, il s’agit du jour de l’an selon le calendrier solaire. Et il s’agit du jour de l’an selon le calendrier lunaire en Chine et au Japon. Dans certaines provinces de ce dernier pays, ce jour était celui du début du printemps.

Toutefois, depuis la révolution culturelle, cette manière de compter n’est officiellement plus utilisée en Chine. De même au Japon, où une loi recommande de ne plus utiliser cette méthode depuis 1902 et où, le 1er Janvier 1950, une déclaration intitulée « Loi sur la manière de compter l’âge » a été publiée de manière à ce que tout le monde utilise le système occidental actuel. Cependant, au Japon comme en Chine, l’âge des personnes dans les archives n’a pas été modifié et il est demeuré consigné selon l’ancienne méthode. Pour ce qui est du Vietnam, la méthode traditionnelle n’est plus utilisée, depuis la colonisation française qui l’a éloigné de la culture confucéenne.

Malgré tout, en Corée, l’âge traditionnel reste le plus communément utilisé au quotidien. Et, si l’on parle d’âge plein (occidental), cela doit être bien précisé. En revanche, c’est toujours l’âge plein qui est utilisé dans les médias ou documents officiels. Mais là encore, l’utilisation de cette méthode n’est pas généralisée. Pour l’âge coréen, l’unité communément choisie est « sal »*, mais d’après la loi, il faut utiliser l’âge plein, prenant en compte la date de naissance, dont l’unité sera « sé »** . Pour éviter les confusions sur les documents, tels que les curriculum vitae, on recommande d’indiquer la date de naissance ou le numéro d’identité national, qui inclut la date de naissance, plutôt que de mettre l’âge. Dans certains cas, des variantes de ce procédé sont utilisées. Dans le cadre du service militaire - obligation concernant tous les jeunes garçons coréens en bonne santé -, le bureau des ressources humaines simplifie la gestion des troupes en ne prenant en considération, pour compter l’âge des soldats, que l’année de naissance. De même, les lois de protection des mineurs excluent, dès le 1er janvier, les personnes qui auront 19 ans en âge plein cette année-là. Cela a, bien entendu, des effets en concrets. Par exemple, même si une personne est née le 3 mai, elle ne sera plus protégée par les lois concernant les mineurs à partir du 1er janvier de l’année où elle aura 19 ans.

* An en coréen
** Egalement An en sino-coréen

Ainsi, même la loi utilise des références différentes pour l’âge des personnes. C’est à cause de la complexité du calcul de l’âge que de nombreuses personnes cherchent sur internet comment calculer leur âge. Ces personnes indiquent leur date de naissance sur des forums sur internet, et les internautes leur répondent aimablement quel est leur âge coréen, leur âge plein, leur âge selon le calendrier lunaire, leur âge selon le calendrier solaire, etc.

Il peut arriver des évènements tels que celui qui s’est passé aux Etats-Unis il y a quelque temps, lors de l’affaire concernant les « femmes de réconfort »* : l’âge des « Halmunis »** ne concordant pas, les procès avaient dû être différés. D’ailleurs, tout Coréen résidant à l’étranger réalise tôt ou tard, à ses dépens, qu’il existe, par rapport à la Corée, une différence dans la manière de compter l’âge et aussi que le fait d’être l’aîné ne donne pas, en Occident, les mêmes prérogatives.

*Femmes qui, durant la Seconde Guerre mondiale, furent contraintes à se prostituer pour l’armée impériale japonaise. On estime leur nombre à plus de 200 000.
** Signifie grand-mère en coréen. Appellation communément utilisée en Corée pour les femmes de réconfort car toutes ont maintenant plus de 80 ans.

Les problèmes liés à l’âge sont également assez fréquents au sein même de la Corée. Dans la société coréenne, une stricte hiérarchie est clairement définie, même entre jumeaux. L’une des premières questions que l’on pose, lors d’une rencontre, porte sur l’âge de l’interlocuteur. En effet, comme la filiation, la région d’origine et la scolarité, l’âge est un des facteurs importants de la construction de la relation entre les personnes. Parmi les éléments précités, c’est l’âge qui a le plus d’influence sur le langage, les appellations utilisées et la manière de s’adresser à une personne. Cette fois encore, la référence habituelle est l’âge coréen traditionnel. Il n’y a que parmi les jeunes générations où l’âge plein est parfois utilisé. Une des solutions employées, pour éviter les calculs, consiste à demander à la personne qui nous interroge sur notre âge de préciser si sa question porte sur l’âge plein ou l’âge coréen. C’est ce qui se passe en général dans les situations où l’âge peut être honnêtement dévoilé sans conséquences. Mais dans de nombreux cas, on déclare l’âge qui nous est le plus favorable, en ne précisant pas intentionnellement de quel âge il s’agit. Ceci est dû à la survivance de l’influence confucéenne dans la société coréenne, dont une des caractéristiques est une hiérarchie sociale très marquée. L’une des vertus les plus importantes, que prône le confucianisme, est le respect dû par la personne inférieure à la personne supérieure, et l’obéissance absolue qu’elle lui doit. Cette tendance est entretenue et renforcée chez les hommes par l’existence du service militaire. Elle est aussi fortement présente chez les femmes, où le respect de cette règle fait partie de la bienséance. Les appellations familiales telles que « grand frère », ou « grande sœur », sont aussi employées en société.

La société coréenne est donc une société où la hiérarchie est strictement déterminée par l’âge. C’est pourquoi, une personne devant obéissance à son aîné est toujours dans une position inférieure. Pour éviter cette situation souvent embarrassante, chacun déclare par réflexe l’âge qui lui confèrera le plus d’avantages.

En Corée du Sud, l’année scolaire débute en mars et se termine en décembre. Les enfants nés en janvier et février sont habituellement scolarisés avec ceux qui sont nés l’année précédente. Moi qui suis née un 27 janvier, j’ai donc été à l’école avec des personnes plus âgées que moi en âge coréen. Ayant un an d’écart avec mes camarades de classe, à cause d’une différence réelle de seulement 27 jours, mon âge a été une source de complexe pendant toute ma scolarité. Certains camarades s’adressaient à moi comme à un enfant dès qu’ils prenaient connaissance de ma date de naissance et, chaque fois, je marmonnais la même explication sur le fait que j’étais née en début d’année. Pour les hommes, le désavantage d’être plus jeune est encore beaucoup plus flagrant. En Corée, il est de coutume de se servir mutuellement de l’alcool dans un même verre après un repas. Il est fréquent que l’ordre de réception du verre soit, pour les hommes, gouverné par l’âge. Cette pratique peut être considérée comme une prolongation des méthodes utilisées durant le service militaire pour bien marquer les relations hiérarchiques. C’est dans ce genre de situation que chacun utilise des excuses telles qu’un prétendu retard dans la déclaration de naissance, son appartenance à l’année précédente selon le calendrier lunaire, etc. pour tenter de masquer le fait d’être plus jeune de quelques mois - voire d’une ou deux années - par rapport aux autres. Tout cela pour éviter de se retrouver dans une situation d’infériorité.

Ceci étant, dès que l’ordre de naissance est connu de façon claire et nette, il s’établit en général une relation fraternelle forte du type grand frère – petit frère. C’est là une particularité des Coréens. Une personne devra respect à son aîné à cause de son jeune âge, mais elle pourra parallèlement aussi en retirer certains bénéfices, comme par exemple la possibilité de solliciter l’aîné pour tel ou tel service.

En Corée, plus une personne attache une importance manifeste à l’âge et plus il y a de chance qu’il s’agisse d’une personne qui a l’habitude d’utiliser un âge dit « élastique », c’est- à-dire variant en fonction de la situation dans laquelle elle se trouve. En fait, la hiérarchie liée à l’âge est tellement stricte dans les rapports sociaux, qu’il suffit d’être légèrement plus âgé que l’autre pour se mettre d’emblée en position de supériorité. Par exemple, en Corée, lors d’un accident de voiture, il n’est pas rare d’entendre une personne crier des choses telles que « J’ai l’âge d’être ton père ! » pour faire reconnaître à l’autre ses torts. Cette propension à vouloir abaisser l’autre en mettant en avant le facteur âge - qui peut être très choquante pour les étrangers -, n’est pas le seul fait des adultes. Les enfants aiment également établir une hiérarchie entre eux, et usent aussi d’appellations telles que « grand frère ». Même avec une seule année de différence, chez les garçons, l’aîné doit toujours être appelé « grand frère ». Et entre filles, on se doit d’utiliser l’appellation « grande sœur ». Si on manque à ce devoir, la riposte peut être brutale. Il n’est pas rare que des bagarres éclatent en cas de manquement à la règle. Car le fait de ne pas utiliser l’appellation appropriée peut être considéré comme une marque de mépris.

Des querelles à propos de ces appellations et de leur usage peuvent être observées en Corée tant chez les enfants que chez les adultes, dans toutes les classes sociales. Une anecdote amusante montre que même mes enfants, qui pourtant sont nés et ont grandi en France, étaient très sensibles à cet usage lorsqu’ils étaient jeunes. Quand ils dialoguaient en français, ils s’appelaient toujours par leurs prénoms, à l’occidentale, mais dès qu’ils parlaient en coréen, ma fille aînée se mettait en colère parce que son petit frère n’utilisait pas l’appellation « grande sœur ». Mes deux enfants, qui ont maintenant plus de vingt ans, sont toujours en désaccord à propos de cette coutume coréenne. Mon aînée trouve que, quand on s’adresse à quelqu’un, le fait d’utiliser une appellation familiale dès la première rencontre, facilite l’établissement d’un lien entre les personnes. Tandis que son petit frère, lui, se plaint de la difficulté à avoir une relation d’individu à individu si un rapport de hiérarchie s’installe dès les premiers instants d’une rencontre.

Pour ce qui est des étrangers, qui sont en contact avec des Coréens, le fait d’avoir à donner son âge peut également poser problème, dans la mesure où il s’agit là, pour les Occidentaux, d’une information plutôt personnelle. L’habitude coréenne, consistant à demander d’entrée l’âge de son interlocuteur, peut donc choquer l’Occidental non averti.

De plus, les méthodes de calcul des dates de naissance, en fonction du référentiel solaire ou lunaire, compliquent encore plus la donne. Les générations, nées en Corée avant 1960, ont tendance à fêter leurs anniversaires et autres dates marquantes selon le calendrier lunaire. Ce qui aboutit concrètement à ce que (selon le calendrier solaire), une personne respectant le calendrier lunaire fête tous les ans son anniversaire un jour différent. C’est pourquoi il n’est pas rare que sur les calendriers imprimés en Corée, la date du référentiel lunaire soit indiquée en petits caractères en dessous de la date du calendrier solaire. De même, il existe sur les documents d’identité coréens un espace destiné à indiquer à quel calendrier correspond la date de naissance inscrite.

Pour ce qui est des anniversaires, « Hwangap », le soixantième, est le plus important dans la vie des Coréens. Soixante ans de vie correspondent au retour à son année de naissance selon les cycles sexagénaires traditionnels. Autrefois, quand la durée de vie moyenne des gens était bien inférieure à 60 ans, c’était également l’occasion de fêter, en organisant un grand banquet, la longévité d’une personne. Toutefois, si l’on procède selon la manière traditionnelle de compter l’âge dans mon pays, cela correspond en réalité au soixante-et-unième anniversaire en âge coréen. Le soixante-et-unième anniversaire en âge plein, qui est lui appelé « Jingap », est également fêté, généralement en famille, le plus souvent en effectuant un voyage. De nombreux Coréens utilisent internet pour calculer la date du « Hwangap » et du « Jingap » de leurs parents, ce qui montre bien que ce n’est pas là une mince affaire. Lorsque les calendriers lunaires et solaires entrent en jeu en même temps, le calcul devient compliqué. Il n’est donc pas rare que le nombre de bougies sur un gâteau d’anniversaire soit incorrect.

En Corée, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre l’utilisation de ces différentes sortes d’âge. Les deux « camps » présentent des arguments recevables. Ceux qui s’y opposent mettent en avant les inconvénients énumérés précédemment. Tandis que ceux qui sont pour leur utilisation soulignent qu’il s’agit là d’une méthode très naturelle pour les Coréens qui ont vécu durant des siècles sous influence confucéenne. Dans une société où la hiérarchie était omniprésente et où les règles de base étaient d’appeler « grand frère » ou « grande soeur » les personnes qui avaient ne serait-ce qu’un an de plus que soi.

Il est important de noter que l’utilisation de ces appellations (d’ailleurs identiques à celles utilisées pour les vrais frères et sœurs), témoigne d’un fort esprit de communauté et d’une proximité entre ses membres, fondements de la société coréenne. Au contraire, dans les sociétés occidentales, le pronom personnel « vous » ou « you » est utilisé de manière générale, quel que soit l’âge de l’interlocuteur. Ceci étant, dans toute société, la connaissance de l’autre est la condition permettant l’établissement d’une bonne relation. Et comme, en Corée, cette connaissance de l’autre commence par l’âge, il est donc tout à fait naturel que ce soit la première question qu’on pose lors d’une première rencontre entre deux personnes.

Un autre argument, mis en avant par ceux qui sont pour la manière coréenne de calculer l’âge, consiste à dire qu’il convient de donner un an au nouveau-né parce qu’il faut prendre en compte la durée de la gestation dans le ventre de sa mère. D’après le livre « Oen Hae Tae San Jib Yo »* (Analyse des rapports médicaux chinois) de Heo Jun, célèbre médecin coréen du XVe siècle, l’âme de l’enfant est déjà présente dans son corps, dès le second mois de la formation de l’embryon. Partant de ce postulat, certains avancent comme explication que c’est par respect pour cet être doté d’une âme, que les Coréens ont adopté cette manière de compter.

* 언해태산집요 Livre du XIVe siècle traduit du chinois par le médecin Heo Jun portant sur la naissance et l’éducation des enfants.

Toutefois, nombreux sont ceux qui affirment qu’il s’agit là d’une pure invention. D’une part, la considération de l’embryon dès sa formation n’explique pas pourquoi les neuf mois de gestation sont arrondis à une année. D’autre part, ces personnes soulignent également le fait que, si l’on attribue un an à l’enfant à sa naissance, il serait logique qu’il ait deux ans lors de son anniversaire un an plus tard plutôt qu’au nouvel an qui suit. Ils avancent également l’argument consistant à dire que, au vu du nombre d’avortements pratiqués en Corée ces dernières années, il semble douteux que le peuple coréen ait autant de respect pour la vie de l’embryon...

Un autre argument avancé pour expliquer la manière singulière des Coréens de compter l’âge est que, autrefois, le zéro n’existait pas et que le premier nombre était un. Dans l’ancien temps, le décompte des siècles commençait également à un et non pas à zéro. Et comme, par ailleurs, les mois n’étaient pas pris en considération dans le calcul de l’âge en Asie, un enfant avait donc un an au moment de sa naissance. Cependant, cet argument ne permet pas d’expliquer le fait que tout un peuple ait ensuite un an de plus simultanément le jour de l’an, à minuit précisément.

Quoi qu’il en soit, les Coréens du Sud sont aujourd’hui les seuls au monde à employer ces modes de calcul de l’âge divers et singuliers, hérités de l’ancien temps, qui n’ont d’ailleurs plus cours même en Corée du Nord. Comment expliquer ce paradoxe que cultivent mes compatriotes, connus pour être à la pointe des avancées technologiques et leurs grandes capacités d’adaptation et qui, pourtant, continuent à suivre le fil de la tradition en utilisant un mode de calcul de l’âge qui n’existe nulle part ailleurs et qui est, du point de vue occidental, illogique et irrationnel ?

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CULTURELes palais royaux de Corée

30/08/2022

Toutes les dynasties qui ont régné sur la Corée ont construit des palais (à Gyeongju, à Pyongyang, à Gaeseong), mais ils ont tous disparu à l’exception de ceux de la dynastie Joseon, fondée à Hanyang, ancien nom de Séoul, en...

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Toutes les dynasties qui ont régné sur la Corée ont construit des palais (à Gyeongju, à Pyongyang, à Gaeseong), mais ils ont tous disparu à l’exception de ceux de la dynastie Joseon, fondée à Hanyang, ancien nom de Séoul, en 1392 par le roi Taejo. Ses successeurs ont régné dans ces palais pendant plus de cinq siècles, jusqu’en 1910. Séoul peut donc s’enorgueillir de cet héritage royal qui a survécu en partie aux aléas de l’histoire de Corée et largement retrouvé son lustre d’antan grâce à un savoir-faire qui s’est transmis de génération en génération. Ce qui fait le principal intérêt de ces palais, c’est, outre la charge d’histoire dont ils sont l’expression, leur singulière beauté.

On a pris l’habitude de dire qu’ils sont cinq, comme les doigts de la main, habitude trompeuse : il est plus juste de dire qu’il y a en réalité un palais principal, le Gyeongbok-gung, et des annexes, résidences de secours (le Changdeok-gung et le Changgyeong-gung) où le roi et la Cour se sont repliés quand le palais principal avait brûlé, et des demeures mises à la disposition de princes ou de roi déchus. Ils sont tous situés dans un périmètre restreint du nord de Séoul, au cœur d’une cité jadis entourée de remparts, au pied du mont Baegak, lieu identifié comme idéal par les géomanciens, ce que ne démentiront ni les Japonais qui installèrent leur gouvernement colonial à l’extrémité sud du palais Gyeongbok, ni la présidence de la République qui prit demeure, dans la Maison Bleue, sur les premières pentes du Baegak au nord de ce même palais. D’une importance diverse en termes d’étendue ou de magnificence, ils constituent un ensemble architectural unique témoignant des fastes de la Cour, chacun d’eux offrant au visiteur un havre de silence et de calme dans une ville trépidante de modernité tapageuse.

Geunjeong-jeon, pavillon abritant la salle du trône du palais Gyeongbok de Séoul. © ONTC

Le Gyeongbok-gung, le plus ancien et le plus vaste des palais royaux, n’a été occupé que par intervalles. Construit en 1395, rasé deux siècles plus tard pendant les invasions japonaises de Toyotomi Hideyoshi (1592-1598), il n’a été reconstruit qu’en 1865-68 par le Daeweongun (régent, père du roi Gojong) et de nouveau abandonné après l’assassinat de la reine Min par les Japonais (1895), prélude à la fin de la vieille dynastie. Il n’en demeure pas moins le site le plus représentatif et, partant, le plus visité aujourd’hui.

Ceint d’un haut mur de pierres carrées, il ordonne une imposante succession de pavillons dans une parfaite symétrie sur un axe sud-nord, sur le modèle de la Cité interdite à Pékin. Le visiteur est invité à suivre l’itinéraire de la procession des ambassadeurs d’antan venus rencontrer le monarque : il accède à une première cour dallée par Gwanghwa-mun, porte monumentale à trois arches et deux étages qui a été démontée récemment pour retrouver sa place originelle après qu’en 1995 eut été démoli le Capitole, que le gouvernement impérial japonais n’avait pas placé là par hasard. Une deuxième porte à deux étages elle aussi, Geunjeong-mun, lui permet de déboucher sur la vaste cour où se dresse, sur une double terrasse de pierre, le Geunjeong-jeon, la très imposante salle du trône. Il s’avance sur la voie royale entre une haie de ministres et de hauts fonctionnaires qu’il lui faut imaginer postés devant des bornes de pierre indiquant leur fonction.

Gwanghwa-mun, porte principale du palais Gyeongbok. © Raker

Lorsque, depuis la terrasse, il lève les yeux sur les avant-toits, il découvre cette belle courbe, souple et élégante, emblématique de l’architecture coréenne, qu’on ne retrouve, dans ce tracé, ni en Chine ni au Japon. Elle est la résultante d’un alignement de solives qui sont toutes légèrement décalées les unes par rapport aux autres, chef-d’œuvre de rigueur technicienne. Un entrelacs de consoles sculptées posées perpendiculairement les unes sur les autres permet d’élever le toit à une grande hauteur, qu’on mesure mieux de l’intérieur.

La salle surprend par ses dimensions verticales (où a-t-on trouvé en Corée des arbres assez grands pour donner ces immenses piliers d’un seul tenant ?) et par le bel ordonnancement de sa symétrie, qui suppose un savoir-faire exceptionnel des architectes et des charpentiers. Autre surprise, dans cet espace cérémonieux, le trône, bien que haussé sur une estrade et dominé par un baldaquin ouvragé volumineux, apparaît tout petit. Le roi ne tenait-il donc sa grandeur que de l’écrin au sein duquel il s’exposait ? L’écrin est vide aujourd’hui, mais à lui seul il dit les fastes des cérémonies d’antan, auxquels le visiteur, qui aura en mémoire les reconstitutions historiques vues à la télévision, suppléera en imaginant la foule des courtisans, l’éclat des costumes et les mélopées de la musique royale.

La majestueuse salle du trône du palais. © Aberu.Go

Curieusement, cette impression de raideur cérémonieuse est beaucoup moins pesante ici qu’à la Cité interdite. Cela tient, bien sûr, aux dimensions de la salle du trône, plus modestes qu’à Pékin, mais aussi à la joie de toutes ces couleurs éclatantes qui dansent sur les consoles et, sans doute, à ce joli paravent déployé derrière le trône, dont les motifs si coréens représentent, dans le style ingénu des dessins d’enfants, cinq montagnes avec des rochers, des pins, de l’herbe d’éternité, et, tout ensemble, le soleil et la lune – peinture qui, sauf erreur, n’a pas d’équivalent en Chine. Cette tonalité aimable, qui adoucit le caractère pompeux du lieu, on la retrouve dans le plafond à caissons, au milieu duquel virevoltent, deux dragons coréens – on nous dit que les dragons coréens sont plus vifs que leurs homologues chinois, ce dont nul ne doute. Moins vifs et surtout plus bonasses nous avaient apparu, à l’extérieur, tous ces animaux fabuleux sculptés dans le marbre des balustrades : ils ont beau vouloir paraître redoutables, ils ont des airs bonhommes qui invitent plutôt à la caresse. Il en est de même des haetae qui, de part et d’autre de la porte principale, censés protéger le palais des incendies, ont failli à leur mission.

Au-delà de la salle du trône, en poursuivant en direction du nord, le visiteur pénètre dans un dédale de cours, de galeries couvertes et de pavillons dont il serait peu utile de donner ici les noms : il s’agit des cabinets de travail du roi, de ses appartements, de ceux de la reine. La grandeur des pavillons se mesure en nombre de travées, c’est-à-dire d’espaces délimités par les piliers porteurs du toit. Quant au toit des appartements royaux, il présente une particularité : il ne comporte pas de bande faîtière de mortier comme c’est le cas partout ailleurs, car celle-ci est un dragon, et le roi, dragon lui-même, ne saurait tolérer la présence d’un rival au-dessus de sa tête.

Cet ensemble, largement reconstruit et réaménagé, ne donne qu’une petite idée de ce qu’était le palais de son vivant, quand y demeuraient le roi et la Cour : une multitude de pavillons reliés par des galeries couvrait tout l’espace jusqu’aux murs d’enceinte. La restauration actuelle, pour ambitieuse et réussie qu’elle soit, ne donne à voir qu’un échantillon de ce que les cartes des archives ont consigné. Peu importe : ce qui est donné à voir est d’une richesse qui dépasse de beaucoup la capacité d’attention du visiteur venu consacrer deux ou trois heures au Gyeongbok-gung. Il lui sera même loisible de faire des choix. Il pourra, par exemple passer vite devant le trop grand, trop carré Gyeonghoe, lequel tire son charme surtout des reflets des saules dans l’eau du bassin au-dessus duquel il se dresse. On peut aussi tourner le dos au musée folklorique dont la haute pagode de tuiles vernissées vient un peu gâter l’homogénéité esthétique de l’ensemble du site.

En revanche, qu’il n’oublie pas de s’attarder devant les belles cheminées de briques qui, derrière le Gyotae-jeon, évacuaient les fumées de l’ondol chauffant les appartements de la reine ; ni devant le fort beau mur de briques, tout près de là, décoré de motifs floraux en terre cuite dont le dessin n’est pas sans rappeler la manière d’occuper l’espace dans l’art roman.

Plus au nord, le Hyangwon, curieux pavillon hexagonal à deux étages, retient le regard. Celui-là n’a rien de coréen, il est vaguement chinois et un peu n’importe quoi. Mais c’est peut-être justement pour cela qu’il retient le regard, là, au centre d’un îlot, relié au reste du monde par une passerelle impraticable ; il est en quelque sorte un ailleurs, une fantaisie, un trait d’humour.

Palais Changdeok : la porte Donhwa-mun. © ONTC

Le plus séduisant des palais, le Changdeok-gung (ou palais de l’Est) est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997. À la différence du Gyeongbok-gung – organisé sur un plan géométrique – , 
les pavillons, ici, ont été disposés de façon moins rigide, en tenant compte des contraintes du relief. D’où cette impression de plus grande intimité, de présence amicale de la nature, à laquelle contribuent le nombre plus restreint de pavillons et l’écrin que constitue le magnifique Huwon, le Jardin secret.

Ce palais secondaire a été construit en 1404 par Taejong, le troisième roi de la dynastie Joseon, qui régna de 1400 à 1418. Il a voulu, ce faisant, situer la Cour plus au centre de la ville, plus près du quartier administratif et commercial de Jongno. Le palais a brûlé lors de l’invasion japonaise de 1592, en même temps que le Gyeongbok-gung, mais il a été reconstruit en premier, et a été préféré au palais principal par plusieurs monarques. C’est là qu’a vécu Sunjong (1874-1926, règne 1907-1910), le dernier roi de la dynastie, qui, en homme moderne, a fait installer l’éclairage électrique qu’on voit dans la salle du trône.

À la différence de la porte du Gyeongbok-gung qui s’élève sur un mur de granit, Donhwa-mun, la porte principale du Changdeok-gung, repose sur un simple soubassement de pierre. Elle est pourtant plus grande que son aînée, malgré l’apparence, et surtout la plus ancienne de Corée, n’ayant subi que peu d’altérations depuis sa reconstruction en 1609. On est loin de se douter, depuis la rue, des dimensions imposantes de la salle à l’étage : c’est là, sous l’empilement coloré des consoles, que le roi Sukjong aimait à donner des banquets au plus près de la ville.

On gagne l’intérieur du palais en franchissant une modeste rivière aménagée, sur un pont de pierre vieux de six cents ans. À l’endroit où convergent les deux arches veillent d’un côté une tortue, de l’autre un nati, animal fabuleux, qui tous deux ont la lourde responsabilité d’écarter les mauvais esprits qui oseraient s’infiltrer dans le palais. Ils ont été aujourd’hui démis de leur fonction au profit de gardiens en chair et en os postés sous Donhwa-mun et chargés de vérifier que les visiteurs sont bien munis d’un ticket d’entrée.

Après avoir franchi une deuxième porte, on débouche sur une vaste cour où avaient lieu les cérémonies d’intronisation, puis, à gauche, une troisième qui donne accès à la cour où se dresse la salle du trône (Injeong). Des bornes marquent, là aussi, la place où devaient se tenir les fonctionnaires et les militaires lors des audiences royales. Plus modeste que son homologue du palais principal, le pavillon est posé sur une terrasse de pierre, ici sans balustrade. À l’intérieur, même déluge de couleurs vives dominé par le rouge et le vert, même paravent aux cinq montagnes, mais au plafond des phénix ont remplacé les dragons, avec en plus des lampes électriques et des vitres aux fenêtres, voulues par le dernier roi.

Au-delà de la salle du trône, on trouve le cabinet de travail du roi puis ses appartements et ceux de la reine avec une cuisine aménagée à l’occidentale, puis, à bonne distance, le Nakseonjae, très beau complexe de bâtiments ou logeaient les concubines royales.

Un bon nombre de ces pavillons sont de construction récente. Le matériau dont ils sont faits, le bois, a toujours eu pour ennemis le temps et le feu. Et pour alliés, le savoir-faire des charpentiers coréens, transmis de génération en génération par la simple nécessité de l’entretien régulier et de la restauration, celle aussi de la reconstruction après le passage des troupes ennemies. Ce qui nous permet de relativiser la notion d’authenticité, à nous qui, en Occident, prisonniers d’une vision romantique du passé, vénérons un peu maladivement les ruines. Aussi peut-on dire que ces pavillons, souvent déplacés ou refaits à neuf, sont en même temps modernes et authentiques. Un héritage de bois nécessite un entretien constant. Ne boudons donc pas notre plaisir à errer et rêver dans ces lieux si différents de ceux de notre modernité, d’autant qu’ils nous conduisent au Jardin secret (Huwon).

Changdeok-gung : le jardin secret Huwon et ses pavillons Buyong-jeong et Juhamnu (à droite). © ONTC

C’est là que se trouve la bibliothèque royale où étaient conservés quelque dix mille ouvrages, dédiée à la lecture, à l’écriture, à la discussion. Elle domine un bassin carré (Buyong) qui, avec son îlot rond en son centre, symbolise l’univers. Un étrange et ravissant pavillon, pur exercice de virtuosité architecturale, prend appui sur la berge et plonge deux pieds dans l’eau, célébrant la communion entre les deux éléments. Tout près, sur une terrasse de pierre, se tient le Yeonghwa-dang, lieu fameux où se passaient, au printemps, les concours d’accès à la fonction publique. Il n’est guère de texte de la littérature coréenne classique qui n’évoque ce lieu. Yi Mongnyong, l’amoureux de Chunhyang, y est venu chercher sa qualification de haut fonctionnaire. Le concours, présidé par le roi, consistait en des épreuves de calligraphie, c’est-à-dire de composition de poèmes, sur un thème imposé. Ainsi fonctionnait l’ENA de la dynastie Joseon. Imaginons nos énarques invités à composer un sonnet !

Ce parc idyllique qui se déploie sous de grands arbres à flanc de montagne, agrémenté de kiosques originaux, était pour la famille royale un lieu pour apprendre, lire au bord d’un bassin ou d’un ruisseau, rêvasser en écoutant le chant des oiseaux et le murmure de la brise dans les branches. Son charme demeure le même pour nous. Plus justement, « demeurerait »… 
si nous pouvions nous égailler librement dans les allées, traînailler à notre guise, nous asseoir ici, revenir en arrière pour revoir tel pavillon sous un autre angle… Mais cette liberté, qui nous est octroyée dans tous les parcs du monde, nous est déniée dans le Jardin secret. Le Changdeok-gung et son parc ne peuvent se visiter qu’à des heures fixes, en groupes compacts où nous sommes condamnés à subir les commentaires couinés par une guide dans son haut-parleur portatif, à tourner la tête tous en même temps dans la direction que pointe son doigt, et à évacuer les lieux tous ensemble, poussés par des surveillants inflexibles qui veillent à ce que personne ne s’écarte. (La crise du coronavirus a mis provisoirement un terme à cette contrainte en interdisant les réunions en groupe : on peut aujourd’hui – avril 2020 – 
circuler librement dans l’enceinte du palais.)

Une consolation (une récompense !) nous est offerte par la vue panoramique que nous apercevons par-dessus le mur d’enceinte en prenant un peu de distance dans une rue adjacente. Ces toits tranquilles où marchent des lutins dessinent une mer de vagues, lourdes et souples à la fois.

Au Changgyeong-gung voisin, le visiteur peut se promener librement. Ce palais secondaire fut utilisé par Taejo, le fondateur de la dynastie Joseon, en attendant que la construction du Gyeongbok-gung soit achevée. Par la suite, souvent transformé, il a servi de résidence à des rois détrônés et à des reines veuves. On y trouve la même organisation de l’espace que dans les deux autres palais, orientée cette fois sur un axe est-ouest, avec une première porte principale, une deuxième porte et une cour dominée par une salle du trône plus modeste, sans étage. Dans les années 1910, le colonisateur japonais a transformé ce palais en un parc ouvert au public, où il a installé un zoo – aujourd’hui disparu –, construit une serre – qui demeure – où poussent des essences exotiques et de belles orchidées, et planté des cerisiers.

Par le passé, le Changgyeong-gung, le Changdeok-gung et Jongmyo formaient un seul et vaste ensemble (Jongmyo n’est pas un palais, mais un sanctuaire confucéen inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, où sont abritées les tablettes funéraires des rois défunts de Joseon ; le rite funéraire, avec sa musique, est parvenu jusqu’à nous : il est célébré chaque année le premier dimanche de mai.) 
Un ancien maire de Séoul a voulu ressouder ce vaste ensemble en remplaçant la rue 
qui séparait le palais Changdeok du sanctuaire par un tunnel, en voie d’achèvement. Or cette rue, bordée de part et d’autre de murs à l’ancienne couverts de tuiles, était sans doute la plus belle de Séoul. J’ai assisté, la mort dans l’âme, à l’abattage des soixante-dix-huit platanes centenaires qui l’ombrageaient. Cette volonté moderne de retrouver un état antérieur permet d’espérer que, dans quelques décennies, on voudra retrouver cette belle rue bordée de platanes.

Salle principale du sanctuaire confucéen Jongmyo. © FenlioQ

Le palais Gyeonghui, résidence royale située plus à l’ouest au pied du mont Inwang, a beaucoup souffert au cours de la période moderne. Des portes, des pavillons, des matériaux ont été transportés vers d’autres sites pour laisser place à une école et à la Régie des tabacs. Ces constructions parasites ont aujourd’hui été évacuées.

Le pavillon Seogeo-dang du palais Deoksu. © Chintung Lee

De modestes dimensions et confiné dans le tissu urbain à proximité de l’Hôtel de Ville, le palais Deoksu garde le souvenir des derniers moments de la dynastie. Le roi Gojong, fuyant le Gyeongbok-gung après l’assassinat de la reine Min, s’y est réfugié pour se rapprocher de la légation russe. C’est là qu’en 1897, il proclame l’empire Daehan, soustrayant la souveraineté du pays à la Chine. La colonisation japonaise a beaucoup réduit l’étendue du site et le nombre de pavillons. Demeurent essentiellement la salle du trône et la résidence de l’empereur. Mais aussi un superbe pavillon à deux étages, le Seogeo-dang (reconstruit en 1904), dont le raffinement, qui tient à ses proportions, à sa sobriété et à la couleur naturelle du bois, est sans égal.

Qu’ils soient anciens ou restaurés ou même de réfection récente, ces pavillons qui enchantent le regard dans les palais royaux de Corée constituent un ensemble architectural unique au monde, différent de ce qu’on trouve en Chine, malgré une indéniable parenté. L’évidente homogénéité stylistique de cet ensemble est la marque de la cohésion de la culture qui l’a produite et de la forte centralisation du régime féodal. Les autorités tentent aujourd’hui non seulement de maintenir cet héritage patrimonial, mais aussi de lui redonner un semblant de vie. Par exemple en mettant en scène la relève de la garde, avec « costumes d’époque », oriflammes colorées et tambours. À cet effort, contribuent de manière touchante les visiteurs invités à louer des costumes dans des officines implantées à proximité de l’entrée des palais pour se déguiser en princesses ou en hauts fonctionnaires de la Cour de Joseon.

Article de Jean-Noel JUTTET

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GASTRONOMIELa Street food coréenne

04/08/2022

C’est depuis quelques années l’incontournable de vos visites en Corée du Sud, j’ai nommé la Street food coréenne ! Partie intégrante du quotidien des coréens, elle arpente tous les coins de rue et imprègne même les station...

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C’est depuis quelques années l’incontournable de vos visites en Corée du Sud, j’ai nommé la Street food coréenne ! Partie intégrante du quotidien des coréens, elle arpente tous les coins de rue et imprègne même les stations de métro.

 

Si la cuisine traditionnelle attire elle aussi énormement les regards, la street food, elle, a ce coté peu couteux et très réconfortant apaisant le cœur des travailleurs et étudiants en fin de journée. C’est un concept incontournable dans toute l’Asie depuis bien des années comme peut d’ailleurs en témoigner la production de documentaires dédiés à la street food sur les grandes plateformes de streaming telles que Netflix.

Cependant, chaque pays possède son propre lot de street food, et c’est ainsi que la Corée est parvenue à se démarquer.

 

Si vous souhaitez découvrir les grandes spécialités de la street food coréenne, pas de panique ! Nous vous avons concocté un Top 10 des meilleurs plats de street food coréenne !

 

     1. Les Tteokbokki (떡볶이)

Parmi les plus connues, on compte évidemment les Tteokbokki, ces fameuses pâtes de riz mijotées dans une sauce à la fois piquante et sucrée grâce à sa contenance en gochujang (pâte de soja au piment) et en sucre. On y retrouve aussi quelque fois de la cébette, des œufs durs, du eomuk (gateau de poisson), de la mozarella fondue et des graines de sésame.

 

    2. En parlant de Eomuk… (어묵)

Vous n’alliez tout de même pas y échapper… Le Eomuk, cette crêpe épaisse souvent désignée comme du « fish cake » est un aliment apprécié des petits comme des grands. Il s’agit d’une préparation à base de différentes sortes de poissons, légumes, voire féculents mixés avec une base neutre assaisonée que l’on vient ensuite cuire.

Le Eomuk est souvent servis dans un bouillon de poisson ou dans la même sauce que celle des Tteokbokki.

 

    3. Le Kimbap (김밥)

Que serait un top 10 du meilleur de la street food coréenne sans les kimbaps ? Les touristes les comparent souvent aux makis pour leur apparence, mais leur goût est pourtant bien différent. Le but du kimbap étant à la base plus ou moins le même que celui du Bibimbap, chacun peut y mettre ce qu’il souhaite (notamment les restes d’autres plats). On y trouve donc souvent de fins morceaux de viande, d’omelette, de légumes comme de la carotte, du concombre ou encore du radis mariné. Toutefois vous l’aurez compris, le champs des possibles reste encore largement ouvert.

 

    4. Les Tteok-kkochi (떡꼬치) et les Sotteok sotteok (소떡 소떡)

Simples, efficaces, les Tteok-kkochi et Sotteok sotteok ont tout pour plaire. De simples brochettes de gateaux de riz grillées badigeonnées de sauce au gochujang et au ketchup pour les Tteok-kkochi, et un supplément saucisse pour les Sotteok sotteok. D’ailleurs, le nom « Sotteok sotteok » désigne justement le fait d’alterner les saucisses (So) et les gateaux de riz (Tteok) sur une même brochette !

 

    5. Le Gyeran Bbang (계란빵)

Un met authentique que l’on ne retrouvera que difficilement ailleurs, le Gyeran Bbang conquiert chaque année de plus en plus de palais. Ce « Pain à l’œuf » à la texture aérienne pourrait être décrit comme une brioche sucrée à base de yaourt garnie d’un œuf plus ou moins coulant selon les échoppes.

 

    6. Le Corn Dog (핫도그)

Le Corn Dog… Cette recette située à quelques pas du hot dog offrant pourtant une éxperience en bouche tout à fait différente. L’aliment principal de cet encas, la saucisse, est plantée sur un pic à brochette, plongée dans une pâte assaisonnée puis dans de la chapelure avant d’être finalement plongée dans l’huile de friture. On recouvre le tout de sucre, de ketchup ou de moutarde, et hop ! Le tour est joué ! 

 

    7. Le Dalkgangjeong (닭강정)

Pourquoi utiliser des mots lorsqu’une image suffit ? Tout simplement du poulet frit à la coréenne ! Ce qui le rend unique, c’est sa double cuisson qui permet au poulet d’être deux fois plus crunchy, et évidemment sa sauce mi sucrée – mi épicée. Gare à vous, il suffit d’y goûter une fois pour devenir accro.

 

    8. Les Mandu (만두)

Avec tous ces épices, on a parfois envie de simplicité. C’est le critère que rempli les mandus, les raviolis coréens ! Leur farce est assez similaire à celle des raviolis chinois et gyozas japonais, mais la texture et la forme du mandu dans sa globalité sont bien distinctes.


    9. Les Twigim (튀김)

Très certainement l’une de nos préférés, la famille des Twigim ! En coréen, Twigim signifie « friture ». Il ne s’agit donc pas là d’une collation particuliere, mais d’une technique à l’origine d’une multitude de variantes ! Les Twigim les plus courants sont le calamar frit, les légumes frits, la patate douce frite et les algues frites. A la différence des fritures chinoises, françaises ou américaines, la friture coréenne est connue pour être la moins grasse de toutes.

 

    10. Le Sundae (순대)

Pilier de la street food coréenne, le Sundae a tout autant de succès que le Tteokbokki. Ici il n’est pas question d’une glace vanille bien connue des fast food de nos jours, mais d’une recette traditionnelle coréenne à l’apparence de notre boudin noir français. Attention toutefois, le goût n’a absolument rien avoir. Le Sundae est une saucisse réalisée en remplissant des intestins de boeuf ou de porc de sang, de riz ou de nouilles et parfois de viande hâchée.

 

 

Alors, qu’en pensez-vous ? Vous restez dubitatifs ?

On vous comprend, il ne s’agit là que d’une infime partie de ce que la street food coréenne a à proposer. C’est la raison pour laquelle on vous donne rendez-vous dans notre prochain article pour découvrir bien d’autres spécialités !

 

PS : Amateurs de douceurs et sucreries, tenez vous prêts.

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FESTIVALYeondeunghoe, le Festival des lanternes

29/07/2022

Inscrit depuis 2020 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, le Festival des lanternes « Yeondeunghoe » (연등회) est un événement de taille qui se déroule chaque année dans l’ensembl...

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Inscrit depuis 2020 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, le Festival des lanternes « Yeondeunghoe » (연등회) est un événement de taille qui se déroule chaque année dans l’ensemble de la Corée.

Ce festival célèbre la naissance du bouddha Shakyamuni le 8e jour du 4e mois lunaire, et fait l’objet à travers tout le pays de nombreux défilés hors du commun. C’est à l’approche de cette date qu’une multitude de lanternes en papier traditionnel Hanji (한지), porteuses des souhaits de ceux qui les ont fabriquées, ornent toute la péninsule sud-coréenne.

Revêtant traditionnellement la forme de fleurs de lotus, ces milliers de lanternes sont fabriquées à la main chaque année par des élèves, des membres d’associations et de nombreuses familles. Cela permet à chacun de prendre part à une activité manuelle qui, non seulement resserre les liens sociaux et familiaux, mais enseigne aussi la patience et le travail de groupe.

 

L’origine de cette fête remonte à plus de 1 300 ans, à l’époque du royaume de Silla (57 av. J.-C. – 935 ap. J.-C.) ; c’était au départ un rite religieux commémorant la naissance de Bouddha. Fort d’une symbolique puissante, l’embrasement de toutes ces lanternes représente l’éveil de Bouddha, éveil dont ressort une quantité de lumière si importante qu’elle en chasse les ténèbres qui oppressent l’humanité, répandant ainsi paix et sagesse sur le monde.

 

Bien que d’origine bouddhique, ces festivités attirent de nos jours chaque année bon nombre de participants de toutes confessions, et sont l’occasion de grands rassemblements chamarrés et de défilés qui réunissent des milliers de personnes tenant des lanternes à la main. La créativité est également de mise, puisque ces dernières revêtent d’année en année des formes toujours plus variées et impressionnantes.

 

Cf Centre Culturel Coréen

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CULTURELes superstitions coréennes

02/12/2021

Les superstitions sont des croyances qui prêtent un caractère surnaturel ou sacré à certains actes, paroles ou phénomènes. En France, les superstitions sont nombreuses -bien souvent issues du christianisme- et toujours ancrés dans la culture populaire...

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Les superstitions sont des croyances qui prêtent un caractère surnaturel ou sacré à certains actes, paroles ou phénomènes.

En France, les superstitions sont nombreuses -bien souvent issues du christianisme- et toujours ancrés dans la culture populaire. Parmi ces superstitions, on peut citer les chats noirs ou briser un miroir, qui portent malheur, mais encore toucher du bois ou croiser les doigts, qui portent bonheur.

En Corée, les superstitions sont tout aussi nombeuses. Découvrons-en quelques-unes :

  • Ne pas écrire un nom en rouge.

Selon la croyance populaire, cela entrainerait la mort de la personne dont le nom a été écrit en rouge, ou du moins cela lui porterait malheur.

Les origines de cette croyance sont variés, certains pensent que cela est dû à cause de la couleur rouge qui rappelle le sang, d’autres évoquent le fait que le nom des défunts était souvent écrit en rouge autrefois.

  • Le chiffre 4.

Vous l’avez peut-être déjà remarqué dans les immeubles en Corée, l’étage 4 est souvent remplacé par la lettre F. Le chiffre 4 en coréen sonne comme le caractère chinois de la mort et est ainsi considéré comme de mauvaise augure.

  • Ne pas secouer/faire trembler sa jambe.

En France, cela peut être irritant. En Corée, secouer sa jambe fait partir la chance. Pensez-y à deux fois avant de le faire !

  • Rêver de cochons

Si l’on rêve de cochons il faut vite aller acheter un ticket de lotterie ! C’est en tout cas l’une des superstitions coréennes. Le cochon est considéré un peu partout dans le monde comme un signe de bonne fortune puisqu’il était auparavant signe de richesse. Il est donc compréhensible qu’en rêver soit un bon présage en Corée.

  • Ne pas dormir avec les portes/fenêtres fermées et le ventilateur allumé

A éviter car cela entrainerait un décès prématuré. En Corée, beaucoup pense que cela provoque une asphyxie. Assez étrangement c’est une superstition répandue qui n’a pourtant aucun fondement.

  • Ne pas siffler la nuit

Cela attire les serpents ! Ou les fantômes selon les superstitions. Aucune situation de ce genre ne s’est avérée mais il faut rester prudent !

  • Ne pas marcher sur le seuil d’une porte

En corée, marcher sur le seuil d’une porte est considéré comme un signe de malchance. Cela proviendrait du fait que marcher dessus userait le seuil qui sert de protection contre les infiltrations, courants d’air, etc.

  • Ne pas offrir des chaussures neuves à son/sa petit(e) ami(e)

Cela les ferait fuir ! Des chaussures neuves leur donnerait la possibilité de marcher et surtout de partir. C’est en tout cas une des superstitions coréennes.

  • Ne pas couper ses ongles la nuit

La superstition dit qu’il faut éviter sous peine d’attirer un monstre. Cette croyance proviendrait du fait qu’autrefois, lorsque l’électricité et les coupe-ongles n’existaient pas , il était facile de se blesser avec des ciseaux.

  • Les examens

Du fait de leur importance, beaucoup de supertitions entourent les examens, comme une manière de se rassurer. Cela concerne généralement la veille ou le matin d’un examen.

             Ne pas manger de la soupe d’algues (miyeok guk)

             Les algues étant « glissantes » cela ferait chuter la note de l’étudiant(e).

             Manger des yeot (confiseries coréennes)

             Au contraire, manger des yeot permettrait de réussir son examen. Les yeot étant collant, cela produit l’effet inverse de la soupe d’algues.

             Ne pas se laver les cheveux

             Cela pourrait « laver » les connaissances et les faire sortir de la tête.

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CINEMABIFF - Busan International Film Festival

11/10/2021

Cette année, le Festival du Film International de Busan se tient du 6 au 15 octobre 2021. Tenu pour la première fois à Busan en 1996, il est aujourd’hui un des plus important festival du cinéma en Asie. Il a pour but de promouvoir et faire découvrir les nouve...

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Cette année, le Festival du Film International de Busan se tient du 6 au 15 octobre 2021. Tenu pour la première fois à Busan en 1996, il est aujourd’hui un des plus important festival du cinéma en Asie. Il a pour but de promouvoir et faire découvrir les nouveaux films et nouveaux directeurs de films, en particulier ceux en provenance de pays asiatiques. Le Busan Cinema Center est le lieu officiel du festival depuis son inauguration le 29 septembre 2011.

La 26ème édition du BIFF accueille 223 films provenant de 77 pays différents. Les films à l’affiche lors du festival sont divisés en plusieurs sections dont les plus fameuses sont New Currents, une section compétitive dans laquelle se retrouve les premiers ou second films de nouveaux directeurs asiatiques, et World cinéma, une section se composant de nouveaux films qui montrent les tendances du cinéma actuel. Le BIFF décerne de nombreux prix dont le principal est le New Currents Award.

Les films d’ouverture et de clôture du festival sont « Heaven: To the Land of Happiness », un film sud-coréen dirigé par IM Sang-Soo dans lequel on suit un prisonnier en cavale, et « Anita », un film biographique sur la chanteuse et actrice hongkongaise Anita Mui et dirigé par Longman LEUNG.

La France présente cette année 45 films de production majoritaire ou minoritaire sélectionnés par les équipes du festival.

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CULTUREChuseok, la fête des moissons

15/09/2021

    Cette année, Chuseok (추석) tombe le mardi 21 septembre et donne ainsi lieu a 3 jours fériés.     Chuseok est une fête traditionnelle coréenne ayant pour origine la célébration des récoltes. De nos jours, Chuseok donne...

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    Cette année, Chuseok (추석) tombe le mardi 21 septembre et donne ainsi lieu a 3 jours fériés.

    Chuseok est une fête traditionnelle coréenne ayant pour origine la célébration des récoltes. De nos jours, Chuseok donne l’occasion aux familles de se rassembler et rendre hommage à leurs ancêtres. On l’appelle également Hangawi, ce qui signifie « la grande moitié (de l’automne) », et a lieu le 15ème jour du 8ème mois lunaire, jour de la plus grande pleine lune. Chuseok a généralement lieu entre la fin de l’été et le début de l’automne.

    Les symboles de Chuseok sont la pleine lune et le lapin, symbole de fertilité, longévité et de bonne récolte. Ce dernier, selon les contes folkloriques, fait les gâteaux de riz, les songpyeon.

Chuseok est une fête qui met la famille à l’honneur. Ainsi on retrouve deux coutumes :

  • Charye (차례). Le matin de Chuseok, la famille se réunit pour organiser un rite de mémoire aux ancêtres. Devant une table garnie de nourriture spécialement préparée pour l’occasion, les membres de la famille vont s’incliner pour rendre hommage à leurs ancêtres. Ensuite, ils partagent un repas tous ensemble. Il est également coutume de porter l’habit traditionnel coréen, le hanbok (한복).
  • Seongmyo (성묘) et Beolcho (벌초). Il est d’usage pour les familles de rendre visite aux tombes de leurs ancêtres durant Chuseok, voire même un peu avant, afin de leur rendre hommage. C’est le seongmyo. Ils en profitent également pour nettoyer les tombes en enlevant les mauvaises herbes, c’est le beolcho.

La nourriture traditionnelle de Chuseok est nombreuse et varié, mais les plus emblématiques sont les suivants :

  • Songpyeon. Il s’agit de gâteaux de riz préparés avec de la poudre de riz malaxée pour former la portion idéale. Ils sont généralement fourrés de graines de sésame, haricots, haricots rouge ou marrons, et bien d’autres délicieux ingrédients. Lorsqu’ils sont cuits à la vapeur, les songpyeon sont disposés sur une couche d’aiguilles de pin, ajoutant ainsi un agréable parfum. La veille de Chuseok, toute la famille se rassemble pour préparer les songpyeon.
  • Sindoju. Il s’agit d’un alcool à base de riz fraîchement récoltés. On le retrouve sur la table d’offrande pendant le charye.

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HISTOIRESonyeosang ou statue de la Paix, symbole des femmes de réconfort

11/06/2021

Les femmes dites « de réconfort » étaient des femmes contraintes de devenir les prostituées des soldats japonais pendant la période coloniale entre 1931 à 1945. Cela concernait non seulement des Coréennes mais aussi des Philippines, Ind...

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Les femmes dites « de réconfort » étaient des femmes contraintes de devenir les prostituées des soldats japonais pendant la période coloniale entre 1931 à 1945. Cela concernait non seulement des Coréennes mais aussi des Philippines, Indonésiennes, Chinoises... L’existence de ces atrocités a commencé à se faire savoir à partir de 1990 lorsqu’un premier témoignagne incite d’autres victimes à libérer leurs paroles.

En décembre 2015, la Corée du Sud et le Japon ont signé un accord où le Japon reconnaît sa responsabilité et s’engage à verser un milliard de yen de dédommagement aux survivantes. Cependant, ces dernières quémandaient plutôt des excuses officielles du gouvernement japonais, qu’elles n’ont encore à l’heure actuelle jamais obtenues.

C’est en 2011 que cette statue de bronze, appelée sonyeosang ou statue de la paix, est érigée devant l’ambassade du Japon en Corée du Sud en signe de commémoration de la douleur de toutes ces victimes d’esclavage sexuel. Elle représente une jeune fille assise habillée en hanbok (tenue traditionnelle), un oiseau sur l’épaule symbolisant la libération, et une chaise vide à côté d’elle permettant à chaque personne s’y asseillant de s’identifier et essayer d’imaginer ce que ces femmes ont pu ressentir à l’époque. Cette chaise représente également toutes les autres victimes inconnues. Enfin, l’ombre de la fillette est dessinnée au sol, mais il s’agit de l’ombre d’une femme vieillie, symbolisant le temps passé sans que les crimes commis contre elles ne soient reconnus.

Le Japon a demandé à plusieurs reprises le déplacement de cette statue, sans jamais obtenir l’approbation du peuple coréen qui ne compte pas céder avant l’obtention de véritables excuses de la part du gouvernement nippon.

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ART & CULTURENanta, spectacle culinaire reconnu à l'international

24/03/2021

Nanta est une comédie musicale centrée sur le monde de la cuisine et met en scène quatre cuisiniers chargés de préparer un repas de noces en une heure. Les ustensiles de cuisine sont utilisés en tant qu’instruments de percussion, mêlant un style ...

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Nanta est une comédie musicale centrée sur le monde de la cuisine et met en scène quatre cuisiniers chargés de préparer un repas de noces en une heure. Les ustensiles de cuisine sont utilisés en tant qu’instruments de percussion, mêlant un style de musique basé sur le samulnori (quatuor de percussions coréen traditionnel) avec un autre plus moderne afin d’ajouter une touche de familiarité pour le public international.

Le spectacle connaît un grand succès depuis sa création en 1997, il est reconnu à l’international avec une représentation emblématique à Broadway en 2004. Nanta a reçu un prix pour le meilleur programme urbain en 2009 et est considéré comme un incontournable lors d’un voyage en Corée.

Son caractère non-verbale permet au spectacle d’être apprécié de façon universelle sans problème de barrière de la langue, en sollicitant régulièrement l’interaction du public avec les artistes. Une expérience à vivre en famille ou entre amis !

Vous pouvez profiter de Nanta dans trois grandes salles en Corée dont deux à Séoul (Myeongdong et Hongdae) et une à Jeju.

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LIFESTYLELes cybercafés ou le paradis des gamers

08/03/2021

Les cybercafés ou PCbang en coréen (« bang » pour « la salle », « la pièce ») sont des endroits très appréciés des étudiants, mais aussi des salariés. La plupart des clients s&rs...

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Les cybercafés ou PCbang en coréen (« bang » pour « la salle », « la pièce ») sont des endroits très appréciés des étudiants, mais aussi des salariés. La plupart des clients s’y rendent pour s’adonner à leurs jeux vidéo favoris pendant des heures entières. Sont également disponibles des services d’imprimerie et de scan.

La qualité matérielle est optimale pour les gamers, avec des cartes graphiques haut de gamme, de larges écrans incurvés, des claviers mécaniques, des fauteuils gaming, des micro-casques, etc. La qualité du service est également irréprochable, vous pouvez appeler le personnel depuis votre ordinateur et même leur envoyer des messages. Encore plus que ça, vous pouvez également y commander des boissons et de la nourriture qui vous sera directement servis sur place !

Les PCbang sont ouverts tous les jours 24h/24, certains n’hésitent pas à y passer la nuit en attendant le passage du premier métro à l’aube. Les prix sont extrêmement abordables, comptez entre 1,000 et 1,500 wons de l’heure (entre 0,75 centimes et 1,20 euro). Vous n’aurez pas de mal à en trouver, car ils sont présents dans tous les coins de rue en Corée du Sud, quasiment autant que les noraebang ou salles de karaoké.

Si vous ne savez pas par quoi commencer, les jeux vidéo les plus appréciés en Corée du Sud sont League of Legends, Overwatch, PUBG ou encore Starcraft.

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LIFESTYLELes universités en Corée, véritables lieux de vie

15/02/2021

En Corée du Sud, la plupart des universités sont établies en campus regroupant des centaines de facultés afin de faciliter la vie des étudiants : toutes les commodités sont accessibles sans sortir de la zone universitaire. En effet, en plus des traditionn...

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En Corée du Sud, la plupart des universités sont établies en campus regroupant des centaines de facultés afin de faciliter la vie des étudiants : toutes les commodités sont accessibles sans sortir de la zone universitaire. En effet, en plus des traditionnelles bibliothèques ou cantines, vous pourrez y trouver des supérettes, pharmacies, boutiques, centres de santé, restaurants, salles de sport, et même des musées et salles de karaoké ouvertes non-stop pour certains. Comme une ville dans la ville, la superficie des campus est parfois impressionnante et une desserte de bus est mise en place pour s’y déplacer plus rapidement, comme à Seoul National University, l’université n°1 du pays.


Ces campus universitaires sont ouverts à tout public et certains se démarquent par leur festival annuel conduit sur plusieurs jours avec la participation de célébrités (souvent des artistes K-Pop). Les voyageurs n’hésitent pas à les intégrer dans leur itinéraire de séjour, notamment Yonsei avec sa jolie façade recouverte de feuilles qui apparaît régulièrement dans les scènes de dramas. Plusieurs universités de Séoul sont situées dans des quartiers dynamiques où il fait bon vivre, animés par des cafés et bars branchés, salles de jeux et restaurants.


Les universités possèdent leurs propres dortoirs, souvent à partager avec des colocataires. Les chambres sont aménagées de lits, bureaux, armoires et salle de bain. Les cuisines et laveries sont collectives. Souvent, des locations adaptées au budget étudiant sont proposées dans les quartiers avoisinant les campus en cas de non disponibilité de dortoir ou préférence de l’étudiant.


Enfin, il est possible d’exercer des activités extra-scolaires en rejoignant un ou plusieurs clubs proposés par les universités, en passant par le sport, le théâtre, la musique, la photographie, etc., un excellent moyen de faire de belles rencontres !

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HISTOIRELa Sunshine Policy, politique du rayon de soleil

05/02/2021

En 1945, le peuple coréen se retrouve divisé sur deux territoires succincts, entraînant la séparation de milliers de familles et des tensions politiques qui font perdre tout espoir de réunification, en plus de l’absence de signature de traité de paix...

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En 1945, le peuple coréen se retrouve divisé sur deux territoires succincts, entraînant la séparation de milliers de familles et des tensions politiques qui font perdre tout espoir de réunification, en plus de l’absence de signature de traité de paix.


On commence à assister à un semblant de rapprochement en 1972 avec la publication d’un communiqué conjoint Séoul-Pyeongyang, marquant le début d’un dialogue concernant une potentielle réunification, suivi d’une ouverture d’une ligne téléphonique directe entre les deux dirigeants. Cependant, l’année suivante, le dialogue est rompu.


Un rapprochement significatif se concrétise entre les deux Corées grâce aux ambitions du président Kim Dae-jung (1998-2003). Dans son discours inaugural, il utilise la métaphore des rayons du soleil primant sur le vent pour caractériser la façon correcte d’entretenir les relations intercoréennes. Un sommet a lieu entre les deux dirigeants en 2000 aboutissant à des négociations d’unification pacifique, de visites des familles séparées, d’une coopération économique et culturelle, et de la promesse de conservation d’un dialogue.


En 2007, un second sommet intercoréen a lieu entre Kim Jong-il et Roh Moo-hyun, à la tête du Sud depuis 4 ans. Il franchit symboliquement à pied la DMZ pour aller à la rencontre de son interlocuteur. La déclaration de 2000 est réaffirmée, l’idée d’un traité de paix est évoquée. Durant le mandat du président Roh, de grands projets sont mis en place, notamment l’accès du mont Geumgang autorisé aux touristes sud-coréens, et l’ouverture du complexe industriel de Gaesong où des industries sud-coréennes embauchent de la main-d’œuvre nord-coréenne. En 2016, on y comptait 124 entreprises sud-coréennes et environ 53 000 travailleurs nord-coréens.


Les résultats positifs de ces grandes avancées ont été réduits à néant avec l’arrivée des conservateurs au pouvoir dès 2008 (Lee Myung-bak puis Park Geun-hye). Leur position intransigeante vis-à-vis de la question intercoréenne et leur renforcement de l'alliance avec les États-Unis a incité le Nord à développer son armement nucléaire.


On assiste cependant à la renaissance d’un espoir avec la politique progressiste de Moon Jae-in ponctuée par une nouvelle rencontre avec le Nord en 2018. A l’issue de ces échanges, une reconfirmation des accords précédents mais aussi une volonté de dénucléariser la péninsule.


Les relations intercoréennes font face à une constante instabilité, et l'héritage de Kim Dae-jung est menacé par chaque nouvelle arivée politique. Pourrons-nous assister au retour d'une Corée unifiée ?

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LITTERATUREWebtoons, des BD à l’air du temps

22/01/2021

Le terme “webtoon” est la combinaison de “web” et “cartoon” qui désigne simplement une bande dessinée (ou manhwa en coréen) lisible sur support numérique. Déjà très populaire dans son pays de fabrication avec 640...

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Le terme “webtoon” est la combinaison de “web” et “cartoon” qui désigne simplement une bande dessinée (ou manhwa en coréen) lisible sur support numérique. Déjà très populaire dans son pays de fabrication avec 640 milliards de wons de chiffre d’affaires en 2019, le webtoon s’impose de plus en plus dans l’hexagone.

 

Les webtoons se présentent sous une forme similaire à ceux des feuilletons : ils possèdent des saisons, qui sont elles-mêmes divisées en épisodes. Pour lire un webtoon, il suffit simplement de scroller la page sur son smartphone/tablette et l’histoire défile sous les yeux des lecteurs, avec une mise en scène des dessins et bulles de dialogue propice à l’immersion, on devient comme spectateur d’un film. Chaque fin d’épisode tient en haleine le lecteur qui devra patienter en général une semaine avant de découvrir la suite de l’histoire. Tout le monde est susceptible de trouver chaussure à son pied étant donné que tous les genres sont représentés : comédie, thriller, romance, science-fiction, fantastique… 

 

Contrairement aux bandes dessinées traditionnelles au format papier, chaque épisode d’une œuvre webtoon peut être aimé, commenté et partagé par ses lecteurs. Cette instantanéité permet la formation d’une communauté autour d’un même univers, créant un véritable dynamisme. L’auteur a la possibilité lui-même de répondre aux commentaires, ce qui lui permet d’être plus accessible et d’avoir un lien de proximité avec ses fans.


Alors, convaincus ? Nous vous donnons rendez-vous le 25 janvier pour l’ouverture de la nouvelle plateforme “Verytoon” qui proposera un catalogue 100% original. En attendant, nous vous recommandons la lecture de True Beauty qui a conquis bon nombre de lecteurs internationaux ou encore Sweet Home, l'œuvre originale de la série Netflix à succès du même nom.

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MEDECINEDonguibogam Village, expérience de la médecine traditionnelle

15/01/2021

Connaissez-vous la médecine traditionnelle coréenne ? Le Donguibogam Village situé à Sancheong est le lieu propice pour vous initier à cet univers. Il tire son nom de l’ouvrage du même nom, Donguibogam, véritable encyclopédie de la m&...

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Connaissez-vous la médecine traditionnelle coréenne ?


Le Donguibogam Village situé à Sancheong est le lieu propice pour vous initier à cet univers. Il tire son nom de l’ouvrage du même nom, Donguibogam, véritable encyclopédie de la médecine du pays inscrite au registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO. Il est utilisé comme support d’études par de nombreux médecins du monde entier.


Si en Occident les médecins tendent à comprendre et à traiter les maladies à partir de causes externes (virus, bactérie), la médecine traditionnelle coréenne soutient l'idée qu'une maladie est la conséquence d'un affaiblissement du qi, c’est-à-dire de son énergie. En Corée est prônée l'idée que chaque être humain est physiquement différent, et que par conséquent il faudra traiter une maladie au cas par cas au lieu de procéder à un traitement universel. Le ginseng souvent utilisé pour traiter la fatigue et la baisse d’énergie ne sera pas le même selon le tempérament de la personne (impulsif ou calme).


Le Donguibogam Village se présente sous forme de parc à thème avec un parcours proposant musées et activités. Il s’adresse à toute personne quel que soit son âge. Rendez-vous à proximité du mont Jiri et expérimentez le bien-être à la coréenne avec des séances de méditation, sa thérapie par les plantes ou encore sa gastronomie seine. Cette visite vous permettra d’obtenir une meilleure compréhension de votre corps et de votre énergie.


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CULTUREDoljanchi, le 1er anniversaire des coréens

07/01/2021

  Le doljanchi est une tradition coréenne qui célèbre le premier anniversaire d’un bébé. Cette cérémonie bénit l’enfant d’un future prospère et jouit d’une grande signification en Corée. Le béb...

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Le doljanchi est une tradition coréenne qui célèbre le premier anniversaire d’un bébé. Cette cérémonie bénit l’enfant d’un future prospère et jouit d’une grande signification en Corée.
Le bébé porte un Hanbok et un chapeau traditionnel : le jobawi ou gulle pour les bébé filles et bokgeon ou hogeon pour les bébé garçons.

Dans le passé, le taux de décès infantiles était très élevé et beaucoup de bébés mourraient avant d’avoir célébré leur premier anniversaire, alors cet évènement était une étape importante pour les bébés et leurs parents. Tout le village célébrait cet anniversaire, partageant de mets et souhaitant longue vie et fortune.

Le point culminant du Doljanchi est une coutume appelée le doljabi, c’est lorsque l’enfant est placé devant une table où sont disposés objets et mets tels que des fils, de la peinture, des pinceaux d’écriture, de l’encre, de l’argent. L’enfant doit choisir un objet parmi ceux de la table.On dit que l’objet choisi déterminera le futur de l’enfant.

Par exemple si l’enfant choisit une un pinceau de dessin ou d’écriture, il sera intelligent.S’il choisit l’argent, il sera riche, ou de la nourriture, il n’aura jamais fin, et s’il choisit un fil, il vivra longtemps.

Ces objets étaient ceux choisis par la plupart des foyers.Les types d’objets placés sur la table ont évolué au fur et à mesure en même temps que la société et leur perception de la vie et de ce qu’ils souhaitaient à leurs enfants ou des métiers qu’ils estiment prestigieux.

Toutefois, plein de parents restent traditionnels dans leur sélection d’objets. Un large panel d’objets peuvent être placés pour rendre le Doljabi plus moderne.

Le Doljabi est suivi de moments de repas fastueux, de chants et de jeux avec le bébé. Les invités offrent le plus souvent des cadeaux ou de l’argent, des vêtements, ou bijoux pour les parents de l’enfant.

 

La nourriture du Doljanchi


A la maison, les membres de la famille remercient les Samshin ( trois Dieux dont on croit qu’ils protègent le bébé quand il grandit), en servant du riz, de la soupe d’algues, et des tteokbokki.

Les parents préparent une table spéciale pour la fête ‘Dol’ où la nourriture est empilée en hauteur pour symboliser une vie de prospérité pour le bébé. La table est agrémentée de gâteaux de riz aux couleurs de l’arc-en-ciel , de soupe d’algues et de fruits. Miyeokguk ( la soupe d’algues) est servie à chaque anniversaire après le 1er anniversaire pour rappeler aux gens ce que la mère a traversé pour mettre au monde son enfant.

 

Le Doljanchi de nos jours

 

La fête se tient généralement dans des salles de réceptions ou restaurants. Les parents préparent quelques cadeaux pour les invités et quand ils se rendent à la fête ils reçoivent tous un morceau de papier avec un numéro. L’invité répondant correctement à une question sur le bébé gagne un présent. Le chef de la fête ou un présentateur appelle aussi des numéros au hasard et la personne ayant ce numéro gagne un petit cadeau.

Aussi parfois, les invites doivent deviner ce que l’enfant va choisir sur la table lors du Doljabi pour gagner le présent.

 

 

Crédits photographie : @livingoutloudla 

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GASTRONOMIELe Kimjang, préparation et partage du Kimchi

22/12/2020

Inscrit en 2013 (8.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité   Kimchi est le nom coréen donné aux légumes conservés, assaisonnés d’épices et de produits de la mer fermentés...

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Inscrit en 2013 (8.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

 

Kimchi est le nom coréen donné aux légumes conservés, assaisonnés d’épices et de produits de la mer fermentés. Il constitue un élément essentiel du repas coréen pour toutes les classes sociales et dans toutes les régions.

 

La pratique collective du kimjang réaffirme l’identité coréenne et offre une bonne occasion de renforcer la coopération familiale. Le kimjang rappelle aussi à de nombreux Coréens que les communautés humaines doivent vivre en harmonie avec la nature. Sa préparation suit un cycle annuel. Au printemps, les ménages se procurent des crevettes, des anchois et d’autres produits de la mer qu’ils mettent dans la saumure et font fermenter. En été, ils achètent du sel de mer pour la saumure. À la fin de l’été, ils font sécher des piments rouges et les réduisent en poudre. La fin de l’automne correspond à la saison du kimjang, moment où les communautés préparent collectivement de grandes quantités de kimchi et les partagent de façon à ce que chaque foyer ait suffisamment de nourriture pour affronter le long et rigoureux hiver. Les ménagères suivent les prévisions météorologiques afin de déterminer à quelle date la température sera optimale pour préparer le kimchi. Le processus d’échange de kimchi entre les familles est l’occasion de partager et de cumuler des techniques innovantes et de nouvelles idées. Il existe des différences régionales et les méthodes et ingrédients spécifiques employés pour le kimjang sont considérés comme un héritage familial important, transmis le plus souvent par les belles-mères aux belles-filles nouvellement mariées.

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SOCIETELa natalité en Corée du Sud

03/12/2020

Les sud-Coréens ne font plus de bébés. C'est un fait. L'année dernière, le taux de fécondité a enregistré un niveau jamais atteint jusqu'à présent : 0,92 enfant par femme. Déjà, en 2018, l'alerte avait ét&eacu...

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Les sud-Coréens ne font plus de bébés. C'est un fait. L'année dernière, le taux de fécondité a enregistré un niveau jamais atteint jusqu'à présent : 0,92 enfant par femme. Déjà, en 2018, l'alerte avait été sonnée avec un niveau sous la barre d'un enfant par femme (0,98).

Ce n'est même plus la peine de se comparer aux autres pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La moyenne du taux de fécondité des 36 nations était de 1,65 enfant en 2017 et aucun pays ne compte un taux inférieur à un. Pour information, l'indice synthétique de fécondité nécessaire au maintient de la population est de 2,1 enfant.

En 2019, le nombre d'enfants nés en Corée du Sud a à peine dépassé les 300 000. Il était plus exactement de 303 100. Une chute de 7,3 % (326 800) par rapport à l'année précédente, qui était déjà à son niveau le plus bas depuis l'enregistrement de ces données par le Bureau des statistiques (Kostat) en 1970.

Depuis 50 ans, les naissances sud-coréennes ont chuté à un rythme inégalé autour du globe : à un million par an il y a un demi-siècle, elles n'étaient plus qu'à 400 000 en 2002 puis dans les 300 000 en 2017.

Face à cet enjeu démographique qui touche la Corée du Sud et s'amplifie au fil des années, faisant de la population locale celle qui vieillit le plus rapidement sur la planète, les gouvernements successifs ne cessent de chercher des solutions. En vain.

Accorder plus de temps à la maison aux fonctionnaires : aucun effet. Offrir des aides financières de plus en plus importantes aux familles nombreuses : pas motivant. Supporter les frais d'inscriptions dans le système éducatif : la culture des hagwons (instituts d'apprentissage privés) est trop importante dans une société de compétition permanente dès le plus jeune âge et coûte trop chère aux familles.

Dernière solution trouvée par l'administration de Moon Jae-in : allongement de la durée du crédit de naissance pour les enfants de 0 à 6 mois lié à la pension nationale. Un système imaginé et présenté le 5 mars par le ministère de la Santé et des Affaires sociales dans le cadre de son "Plan de travail 2020". Le ministère souhaite légiférer au plus vite sur le sujet. Plus grossièrement, il s'agit de réduire les angles morts en élargissant les critères de soutien au crédit de maternité et en augmentant les droits aux pensions mensuelles des femmes.

Mais cela risque d'être une fois de plus un coup d'épée dans l'eau. La baisse des naissances est avant tout un problème culturel. Alors que dans la société coréenne, le mariage était "obligatoire" (pression sociale très importante) pour avoir des enfants, la chute des unions en Corée du Sud serait principalement la raison à ce recul constant du taux de fécondité.

Cela fait 8 ans que le nombre de mariages est en chute libre au pays du Matin clair.  Si en 2011, 329 870 unions ont été célébrées, en 2019, seulement 239 210 mariages ont eu lieu. En glissement annuel, c'est une régression de 18 412 mariages ! Du jamais vu depuis 1970 et le début de la collecte des statistiques sur le sujet.

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CONFERENCELa Corée, un pays d’innovation sociale

03/12/2020

Lundi 7 décembre 2020 à 19 h    Cycle de conférences « Culture et civilisation coréennes » Par Eric BIDET - Maître de Conférences en Sciences de Gestion à l’Université du Mans, responsable du Master Econo...

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Lundi 7 décembre 2020 à 19 h

 

 Cycle de conférences « Culture et civilisation coréennes »

Par Eric BIDET - Maître de Conférences en Sciences de Gestion à l’Université du Mans, responsable du Master Economie Sociale et Solidaire

 

En raison de la crise sanitaire actuelle, cette conférence aura lieu en Visio-conférence en live avec les personnes ayant réservé au préalable.


Universitaire basé en Corée pendant une dizaine d’années, en France depuis 2009, Eric BIDET est engagé depuis environ 20 ans dans un travail d’analyse socio-économique de la Corée visant à expliquer la place et les transformations des politiques sociales, de l’économie sociale et des formes économiques à finalité sociale. Cette conférence s’inscrit dans cette perspective en abordant plus spécifiquement cette question sous l’angle de l’innovation sociale.

La Corée du Sud, qui est bien identifiée désormais comme puissance économique de premier plan et comme l’un des pays les plus performants en matière d’innovation technologique, apparaît aussi de plus en plus comme une puissance en matière de santé et un pays d’innovation sociale. Cette conférence sera l’occasion d’expliquer ce qui caractérise une innovation sociale et de présenter quelques expériences reflétant en Corée cette forme d’innovation en lien avec des questions liées à la santé (notamment pour faire face à l’épidémie de Covid-19), à l’environnement et à l’agriculture bio, à l’accès à l’emploi de personnes en difficulté ou à la production de services sociaux pour les plus défavorisés...

Pour assister à cette conférence à distance, nous vous remercions de réserver votre place au bas de cette page. Nous vous enverrons le vendredi 4 décembre un lien qui vous permettra de rejoindre la conférence à l’heure prévue de sa diffusion, le lundi 7 décembre à 19 heures (attention : afin que la conférence commence bien à l’heure, nous prions les personnes ayant reçu le lien de se connecter dès 18h 45. Vous serez invité(e) à couper votre micro et caméra lors de la conférence). Une séance de questions-réponses suivra à la fin de la conférence.


Pour réserver, cliquez ici : https://centreculturelcoreen.mapado.com

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CULTURELes rites funéraires coréens (jangnye)

19/11/2020

Les funérailles et les rites funéraires La vie d’un être humain commence quand il naît et se finit quand il décède (je ne vous apprends rien là), deux étapes extrêmement cruciales dans la vie d’un homme ou d’une femme. Lo...

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Les funérailles et les rites funéraires

La vie d’un être humain commence quand il naît et se finit quand il décède (je ne vous apprends rien là), deux étapes extrêmement cruciales dans la vie d’un homme ou d’une femme. Lorsque la mort frappe un proche, tout comme chez nous, il y a des rites funéraires et des traditions à respecter. Bien évidemment, chacun fera en fonction des différentes religions, il existe donc des variantes.

En Corée, les funérailles durent trois jours, chacun correspondant à une étape bien précise de la cérémonie mortuaire. On appelle cette façon de procéder jang-lié-shik.

 

Jour 1

La chambre funéraire

 

Le corps du défunt est transporté jusqu’à la maison funéraire, lieu où se déroulent les 72 heures de deuil. La famille réserve une chambre funéraire avec une première pièce où est installé l’autel de la personne décédée.

Sur cet autel est posé un cadre contenant une photographie de la personne décédée, entouré de rubans noirs ainsi que des compositions florales blanches appelées gouk-hoa, de l’encens et parfois de la nourriture.

Une deuxième pièce est, quant à elle, réservée aux personnes extérieures (collègues de travail, amis, etc.) qui pourront se restaurer (nourriture et boissons).

L’entreprise funéraire va également prêter à la famille des hanbok noirs ainsi qu’un ruban blanc pour les cheveux des femmes et un costume noir avec une chemise blanche pour les hommes. Ces tenues de deuil seront le seul habit des membres de la famille pendant les trois jours de deuil.

Pour ce qui est du bon fonctionnement de cette longue cérémonie, elle est confiée à un employé de la maison funéraire, en lien constant avec le fils aîné ou le gendre aîné qui préside.

 Présenter ses respects au mort

Les visiteurs viennent présenter leurs respects à la personne décédée. Une procédure en deux temps : allumer un encens et accomplir deux jeol.

Le jeol est une salutation coréenne. En Corée, les révérences et les saluts sont très importants dans le sens où ils sont porteurs de respect selon la manière dont ils sont faits. Ici, le jeol montre un respect très fort. En effet, il consiste à s’agenouiller avec les mains et le front au sol. Les invités réitèrent une troisième fois ce salut devant la famille. Et pour finir, ils inclinent le haut de leur corps à 45°.

Il est commun que les visiteurs signent un livre de condoléances et donnent une enveloppe contenant de l’argent au maître de cérémonie (le fils aîné ou gendre).

 

Une fois ses condoléances présentées au défunt et à la famille, il est coutume d’aller s’asseoir dans la deuxième chambre pour se restaurer et boire du soju et du makgeolli.

 

Jour 2

Le deuxième jour est synonyme de mise en bière (le corps du défunt est placé dans le cercueil). Le corps est lavé, puis habillé avec des vêtements blancs, coiffé, rasé ou/et maquillé.

La famille se recueille une dernière fois devant l’être aimé. Le corps est par la suite installé dans un linceul et placé dans le cercueil.

Un repas consacré au mort est célébré lors de l’enterrement. Un repas qui est reconduit à chaque date anniversaire du décès du défunt pendant une période de deux ans.

 

Jour 3

Enfin, le troisième jour est celui de l’inhumation. Le corps est enterré ou bien incinéré (pratique qui commence doucement à prendre de l’ampleur). Lorsque le cercueil est enterré, celui-ci se trouve dans un caveau familial ou individuel.

Auparavant, le mort retournait dans sa ville natale pour y reposer mais de nos jours, rester proche de la famille est privilégié.

 

Le messager de l’au-delà, le Jeoseung Saja

Selon certaines croyances, la Mort apparaîtrait sous les traits du personnage de la Faucheuse, que l’on appelle en Corée Jeoseung Saja. Semblable à un être humain, il s’agit en réalité d’un esprit servant le roi Yeomna, seigneur du monde souterrain. Le Jeoseung Saja est généralement représenté avec le teint pâle et vêtu d’une tenue noire accompagnée d’un gat, un chapeau de l’ère Joseon lui aussi noir.

Le Jeoseung Saja se révèle devant les personnes proches de la mort en croisant leur regard. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver dans des endroits tels que les hôpitaux ou encore sur les scènes d’accident. Cet être mystique recueille et guide les esprits afin de leur indiquer le chemin vers l’au-delà. Il est impossible de lui échapper. Il s’impose comme étant une passerelle entre la vie d’avant et la vie d’après des personnes récemment décédées.

Avec le succès du drama Goblin qui met en scène le destin d’un goblin et du Jeoseung Saja, ce dernier est représenté de manière beaucoup plus attrayante, moderne et sexy (oui n’ayons pas honte de le dire !) en le faisant apparaître sous les traits de l’acteur Lee Dong Wook.

 

Prenons quelques minutes pour baver !

Vous l’aurez donc compris, en Corée du Sud, la mort est « soumise » à des codes très spécifiques (72 heures de deuil, célébration des aïeux, etc.).

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CULTUREL'art des noeuds coréens : le Norigae et le Maedup

05/11/2020

Un norigae 노리개 est un accessoire typiquement traditionnel coréen. C’est un pendentif qui est accroché au jeogori gorum (ruban entourant la partie haute du vêtement traditionnel coréen) ou le hanbok chima (jupe).   Un norigae est divisé en 4 partie...

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Un norigae 노리개 est un accessoire typiquement traditionnel coréen. C’est un pendentif qui est accroché au jeogori gorum (ruban entourant la partie haute du vêtement traditionnel coréen) ou le hanbok chima (jupe).

 

Un norigae est divisé en 4 parties :

1) ddidon 띠돈 c’est l’anneau situé en haut du norigae)

2) paemul 패물 c’est le bijou du norigae

3) maedup 매듭 c’est le noeud du norigae

4) sul 술 endroit où partent les fils

On vous parle maintenant du  » maedup  » l’art du noeud coréen :

C’est l’art de confectionner des noeuds ornementaux, le maedup est un artisanat traditionnel typiquement coréen, issu de la chine ancienne.

Les 1ers noeuds chinois remonteraient à la préhistoire, des recherches archéologiques ont découvert des aiguilles en os datant de cette époque et qui aurait servi à confectionner ces noeuds.

C’est durant la période des 3 royaumes de Corée que les coréens s’intéressent à la valeur esthétique des noeuds chinois. A l’époque ces noeuds étaient utilisés comme décoration, pour orner les vêtements, objets ceremoniels, instruments de guerre. Ils représentaient le luxe et l’autorité royale. Dans le Samguk Sagi, la plus ancienne oeuvre écrite de l’histoire de la Corée, rédigée en 1145, son auteur décrit que le maedup était utilisé pour orner les chevaux.

Le maedup est utilisé aussi comme talisman porte bonheur…

En 1994, en Corée du Sud, une institution  » bureau de l’industrie culturelle  » vise à protéger et à faire revivre certains produits culturels coréens, le maedup en fait partie.

Mais vous me direz que ces noeuds ressemblent fortement aux noeuds chinois…Il y a une différence qui réside dans la technique de confection des noeuds.

En Corée, on n’utilise pas d’aiguille contrairement à la Chine, ces noeuds sont faits seulement avec les doigts.

Le maedup est réalisé qu’avec un seul voir 2 cordelettes de soie qu’on noue pour créer des formes. Le noeud se termine toujours là où il a commencé, renvoyant à une véritable philosophie de vie coréenne.

Ce noeud symbolise la longévité et la continuité mais aussi l’amour et l’harmonie.

 

 

 

A Seoul, il existe un musée consacré à l’art du maedup  » Donglim Knot Museum  » dans le quartier de Bukchon.

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MUSIQUELe Gayageum, l'instrument coréen à cordes

12/10/2020

Le gayageum est un instrument traditionnel coréen de la famille des cithares. Il se compose de douze cordes en soie, et d’une structure faisant également office de caisse de résonance en bois de paulownia, un genre d’arbre originaire de Chine et de Corée. Sel...

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Le gayageum est un instrument traditionnel coréen de la famille des cithares. Il se compose de douze cordes en soie, et d’une structure faisant également office de caisse de résonance en bois de paulownia, un genre d’arbre originaire de Chine et de Corée.

Selon les plus anciennes traces trouvées, cet instrument serait apparu au VIe siècle après J.C, lorsque les moines chinois chan ont apporté en Corée le bouddhisme, l’écriture et une partie de leur culture. Le gayageum est sûrement le plus connu des instruments de musiques coréens. L’origine de son nom viendrait du lieu où son usage a été développé et popularisé : à la cour de Gaya, par le musicien Ureuk.

Le gayageum est un proche cousin du koto japonais, du guzheng chinois ou encore du zhetygen kazakh. Il en existe d’ailleurs deux variétés : le popgum et le sanjogum, chacun adaptés à un type de musique différent.

Le gayageum se joue assis par terre. L’un des côtés est posé sur le sol, l’autre sur les jambes du joueur. L’une des mains pince les cordes afin de les faire vibrer, pendant que les doigts de l’autre main appuient dessus afin d’obtenir la hauteur de son souhaitée. Des chevalets mobiles permettent également de modifier la hauteur de la note de chaque corde. Cet instrument est utilisé dans plusieurs styles de musique, et peut autant se jouer solo qu’en orchestre de chambre de quelques personnes.

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CINEMALa Korean Film Archive

24/09/2020

Les archives du film coréen, aussi appelées fédération coréenne des archives du film, est la seule cinémathèque de Corée du Sud bénéficiant d'une couverture nationale. Fondées à Séoul en 1974 comme organisatio...

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Les archives du film coréen, aussi appelées fédération coréenne des archives du film, est la seule cinémathèque de Corée du Sud bénéficiant d'une couverture nationale. Fondées à Séoul en 1974 comme organisation à but non-lucratif, elles rejoignent en 1976 la fédération internationale des archives du film en tant qu'observateur, puis comme membre à part entière en 1985.

Ses principales tâches sont de collecter, préserver et classer les films et documents liés au cinéma, ainsi que de favoriser l'accessibilité à ses collections. La plupart des originaux restants et des copies de films coréens y sont conservés. Son siège principal se trouve dans le quartier de Sangam-dong à Séoul, deux succursales locales se trouvent à Busan et Bucheon, et un centre de préservation secondaire se trouve à Seongnam. Son centre principal dispose de plusieurs équipements publics, dont la cinémathèque, le musée du film coréen, et une bibliothèque de référence. Récemment, l'organisme s'est concentré sur la numérisation de films coréens et a édité en DVD plusieurs films classiques. Il exploite également la base de données en ligne la plus fiable de films coréens, ainsi qu'un service de streaming de films en ligne.

Son histoire

Établies sous le nom de Centre de stockage de film coréen en 1974 dans le quartier de Namsan-dong, elles déménagent à Seocho-dong en 1990. En 1991, elles sont rebaptisées Centre de média coréen par des fondations. Elles sont réorganisées en société spéciale basée sur la Loi sur la promotion du cinéma en 2002. L'organisme construit son propre siège à Sangam-dong en mai 2007 et il ouvre officiellement l'année suivante. Il comprend des installations auxiliaires et de restauration équipées d'une installation anti-aérienne et de photo pour la conservation de films et autres matériaux, de services de projection de films et d'actualités, et d'un cinéma qui permet la mise en lumière de films. Elles sont membres de la Fédération internationale des archives du film qui tient son assemblée générale à Séoul en 2002. Il s'agit d'une organisation publique de services culturels relevant du ministère de la Culture, du Sport, et du Tourisme .

Ses fonctions

Les archives du film coréen ont trois fonctions principales et divers types de services d'accès référentiel :

-La collection et catégorisation de films

-La préservation restauration et numérisation de film

-Le filtrage et services de référence de films

-La publication de ressources académiques et référentielles

-L'exploitation de bases de données en ligne sur le cinéma coréen

-Korean Movie Database en ligne

 

Vous pouvez retrouver sur Youtube la chaîne officielle «  Korean Classic Film », une mine d’or qui regroupe des centaines de films coréens avec sous-titrage en anglais, couvrant des décennies du cinéma coréen. A vos écrans !

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CULTURELe spa coréen - jjimjilbang

26/05/2020

Rien de mieux pour se détendre, qu’une bonne dose de chaleur et de calme dans ces établissements ouverts le plus souvent 24h/24h, 7j/7 qui proposent de nombreux services. Tout d’abord, il faut savoir que ces fameux saunas coréens, on en trouve à tous les coins...

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Rien de mieux pour se détendre, qu’une bonne dose de chaleur et de calme dans ces établissements ouverts le plus souvent 24h/24h, 7j/7 qui proposent de nombreux services. Tout d’abord, il faut savoir que ces fameux saunas coréens, on en trouve à tous les coins de rues, ou presque. Tout comme les bains romains ou les hammams marocains, les saunas coréens sont à la base fais pour que les gens du quartier viennent faire leur toilette quotidienne. Qui dit donc usage quotidien, dit prix très abordables. Contrairement à nos spa/saunas européens qui pratiquent des prix plutôt élevés, ici ce sont des tarifs très bas (En moyenne 5000w par personne la journée, un peu plus la nuit) ce qui en fait également un hébergement privilégié (attention au dos par ailleurs car on dort sur un tapis très fin !)

Mais alors, à quoi ça ressemble concrètement, un sauna coréen ?!

C’est simple, lorsque l’on arrive, il y a une entrée femme et une entrée homme (un peu comme à la piscine). On vous donne une clé qui vous sert à mettre vos chaussures dans un tout petit casier, à l’entrée. Ensuite, direction les vestiaires où vous pouvez vous changer.

La première étape est simplement de se déshabiller et d’aller se laver. Pas de gène à avoir, tout le monde a retrouvé sa tenue d’Eve (ou d’Adam, si vous êtes côté homme). Du savon est mis a disposition mais on vous conseille d’apporter vos produits. D’ailleurs vous verrez que les habituées ont toutes leur petit panier avec tout le nécessaire (shampoing, après-shampoing, soin du visage, du corps, dentifrice, etc). Une fois lavé, c’est le moment de se relaxer dans les bains. Plusieurs températures : du froid au très chaud. Selon les endroits, l’eau n’est pas seulement de l’eau chaude mais peut aussi être associée à certaines plantes ou pierres (algues, jade, bois, etc) bonnes pour la santé. Il y a aussi une cabine de sauna et une de hammam. La spécialité coréenne est de s’enduire de sel et de frotter (gommage).

Si vous avez envie de découvrir un massage à la coréenne, il y a toujours un espace massage (tarifs supplémentaires). Une fois propre et détendu, c’est le moment de se sécher et de mettre le fameux pyjama que vous recevez à l’entrée. Et c’est parti pour l’expérience du jimjilbang qui est pas la partie mixte de l’établissement. La configuration de l’espace varie selon les saunas mais en règle général, c’est une grande pièce où les gens se reposent. Le sol est chaud. Tout autour il y a des petites portes et différentes salles à des températures différentes (très froid à très très chaud). Dans les saunas populaires, il y a mêmes des bains de jades ou de sel, très chauds. On peut y manger, boire, regarder la télévision, faire du sport. Bref, c’est un lieu de vie.

Si vous êtes de passage à Séoul, on vous conseille d’aller au Dragon Hill Spa (Yongsan station) ou silloam Hanjeungmak (Seoul station).

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CULTUREDes baguettes en métal, mais pourquoi ?

23/04/2020

Vous l’auriez peut-être remarqué en allant au restaurant mais les coréens utilisent comme couverts une paire de baguette ainsi qu’une cuillère en métal. La cuillère sert principalement pour manger les régulières soupes caracté...

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Vous l’auriez peut-être remarqué en allant au restaurant mais les coréens utilisent comme couverts une paire de baguette ainsi qu’une cuillère en métal. La cuillère sert principalement pour manger les régulières soupes caractéristiques de la cuisine coréenne ainsi que le riz (par extension, le bibimbap également !). 

 

Mais pourquoi donc cette caractéristique si particulière du métal ? Cela viendrait d’une tradition royale au 7ème siècle. En effet, la famille royale mangeait avec des baguettes en argent massif car, de part sa propriété d’oxydation, ils pensaient que le métal pouvait prévenir l’éventuelle présence de poison dans la nourriture.

 

Même si aujourd’hui les baguettes sont faites principalement en laiton, l’utilisation du métal s’est popularisée notamment pour son aspect hygiénique. 

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ACTUALITEL’exemple de la Corée du Sud face au Covid-19

23/03/2020

Le Covid-19 ou autrement connu sous le nom de « coronavirus » a provoqué une crise sanitaire mondiale.  Comment la Corée du Sud réussi a gérer la situation ?  Suite à des voyageurs venus de la région de Wuhan, 30 patients co...

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Le Covid-19 ou autrement connu sous le nom de « coronavirus » a provoqué une crise sanitaire mondiale. 

Comment la Corée du Sud réussi a gérer la situation ? 

Suite à des voyageurs venus de la région de Wuhan, 30 patients contaminés avaient été recensés sur le territoire. La Corée avait tout de même réussi à les maintenir et s’est tout de suite empressée de les mettre à l’isolement. 

Le drame fut : la patiente 31. Une femme faisant parti d’une secte n’a pas voulu se plier aux requêtes du gouvernement et s’est rendue à des buffets organisés dans des hôtels ou des messes. A cause de son comportement à risque, des milliers de personnes vont par la suite être contaminées et alors que le gouvernement demandait les informations des personnes que les patients avaient rencontrées, les membres de la secte n’ont pas voulu diffuser les informations sur leurs membres ce qui a entrainé un retard des recherches pour les épistémologistes.

Ceci a prit place dans la ville de Daegu située à l’Est de la Corée qui est aujourd’hui le principal cluster de contamination. Pour répondre à cette crise, la Corée n’a pas ordonné un confinement national mais a isolé la ville de Daegu et fermé les écoles du pays. Le gouvernement a très vite pris des mesures afin de sécuriser sa population. 

Ainsi, les métros sont désinfectés après chaque parcours terminé donc plusieurs fois par jour, les avions ainsi que les rues sont désinfectés grâce aux forces de l’armée mais surtout, la Corée a mis en place un système pour faire passer les tests du virus en masse. 

Des « drive-through » ont fait leur apparition et permettent à quiconque de pouvoir venir se faire tester tout en restant dans sa voiture et ainsi limiter les engorgements dans les systèmes hospitaliers et des contaminations supplémentaires. 

A chaque nouveau cas détecté, les coréens reçoivent une notification sur leur téléphone portable qui indique le parcours de la personne testée positive qui a pu être traqué notamment avec les relevés d’achats en carte bleue. Ce système permet aux coréens de savoir s’ils ont pu rentrer en contact avec cette personne et si tel est le cas, elles sont invitées à rentrer en période d’isolement pendant 14 jours. 

Le résultat est que le pays a très fortement aplati la courbe de diffusion du virus et est aujourd’hui donné en exemple à travers le monde pour sa rigueur et efficacité face à cette crise. 

Il reste encore du chemin avant que l’on n’entende plus parler de ce virus mais la Corée met tout de même aujourd’hui sûrement derrière elle les heures les plus critiques de gestion de crise.

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CULTURELe Noraebang, le karaoké à la coréenne

05/02/2020

En coréen, le terme « noraebang » vient de « norae » (노래) qui veut dire « chanson » et « bang » (방) qui veut dire « chambre/pièce ». Quand on va au karaoké en Cor&...

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En coréen, le terme « noraebang » vient de « norae » (노래) qui veut dire « chanson » et « bang » (방) qui veut dire « chambre/pièce ». Quand on va au karaoké en Corée, il faut penser à une pièce close réservée à un groupe de personnes. Souvent entre amis ou entre collègues, le karaoké est une véritable institution que l’on peut retrouver partout dans les grandes agglomérations.

Les karaokés traditionnels sont des espaces ouverts toute la journée/nuit où il faut payer à l’heure. Vous pouvez très souvent également consommer des boissons (alcoolisées ou non) et de la nourriture tout en chantant sur les derniers tubes coréens mais aussi internationaux. Un choix immense de chansons vous seront présentées et vous pourrez choisir votre playlist grâce à une télécommande spéciale.

Par ailleurs, ces derniers temps, un nouveau style de karaoké est apparu près des universités coréennes. C’est le « coin noraebang » (코인노래방), « coin » venant de l’anglais qui signifie « pièce de monnaie ». Dans des espaces plus petits, ce n’est plus à l’heure mais à la chanson que vous pouvez vous amuser. Les étudiants coréens qui ont tendance à étudier pendant la nuit dans les bibliothèques ou cafés surtout en période d’examens vont dans ces espaces et restent peu de temps en chantant simplement quelques chansons afin de se détendre, chanter et ou crier pour oublier l’espace d’un instant le stress et la pression qui pèse sur leurs épaules. Ce nouveau type de noraebang devient de plus en plus populaire chez les jeunes qui ont de moins en moins de temps de loisir avec une éducation qui devient de plus en plus compétitive.

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CULTURE DES UNIVERSITÉSLa rivalité entre les universités Koryo (Korea Univ) et Yonsei

28/01/2020

Dans un précédent article nous vous partagions la signification de la SKY : ces trois universités qui se hissent dans le TOP 3 du pays. Deux d’entres elles, la Korea University et la Yonsei University, ont la réputation de se disputer la deuxième place ...

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Dans un précédent article nous vous partagions la signification de la SKY : ces trois universités qui se hissent dans le TOP 3 du pays.

Deux d’entres elles, la Korea University et la Yonsei University, ont la réputation de se disputer la deuxième place du classement. Et cette rivalité s’est traduite par une compétition sportive qui oppose les équipes des universités respectives pour les disciplines suivantes : le basketball, le hockey sur glace, le football, le rugby et le baseball.

Appelée Ko-Yonjeon à la Korea University mais appelée Yon-Kojeon à la Yonsei University ; c’est une compétition qui a lieu une fois par an et qui réuni tous les étudiants dans les stades de la ville. Ces étudiants affirment avec fierté leur couleurs (rouge pour Korea University, bleu pour Yonsei University) tout en chantant des textes qui visent « l’ennemi ». Les textes de ses chansons font par exemple référence aux emblèmes des universités comme Yonsei qui a pour symbole un aigle mais qui est mis en ridicule par les étudiants de la Korea Univ tel un poulet. Des chorégraphies sont également à apprendre et tout le monde chante et danse au même rythme pendant les jeux afin de soutenir l’équipe de son université.

La fin de toutes les compétitions et le soir venu, en alternance chaque année entre les quartiers de la Korea Univ et de Yonsei, les rues proches de l’université sont bloquées afin que les étudiants puissent célébrer en buvant de l’alcool. Malgré la rivalité, les étudiants oublient les résultats et se mélangent entre eux pour encore chanter et danser toute la nuit.

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GASTRONOMIELe barbecue coréen

26/12/2019

En Corée, il est pour habitude de partager un plat principal. Le barbecue est donc LE plat de convivialité par excellence ! C’est en réalité un plat assez récent dans l'histoire gastronomique mais qui a maintenant conquis le peuple coréen qui ne pourra...

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En Corée, il est pour habitude de partager un plat principal. Le barbecue est donc LE plat de convivialité par excellence ! C’est en réalité un plat assez récent dans l'histoire gastronomique mais qui a maintenant conquis le peuple coréen qui ne pourrait définitivement pas s’en passer.

La viande se cuisine au centre de la table, souvent sur un grill ou une plaque qui peut être alimentée par du gaz, de l’électricité ou encore du charbon : toutes les variantes sont possibles ! Le barbecue coréen se décline souvent avec le traditionnel bulgogi (bœuf mariné) ou encore avec de la poitrine de porc mais presque toutes les viandes sont dégustées grâce à cette méthode.

Comment manger son barbecue ? Certains prendront du riz, d’autres non ; mais l’incontournable est ce que les coréens appellent « SSAM ». C’est une technique qui consiste à prendre une feuille de salade et de mettre en son centre un morceau de viande (ou deux), de la sauce, des légumes – servis en accompagnements -- , quand on a confectionné à son goût son « ssam », il suffit de refermer la feuille de salade comme un petit baluchon et mettre le tout dans sa bouche pour déguster ! Ne ratez surtout pas cette expérience ~

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SERIESLes dramas coréens et Netflix

20/12/2019

Cela fait maintenant quelques années que le public amateur de dramas coréens s’est diversifié et l’audience ne cesse de s’agrandir. Cela notamment grâce à une grande diversification de genres (du romantique au thriller psychologique) et égal...

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Cela fait maintenant quelques années que le public amateur de dramas coréens s’est diversifié et l’audience ne cesse de s’agrandir. Cela notamment grâce à une grande diversification de genres (du romantique au thriller psychologique) et également au succès du cinéma coréen.

Netflix ne pouvait pas passer à côté de ces programmes et propose aujourd’hui sur sa plate-forme de streaming plus de 80 dramas coréens à visionner !

Parmi ceux disponibles, vous pouvez retrouver des productions originales Netflix :

- Kingdom : sous l’époque Royale en Corée des zombies font leur apparition…

- Love Alarm : une application mobile permet de savoir si quelqu’un vous aime…

- My First First Love : deux amis d'enfance se retrouvent à cohabiter...

- Designated Survivor : adaptation de la série américaine, le Président et toute l’Assemblée périssent dans un attentat…

- Chief of Staff : quand la politique et le droit se rencontrent…

- Vagabond : un attentat d’avion, le Maroc et la quête des services de renseignements…

N’hésitez pas à faire un tour sur Netflix si vous avez un abonnement et tentez de découvrir votre drama parmi le large choix.

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CULTURELe Sonamu, l’arbre préféré des coréens

02/12/2019

Le Pin coréen (sonamu - 소나무 ) est un arbre dont les coréens sont fiers. Âme des deux Corées, cet arbre est présent sur toute la péninsule. D’une beauté à couper le souffle, les artistes coréens de toutes les époqu...

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Le Pin coréen (sonamu - 소나무 ) est un arbre dont les coréens sont fiers. Âme des deux Corées, cet arbre est présent sur toute la péninsule.

D’une beauté à couper le souffle, les artistes coréens de toutes les époques ont été inspirés par cet arbre majestueux pour produire poèmes, peintures ou encore chansons. En effet, on peut notamment retrouver le Sonamu dans les peintures de Kim Hong-do (1745-1806), peintre renommé de la période Joseon (1392-1910).

Une des région où le public peut observer la plus grande concentration de Sonamu est dans le district d’Uljin situé sur la côté est de la Corée du Sud. Véritable patrimoine culturel coréen, on recense à Uljin 80 000 pins vieux de 300 ans et 500 pins de 500 ans. Le bois d’Uljin était utilisé pour la fabrication des cercueils royaux et plus récemment pour la restauration du palais Gyeongbok de Séoul qui s’est terminée en 2010.

Par ailleurs, en occident, le pin coréen est plus communément connu sous l’appellation « Pin rouge / blanc du Japon ». En effet, bien que l’arbre ait pour origine la Corée, se sont les japonais qui ramenèrent un échantillon en Europe pendant la période de colonisation de la Corée par le Japon (1910-1945).

Aujourd’hui, la Corée du Sud met en valeur le Pin coréen « Sonamu » comme plante nationale et fait connaître sa beauté autant que son potentiel : l’arbre pouvant supporter des températures allant jusqu’à -20°C, rien ne semble l’ébranler.

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GASTRONOMIELes agrumes de Jéju

25/11/2019

Les agrumes de Jéju ne sont plus à présenter !   En Corée, il y a beaucoup de sortes d'agrumes, elles sont pour la plupart cultivées sur l'île de Jeju. Cette île est particulièrement célèbre pour ses mandarines (제주감귤)...

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Les agrumes de Jéju ne sont plus à présenter !

 

En Corée, il y a beaucoup de sortes d'agrumes, elles sont pour la plupart cultivées sur l'île de Jeju. Cette île est particulièrement célèbre pour ses mandarines (제주감귤), ses Hanlabong (한라봉) et ses Cheonhyehyang (천혜향). On ne présente plus la mandarine qui est connue de tout le monde. Cependant ce fruit représentent 88% de la production d'agrumes en Corée.

La mandarine grandit particulièrement bien dans l'île de Jeju parce que le climat de Jeju lui est favorable. La température moyenne (environs 5 degrés) de cette île est assez douce pour l'hiver et les précipitations annuelles sont au minimum de 1200mm. Alors, grâce à ce climat et cette pluviosité, les mandarines trouvent à Jeju les conditions optimums pour croître et mûrir.

 La mandarine de Jeju n'a pas de pépin, elle est facile à peler à la main et elle est appréciée pour son goût sucré. Elle est bonne pour la santé sans distinction d'âge ni de sexe parce qu'elle contient beaucoup de vitamine C. Et puis, elle est bon marché. Nous la consommons surtout en hiver, mais on la trouve dans de nombreux produits célèbres de l'’île de Jeju.

La mandarine grandit particulièrement bien dans l'île de Jeju parce que le climat de Jeju lui est favorable. La température moyenne (environs 5 degrés) de cette île est assez douce pour l'hiver et les précipitations annuelles sont au minimum de 1200mm. Alors, grâce à ce climat et cette pluviosité les mandarines trouvent à Jeju les conditions optimums pour croître et mûrir.

La mandarine de Jeju n'a pas de pépin, elle est facile à peler à la main et elle est appréciée pour son goût sucré. Elle est bonne santé sans distinction d'âge ni de sexe parce qu'elle contient beaucoup de vitamine C. Et puis, elle est bon marché. Nous la consommons surtout en hiver, mais on la trouve dans de nombreux produits célèbres de l''île de Jeju.

 On fait du chocolat à la mandarine, de la confiture de mandarine et même du savon à la mandarine. Ce dernier produit aromatique, a surtout du succès auprès des femmes.

La confiture de mandarine, quant à elle, est aigre-douce, alors beaucoup de personnes aiment la manger avec du pain de mie.
L'hanlabong est un agrume qui ressemble à une orange, mais il a une petite protubérance sur son sommet. C'est une mandarine hybride née au Japon en 1972, et qui a été importée en Corée vers 1990. Au début, les Japonais appelaient ce fruit decopone, mais il a changé de nom lorsqu'on l'a introduit dans l'île de Jeju. Le nom "Hanla" vient de la montagne Hanla qui domine l'île. On le trouve sur les marchés surtout au mois de février. L'hanlabong de premier choix a un poids compris entre 200g et 250g. Il s'épluche très facilement, car sa pelure se détache facilement. Son goût est à la fois doux et sucré. Ce fruit est d'autant plus sucré que sa peau est mince. Nous pouvons aussi en faire des tisanes ou la préparer en marmelade. Ce fruit est particulièrement recommandé pour se remettre de la fatigue ou prévenir le rhume parce que comme tous les agrumes, il est riche en vitamine C. La Corée en produit environ trente-six mille tonnes par an.
Le cheonhyehyang ressemble à une mandarine mais l'écorce de ce fruit est très fine, si on le compare à la mandarine. Ce fruit très parfumé est considéré de première qualité parmi tous les agrumes parce qu'il contient beaucoup de sucre et puis il est très cher. La production de cheonhyehyang est notable en janvier.

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CULTURELe Jindo Coréen

16/10/2019

Le jindo coréen ou spitz coréen de Jindo est une race de chien originaire de Corée de type spitz. Oreille pointue, poil court, le chien de chasse Jindo est un symbole de la Corée du Sud, officiellement classé au rang de Trésor National depuis 1962. Chien de ...

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Le jindo coréen ou spitz coréen de Jindo est une race de chien originaire de Corée de type spitz.
Oreille pointue, poil court, le chien de chasse Jindo est un symbole de la Corée du Sud, officiellement classé au rang de Trésor National depuis 1962. Chien de taille moyenne connu pour sa loyauté féroce, le Jindo porte le nom de l'île rurale  au large de la côte sud de la péninsule coréenne.

Les preuves écrites permettant d'attester la présence du jindo coréen sont inexistantes. La théorie la mieux acceptée est que la race serait donc native de l'île de Jindo et aurait conservé ses caractères morphologiques propres pendant des milliers d'années du fait des échanges rares avec l’extérieur.

Le jindo coréen a l’instinct de la chasse très développé avec un bon sens de l'orientation. Il est hardi, vigilant, attentif et impétueux. Il ne se laisse pas tenter facilement. Cette race est extrêmement fidèle à son maître. Il accepte facilement un nouveau propriétaire, mais n’oubliera jamais son attachement envers le premier. En règle générale, le jindo coréen est peu sociable avec les autres animaux, surtout les mâles.
Le jindo coréen est un chien de taille moyenne, bien proportionné. De couleur brun foncé, les yeux sont plutôt petits, en forme d’amande avec une expression de vivacité. Les oreilles de dimensions moyennes sont de forme triangulaire, épaisses et parfaitement dressées1.

En forme de faucille ou enroulée, l’extrémité de la queue touche le dos ou le flanc ; lorsque le chien est en action, elle se tient droite sans balancement. Abaissée, l’extrémité de la queue doit atteindre le jarret.

Le sous-poil est doux, dense, de couleur claire, suffisant pour soutenir le poil de couverture. Le poil de couverture est raide et quelque peu écarté du corps. Le poil est plus court sur la tête et les membres. Le poil de la queue et à l’arrière des cuisses est plus long que sur le reste du corps. La robe du jindo coréen est fauve rouge, blanche, noire, noir et feu, gris-loup ou bringée.

Il est propre et n’est pas un gros mangeur, et est principalement un chien de chasse et de garde.

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ARTLe Dancheong, la magie des couleurs

04/09/2019

Si les palais et églises d'Europe choisissent des matériaux de prix pour marquer leur prestige, les palais et temples les plus prestigieux en Corée se contentent de bois, parfois augmenté d'un socle de pierre. Ils ne cherchent pas à atteindre des hauteurs dé...

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Si les palais et églises d'Europe choisissent des matériaux de prix pour marquer leur prestige, les palais et temples les plus prestigieux en Corée se contentent de bois, parfois augmenté d'un socle de pierre. Ils ne cherchent pas à atteindre des hauteurs démesurées : le roi vit au rez-de-chaussée. Peut-être, dans l'organisation de l'espace traditionnel, ne s'agit-il pas tant d'être au-dessus qu'au milieu du palais, de la ville, du pays (le Milieu du monde étant réservé à la Chine).

Il n'y a donc, pour différencier le profane du sacré, le commun du puissant, que deux éléments : le raffinement des formes architecturales et la couleur. Le raffinement des formes passe par la délicatesse des courbes des toits, par la complexité invraisemblable des charpentes, par l'équilibre des espaces entre cours opaques et bâtiments ouverts — à l'inverse de palais comme Versailles ou le Louvre qui ouvrent leur cour au regard mais masquent l'intérieur des bâtiments.

Et la couleur se déploie dans toute la magnificence du dancheong.

Magnificence du dancheong

Le dancheong, c'est le mode de décoration qui couvre les piliers, les poutres, les panneaux des portes dans tous les palais, temples, pavillons, portes monumentales du pays. Seules certaines institutions particulièrement austères le refusent. On retrouve les couleurs vives et simples du dancheong sur le drapeau national, sur les vêtements traditionnels, dans les arts appliqués : bref, c'est la véritable identité visuelle de la Corée traditionnelle. Montrer du dancheong suffit pour indiquer qu'on parle de la Corée.

Le dancheong est un plaisir pour les yeux. Coloré mais jamais criard, équilibré sans être ennuyeux, il procure à la fois le plaisir de la variété et la satisfaction de la reconnaissance. Comme dans un tableau classique ou un immeuble haussmanien, on se sent à son aise dans cet art, on peut le voir et le revoir sans s'en lasser — on peut aussi ne pas regarder cet arrière-plan de la vie quotidienne si, comme les rois d'autrefois, on habite dans un décor de dancheong.

Comme toute peinture, le dancheong protège le bois de pin des éléments naturels et des insectes. Surtout, il confère dignité et solennité aux bâtiments qu'il orne.

Les couleurs contribuent aussi au dialogue discret qu'entretient l'architecture traditionnelle avec les montagnes et les forêts. Cette caractéristique de l'architecture coréenne est presque inconnue en France, parce que les montagnes y sont trop éloignées des villes pour servir de cadre à l'architecture, et parce que les constructions humaines, lorsqu'elles ne sont pas purement urbaines, sont chez nous inscrites dans une nature que le génie humain, à Vaux-le-Vicomte ou au parc de la Villette, a entièrement reconstruite selon ses propres concepts.

En Corée, la montagne est partout. Les murs qui bordent les cours intérieures peuvent bloquer les regards des passants, mais ils laissent les forêts et les rochers entrer dans le paysage intérieur. Dans les temples de montagne, la courbe des toits, la couleur rouge des piliers, le vert qui domine sur les poutres répondent au tronc et au feuillage des pins qui en constituent non seulement l'écrin, mais aussi la matière première.

Les couleurs du dancheong

Attention, la suite sera de plus en plus technique. Cet article finira même par une définition informatique des couleurs du dancheong.

Le dancheong est un art hautement codifié et se prête donc bien aux descriptions systématiques.

Malgré son nom qui signifie « rouge et bleu », on trouve en théorie cinq couleurs de base : rouge, bleu, jaune, noir et blanc. Ces couleurs sont associées respectivement à l'est, à l'ouest, au sud, au nord et au centre.

En fait, la couleur que l'on remarque le plus, outre le rouge des piliers, c'est le vert. De plus chaque trait de couleur est souvent redoublé d'un liseré pris dans sa nuance plus sombre : bleu clair et bleu outremer, vert émeraude et vert foncé, rosé et rouge écarlate, jaune ocre et marron. La palette est donc assez large.

Les couleurs se multiplient donc lorsqu'on y regarde de près, et pourtant on a bien la sensation, lorsqu'on visite un temple ou un palais coréen, d'identifier immédiatement ces couleurs et de reconnaître le style comme du dancheong. C'est qu'elles ont comme un air de famille entre ces couleurs, une teinte qui les rapproche et les harmonise.

Catégories de dancheong

Le dancheong peut paraître fantaisiste au premier regard, avec son enchevêtrement de motifs végétaux, stylisés et géométriques. Il laisse en réalité assez peu de liberté au peintre qui reprend inlassablement les mêmes motifs et organise l'espace de manière similaire d'une poutre à l'autre :

  • avec le gachil-dancheong (가칠당청), il recouvre le bois de pigments pour le protéger ou servir de fond à des décorations plus élaborées ;
  • avec le geutgi-dancheong (긋기당청), il trace des lignes droites et régulières sur toute la longueur des poutres, souvent un double liseré noir et blanc 
  • avec le moru-dancheong (모루당청), il applique les motifs décoratifs ou meoricho (머리초). On parle aussi de geumdancheong (금단청) lorsque des motifs complexes et colorés envahissent toute la surface, en particulier dans les temples.

Les motifs sont appliqués seulement au bout des poutres dans les bâtiments les plus simples. Dans les palais ou temples les plus prestigieux, ils peuvent envahir la totalité de la surface en bois.

Parfois, on inscrit, dans un espace non couvert par les motifs géométriques, de véritables peintures dites « séparées » ou byeoljihwa(별지화). Le byeoljihwa constitue un véritable monde de symboles qui se rattache à la symbolique bouddhiste : Bouddhas, bodhisattvas, animaux fantastiques, personnages, lotus, pivoines et autres plantes... mais aussi des nuages.

Fragments d'un catalogue de dancheong

La fleur de lotus est omniprésente, toujours représentée de manière stylisée et presque géométrique. C'est l'un des principaux symboles bouddhistes, associé aux notions de renaissance par transformation et de création de l'univers.

On la trouve en particulier dans les buricho (부리초), motifs ornant le bout des poutres, vers l'extérieur du bâtiment. Des chercheurs ont reconstruit géométriquement les buricho du palais de Gyeongbokgung.

Une fleur de lotus plus élaborée orne souvent le bout des poutres au sommet des façades. Elle se prolonge alors par une grenade, symbole de fécondité, au bout de laquelle se trouve encore un point blanc ou minjujeom (민주점). Ce point blanc, sorte de singularité, symbolise l'incommensurabilité, comme si un point englobait l'infini : on le retrouve souvent tout en haut du crâne de Bouddha.

Lorsqu'une poutre est couverte dans son milieu de geutgi-dancheong(vert uniforme bordé d'un liseré noir et blanc), les motifs morudancheongà l'extrémité commencent souvent avec des motifs rayonnants ou en forme de vagues qui évoquent l'illumination répandue au loin par le pouvoir du Bouddha.

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Une partie des piliers ou des poutres est recouvert de motifs géométriques entrelacés (geummun ou 금문). Ils peuvent évoquer un tissu de soie ou comporter d'autres motifs permettant de construire des réseaux réguliers, tels que les roues à aubes.

Les motifs apparaissant au plafond s'appellent banjacho (반자초). Le plafond est souvent divisé en une grille de caissons comportant des décorations ou sculptures symboliques. Dans le pavillon du Grand Bouddha d'un temple, des fleurs de lotus suspendues au-dessus des fidèles évoquent les fleurs qui tombèrent du ciel sur l'assistance lors d'un prêche du Bouddha. Dans le pavillon principal (jeongjeon) d'un palais royal, des dragons jaunes symboliseront le pouvoir absolu du souverain.

Il est aussi fréquent de trouver au plafond un motif qui, paraît-il, correspond à la réunion sous forme très stylisée des caractères 壽 ou 寿 (longue vie) et 福 (bonheur).

Sur les panneaux situés au bas des portes ou en-dessous des fenêtres, on trouve à nouveau la fleur de lotus (yeonhwa) et la pivoine (moran), ainsi que :

- le bosangwha (보상화), fleur imaginaire bouddhiste 

- le guimyeon (귀면), un visage de monstre terrifiant à ne pas confondre avec le dragon, reconnaissable à la grosse perle ou yeouiju (여의주) qu'il tient dans sa gueule. Le guimyeon a pour origine Kirtimukha, un monstre hindou à l'étrange destin. Créé par Shiva pour manger un dangereux démon rebelle, mais se retrouvant affamé lorsque ce démon effrayé abandonne le combat, Kirtimukha ne trouve d'autre exutoire à sa faim que son propre corps, qu'il dévore jusqu'au point où il n'en reste qu'un simple visage, terrifiant avec ses yeux globuleux et ses canines proéminentes. Il sera désormais représenté sur la façade des temples pour faire fuir les mauvais esprits.

Une image très répandue représente un anneau nasal de bovin. Si la chose paraît triviale, c'est en fait une allusion à la recherche d'un taureau et à sa domestication comme métaphore de la méditation et de la découverte de la vérité. Cette histoire symbolique est souvent racontée en peinture, de même que la vie de Bouddha, sur la paroi extérieure des temples.

On distingue également :

- les gaepancho (개판초, motifs apparaissant sous les avant-toits) ;

- les chakgocho (착고초) sous les avant-toits, les judu (주두) et soricho(소로초), dans la partie supérieure des piliers. On y trouve différents types de décorations telles que les fleurs de lotus les bosanghwa.

Compléments

Le dancheong pour tous

Le dancheong est en principe réalisé patiemment au pinceau. Mais la Corée étant un pays moderne, on trouve désormais du « papier Dancheong » dans les boutiques d'articles boutiques d'articles bouddhistes, y compris en ligne.

Il semble que du papier autocollant soit ainsi utilisé dans des petits temples ou sanctuaires.

 

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CULTURELe céladon coréen

13/08/2019

Le céladon est un art de la poterie d'abord né en Chine    Qu’est-ce que le céladon ? Le céladon désigne d’abord une couleur, une sorte de bleu-vert. Cette couleur porte ce nom à cause des rubans du berger Céladon, héro...

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Le céladon est un art de la poterie d'abord né en Chine 

 

Qu’est-ce que le céladon ?

Le céladon désigne d’abord une couleur, une sorte de bleu-vert. Cette couleur porte ce nom à cause des rubans du berger Céladon, héros du roman l’Astrée écrit par Honoré d’Urfé. Le céladon est un enduit que l’on applique pour faire briller et rendre imperméables les œuvres. Cette technique est appréciée en Asie, la couleur verte fait apparemment allusion au jade qui est une pierre précieuse sacrée.

Son procédé de fabrication

La couleur bleu-vert du céladon provient d'une petite quantité d'oxyde de fer à l'état ferreux incluse dans la glaçure (l'émail) au moment de la cuisson en réduction (avec une entrée d'oxygène limitée). Une cuisson oxydante (avec une plus grande arrivée d'air) transforme le fer ferreux en fer ferrique (identique à celui contenu dans la rouille) et donne une couleur brun jaune à la glaçure. Il arrive que pendant le refroidissement, le four se réoxygène, et quelques vases présentent les deux couleurs.

Les potiers de Koryŏ ont aussi utilisé l'incrustation de décor à l'engobe noir ou blanc, déposé dans les incisions faites dans l'argile encore humide, et dont le surplus est essuyé. Cette technique donne un effet proche de la marqueterie. La glaçure rouge est obtenue grâce à un oxyde de cuivre. Pendant la période Chosŏn on vit apparaître une glaçure grise à la cendre.

Les céladons sont généralement monochromes, parfois non décorés, mais le plus souvent ornés de motifs simples et finement mis en relief. La grue, oiseau symbole de longévité et de bonheur est fréquemment représentée sur les céladons coréens.

Son évolution

Les potiers chinois sont les premiers à confectionner des céladons, puis la Corée s’inspire de ce savoir-faire, grâce notamment à l’occupation chinoise durant plusieurs siècles. Les céramiques sont fabriquées artisanalement et le sont encore aujourd’hui. Comme en Occident, elles servent à décorer mais sont également utilisées comme récipients pour la nourriture.

Durant la dynastie Goryeo, cette céramique est très populaire et se distingue de sa cousine chinoise, c’est pour cela qu’on la dit « de Goryeo ». Les Coréens commencent à graver des motifs tels que des chrysanthèmes ou des animaux. Son esthétique est vantée et la Cour Royale l’adopte.

Les principaux lieux de production sont Gaeseong, Icheon et Gangjin. Après l’invasion mongole et l’arrivée de la dynastie Joseon, cette céramique devient moins populaire. Ces œuvres ont néanmoins beaucoup été exportées, ce qui a contribué à la réputation internationale de la dynastie Goryeo.

Le céladon aujourd’hui

Il existe encore des potiers produisant des céladons en Corée. Vous pouvez d’ailleurs en acheter sur les sites web des artisans ou d’intermédiaires. Elles ont toujours la même utilité qu’à leur création.

Plusieurs festivals sont organisés en Corée notamment le Gangjin Celadon Festival (강진청자축제) et le Yeoju Ceramic Festival (여주 도자기축제) qui présentent plusieurs sortes de céramiques.

Ces différents événements sont répertoriés sur le site de l’Office de tourisme coréen.

Plusieurs pièces sont aujourd’hui exposées au Musée National de Corée.

 

Source :koreasowls.fr / Wikipédia

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PATRIMOINELe village Hahoe à Andong, le bijou d'histoire coréen

17/07/2019

Le village de Hahoe se trouve en campagne en périphérie de la ville d’Andong et compte 200 habitants. C’est l’un des derniers villages traditionnels authentiques et non reconstitué avec celui de Yangdong qui se trouve à environ 90km. Dans ce village viv...

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Le village de Hahoe se trouve en campagne en périphérie de la ville d’Andong et compte 200 habitants. C’est l’un des derniers villages traditionnels authentiques et non reconstitué avec celui de Yangdong qui se trouve à environ 90km.

Dans ce village vivent encore les descendants des premiers habitants de Hahoe qui date du XIVe siècle en plein cœur de la période de la dynastie Joseon (1392-1910), qui régna plus de 500 ans sur la péninsule coréenne.

Ils sont emprunts de la culture confucéenne et aristocratique de par leur organisation : Ils comprenaient les résidences des familles dirigeantes, les solides maisons à charpente en bois des autres membres du clan, ainsi que des pavillons, des salles d’étude, des académies confucéennes et des groupes de maisons à un étage à murs en torchis et toit de chaume, anciennement réservées aux roturiers.

Le village est entièrement préservé et à l’abri du business ( boutiques et restaurants) comme d’autres villages de Corée ( Bukchon à Séoul notamment), et souhaite conserver son côté authentique et nature.

Le village est entouré de rizières, de champs et de montagnes, et est traversé par une rivière.

Il est accessible depuis la ville d’Andong, par le bus pour environ 1h de route, et arrivés à l’entrée du village où se trouve également le Mask Museum qui regroupe une collection de masques du monde entier, il faut prendre une navette ou bien marcher 1km jusqu’au village même ! Avant cela n’oubliez pas d’acheter votre ticket d’entrée pour la modique somme de 3000KRW soit environ 2.50€ et passea au guicher d’information pour récupérer une carte du village.

Attention, il n’y a pas de quoi manger dans le village, mais à l’entrée vous trouverez toutes les facilités nécessaires.

C’est parti pour la visite, vous pouvez commencer par contourner le village et rejoindre la rivière pour prendre une petite embarcation qui vous emmènera directement au point de vue le plus haut du village sur les falaises, de quoi apprécier une vue panoramique à couper le souffle !
Une fois redescendus, profitez de déambuler dans les allées sinueuses et étroites du village qui vous mèneront devant différents lieux majeurs du village.

Avant de quitter définitivement le village, achetez un petit souvenir sur les stands tenus par des habitants au détours des chemins.

De retour à la sortie du village, profitez de la visite gratuite du musée des masques afin d’admirer l’art venus des quatre coins du monde.

 

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CultureLe mini ventilateur, arme de choc pour affronter l'été coréen

26/06/2019

Peut-être les avez-vous vu un peu partout si vous avez visité la Corée en été?   Depuis 2 ans, ces drôles de machines ont envahi la Corée, il s'en vend quasiment partout : boutiques, marchés et même sur des stands dans la rue ! Ces ...

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Peut-être les avez-vous vu un peu partout si vous avez visité la Corée en été?

 

Depuis 2 ans, ces drôles de machines ont envahi la Corée, il s'en vend quasiment partout : boutiques, marchés et même sur des stands dans la rue !

Ces petites merveilles, sont des mini-ventilateurs ou 선풍기 ( seonpunggi) pour les plus familiers, sont souvent rechargeables, à plusieurs vitesses et de petite taille afin de les emporter partout.

 

Pour ceux qui ne le savent pas encore, la Corée jouit en été d'un climat chaud et très humide, avec une période dite de mousson en juin/juillet. Heureusement tous les lieux publics tels que le métro, les centre commerciaux, les hopitaux entre autres sont équipés de systèmes de climatisation performants afin de soulager la chaleur étouffante qui règne en Corée.

Les particuliers également équipent lorsqu'ils le peuvent, leurs appartements de climatiseurs.

Cependant, malgré le climat rude, parfois jusqu'à 40°C , pas question pour les coréens de rester cloîtrés à la maison.

C'est ainsi que l'invention est née et depuis, c'est un phénomène, presque de mode, différentes formes , mignonnes parfois, colorées , le Seonpunggi s'adapte à votre propre style ! Il en existe aussi des pliables ou à LED pour les plus adeptes du côté pratique.

 

Toutes les gammes de prix sont proposées, du plus "cheap" au plus haut de gamme, comptez environ 10 000 Wons ( soit env. 8€) pour vous procurer un de ces indispensables de l'été.

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VIE PRATIQUELes transports en Corée

05/06/2019

Une fois en Corée du Sud, une question logistique se pose : comment se déplacer ? Heureusement, le pays du matin clair dispose d’un réseau ferroviaire et routier très développé et efficace, de sorte que voyager dans le pays ne posera peu (sinon aucune...

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Une fois en Corée du Sud, une question logistique se pose : comment se déplacer ?

Heureusement, le pays du matin clair dispose d’un réseau ferroviaire et routier très développé et efficace, de sorte que voyager dans le pays ne posera peu (sinon aucune) difficulté. Dans cet article, nous allons vous présenter les différents modes de transport (du plus économique au plus coûteux) existants en Corée du Sud et comment les utiliser sans stress à travers tout le pays.

1. Le métro (지하철)

Le métro en Corée du sud est propre, lumineux et vraiment pratique pour se déplacer rapidement en ville. Chaque station est indiquée sur le plan en coréen et en anglais. Quant aux arrêts, ils sont annoncés dans la rame en coréen, anglais, chinois et en japonais. Toutefois, les métros ne sont pas aussi fréquents qu’à Paris (7 à 10 minutes entre deux trains selon la ligne) mais ils sont agréables (climatisés en été et chauffés en hiver). Attention : chaque station de métro comporte de très nombreuses sorties. Selon votre destination, pensez à vérifier quelle sortie vous devez prendre.

De manière générale, le premier métro commence à 5h30 et le dernier métro vers 23h30-minuit. Attention, chaque rame de métro peut avoir sa propre tranche horaire. De même que les métros de Busan ou Daegu auront des horaires différents que ceux de Séoul. C’est pourquoi, si vous prévoyez de rentrer tard, nous vous conseillons de vérifier en avance ou sinon l’option taxi existe toujours.

Comment l’utiliser ?

Vous avez la possibilité d’acheter un ticket par voyage ou alors de faire une carte. Il est plus économique d’opter pour la carte, soit la T-Money, la Seoul City Pass ou la Seoul City Pass Plus. Dans d’autres villes de Corée, vous trouverez la Cashbee ou la Hanaro Card. Ceci dit, la T-Money est très pratique car elle fonctionne dans toutes les villes du pays.

 

Pour l’acquérir, rien de plus simple :

-Acheter une carte dans le métro dans les appareils prévus à cet effet

-Se rendre dans un convenient  store  (CU, GS 25, 7Eleven etc…)

Contrairement à la France, le système d’abonnement/forfait ne s’applique pas en Corée. Comme au Royaume-Uni, chaque passage de la carte y est décompté sur le solde de la carte (à prévoir dans le budget consacré au transport). Vous pouvez donc charger votre T-Money à l’infini et la garder (en souvenir ou pour le prochain voyage) ou la rendre et récupérer 500wons.

Combien ça coûte ?

Un ticket de métro séoulite coûte 1,350 won. Avec une T-Money, le passage revient à 1,250 won (pour un adulte). Dès lors que votre trajet initial dépasse les 10 km (et jusqu’à 50km), 100 wons supplémentaires seront prélevés par 5km effectués. Après 50km, ce sera 100 wons tous les 8 km. Ce mode de fonctionnement est étendu à l’ensemble de la Corée.

Autre chose, nous l’avions déjà dit dans cet article, mais le prix du trajet de métro diffère selon les villes. Par exemple, à Busan, le trajet, même avec une T-Money, coûtera 1400 wons (auxquels prévoir 200 wons supplémentaires en fonction de la distance).

Bon à savoir :

Le métro de Séoul vous permet de vous rendre à l’aéroport d’Incheon via l’AREX (le train express de l’aéroport). Pour un trajet de 45min (et 9.000 wons pour un adulte et comptez 500 wons de plus pour la carte. De plus si vous êtes 4, le prix sera de 8000 wons), vous pouvez aller à l’aéroport ou gagner le coeur de Séoul (quelques stations ne seront pas desservies). Attention, ne vous trompez pas en prenant le All-stop Train (qui s’arrête à tous les arrêts) légèrement moins cher (4000wons) mais 20min plus long.

2. Le bus (버스)

Le bus est pratique pour se déplacer sur de courts trajets. En revanche, bien que certains bus soient équipés d’annonces en anglais, il est plus difficile d’accès si vous ne maîtrisez pas le coréen. En effet, aux arrêts de bus, il y a bien des indications sur les arrêts mais tout est écrit en coréen. Outre la barrière de la langue, les bus de Séoul, par exemple, sont nombreux et ont des rotations bien distinctes.

 

Bus bleu : suit toutes les lignes principales de la capitale.

Bus vert : dessert les lignes secondaires et les stations de métro principales.

Bus jaune : se retrouve dans les principaux quartiers de Séoul de manière circulaire.

Bus rouge : dessert les banlieues limitrophes de Séoul.

Bus de nuit : ce sont des lignes fixes spécialement nocturnes.

Comment l’utiliser ?

À la différence de ce qui se fait en France, on valide en montant ET en descendant du bus.

Combien ça coûte ?

En fonction du bus choisi, le prix peut également différer. Quelques exemples pour les bus de Séoul.

 

Bus bleu : 1300 wons

Bus vert : 1300 wons

Bus jaune : 1200 wons

Bus rouge : 2400 wons

D’autres villes pratiquent un tarif différent. Par exemple, les bus de la ville de Daegu facturent leur trajet à 1,250 wons (pour les bus généraux et pour les Express Bus, 1,650 wons).

 

Bon à savoir

Prendre le bus en Corée du Sud peut relever d’une expérience culturelle. Il n’y a pas meilleur moyen pour se perdre, admirer le paysage et surveiller avec anxiété le plan pour voir si on va dans la bonne direction, travailler son coréen tant la lecture qu’à l’écoute … bref, si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à emprunter les bus, sensations garanties !

 

Autre bon plan : si vous voulez vous rendre à l’aéroport et que vous avez beaucoup de valises, il existe le bus limousine.  Certains bus (plus luxueux et confortables) desservent les grands hôtels tandis que les autres ont des stations à des endroits précis (quartiers, monuments…). Concernant le prix de ces bus, selon celui que vous choisissez, prévoyez environ entre 10.000 wons à 15.000 wons.

 

3. Le taxi (택시)

Comparé à d’autres pays, prendre le taxi en Corée du Sud n’est pas cher. Vous trouverez facilement un taxi dans les grandes villes du pays. Cependant, le taxi est dépendant du trafic, de sorte que selon les circonstances (embouteillage, heures de pointe…) le temps de la course sera rallongé.

Comment l’utiliser ?

C’est très simple : il suffit de se placer sur les bornes réservées aux taxis ou tout simplement de lever la main afin de faire signe à un taxi. On vous conseille vivement d’écrire l’adresse de votre destination en hangeul afin d’éviter des mésaventures (malheureusement vécues).

 

Vous pouvez rencontrer 4 types de taxis en Corée, et plus particulièrement à Séoul :

le taxi régulier Ilban (일반 택시) : un taxi normal qui peuvent être orange, blanc ou parfois gris

le Deluxe taxi Mobeom (모범택시) : les taxis noirs avec des rayures jaunes. Comme son nom l’indique, ils sont d’un standing plus élevé que le taxi classique et donc le prix de la course sera différente.

le Jumbo taxi : généralement de couleur noire, ces taxis se distinguent par leur capacité à transporter beaucoup de passagers et sont donc idéaux si vous voyagez en groupe.

le taxi international : les chauffeurs parlent anglais, japonais, chinois (ces taxis sont plus chers que les autres) et sont reconnaissables par leur couleur noire et leur bande orange.

Combien ça coûte ?

La course à Séoul démarre à 3.800 wons pour les taxis Ilban avec 100 wons tous les 132 mètres et jusqu’à 5000 wons pour certains Deluxe Taxis (avec 200 wons tous les 144 mètres). Vous pouvez payer en espèces, par carte bleue ou par T-Money.

 

Si vous prenez un taxi le soir, sachez qu’après 23h et jusqu’à 4h du matin, la tarification de nuit s’applique. Ainsi, 20% supplémentaires au montant de base de la course est à prévoir.

 

Bon à savoir

Pour réserver un taxi à coup sûr sans avoir peur de s’embrouiller dans la langue, nous vous conseillons de télécharger l’application KakaoTaxi. Liée à votre compte KakaoTalk, elle vous permet de réserver un taxi.

Lorsque vous montez à bord du taxi, songez à vérifier que le compteur de mètres a bien été réinitialisé (pour être mis à zéro) et pensez à demander un reçu. Ainsi, si vous oubliez un sac de shopping, la sacoche d’untel ou le doudou, vous pourrez retracer le taxi et récupérer votre bien.

 

4. Le car (고속버스)

Appelé « bus Express » 고속버스 , le car coréen est le moyen de transport idéal pour visiter la Corée de l’intérieur. Pratique, économique, en quelques heures, on peut quitter Séoul et se retrouver à Daegu ou Busan. Certains de ces cars roulent même la nuit, pratique quand on veut gagner une nuit d’hôtel ou qu’on a un séjour très court.

Comment l’utiliser ?

Au départ de Séoul, vous trouverez plusieurs gares routières :  les Express Bus Terminal et les Intercity Terminal. Le bus Express, à l’inverse de l’Intercity bus, desservent généralement les grandes villes et ne fait qu’un arrêt alors que l’Intercity bus va desservir plusieurs villes au cours de son parcours. Faites donc bien attention au choix du car lors de votre achat.

 

Dans les Express Bus Terminal, des panneaux d’affichage indiquent l’horaire des bus correspondant aux différentes destinations. En fonction de votre destination, vous demandez au comptoir un billet. Sinon, vous pouvez également réserver en avance votre ticket sur le site de Kobus. Bien qu’il soit en anglais, grâce à ce site, vous pouvez choisir la destination, le bus, faire une comparaison des prix et choisir votre place. Une fois le paiement effectué, si vous n’avez pas d’imprimante à disposition, rendez-vous au comptoir de la gare routière et montrez-leur votre confirmation de réservation. La personne vous imprimera votre ticket. C’est un gain de temps et cela évite les erreurs linguistiques.

Combien ça coûte ?

Il existe différents types de bus allant du plus économique au premium. Selon la ville de départ et d’arrivée, le style de car choisi et l’horaire, les prix varient sensiblement. Ainsi, on peut trouver un trajet Séoul-Busan avec un bus de classe économique à partir de 24.200 wons. De même, on peut également emprunter ces bus express si on veut faire un trajet inter-grande villes. Par exemple, le site de Kobus propose un Busan-Gyeongju à partir de 5.400 wons.

Bon à savoir :

Vous pouvez également télécharger l’application de Kobus -고속버스모바일- qui vous permettra de scanner votre ticket une fois dans le car, sans passer par le comptoir.

Ces bus express font généralement une pause d’une dizaine de minutes sur des aires de repos au cours de leur trajet. Soyez de retour à l’heure car le car partira sans vous (l’heure c’est l’heure).

5. Le train (기차)

Pour un voyage rapide, le train est l’une des solutions idéales. En Corée du Sud, il existe trois types de trains qui chacune offre un niveau de confort différent :

le KTX pour Korea Train Express

le Saemaeul (새마을) ou ITX

le Mugunghwa (무궁화)

le SRT pour Super Rapid Train

De manière générale, les trains en Corée du sud sont ponctuels, plus au moins confortables, modernes et rapides. Si le KTX file à toute vitesse, il n’en va pas de même pour le mugunghwa qui prend son temps.

Comment l’utiliser ?

Le meilleur moyen est de réserver sur le site de Letskorail. Pour le KTX, par exemple, vous pouvez réserver un mois à l’avance votre billet. Le site de Korail vous permet donc de réserver en toute sérénité votre trajet en train : vous pouvez choisir votre train, l’horaire de départ qui vous convient le mieux, réserver votre siège (chose indispensable)… Le plus tôt sera le mieux.

De manière générale, les trains desservent toutes les grandes stations ferroviaires : Seoul Station étant la principale.

Combien ça coûte ?

En fonction du train et de la classe choisis (et de la période aussi), le prix du billet va varier (comptez tout de même entre 50 et 100€).

Toutefois, il existe des pass qui vous permettent de profiter de voyages illimités durant un certain nombre de jours (3 à 5 jours consécutifs ou possibilité de 2-4 jours flexibles). Par exemple, avec le Pass Korail, peu importe que ce soit le KTX, le Saemeul ou le Mugunghwa, vous pouvez voyager à travers toute la Corée du Sud.

 

6. Le bateau (배)

On l’oublie souvent mais la Corée du Sud est entourée d’îles accessibles par voie maritime. La première à laquelle on pense est l’île de Jeju. Ainsi différents ports (Busan, Yeosu, Mokpo, Wando…) proposent un ferry à destination de Jeju mais généralement les ferrys sont à destination du Japon, de la Chine et même de la Russie.

 

Comment l’utiliser ?

Les sites web de nombreuses compagnies de ferry sont, hélas, en coréen. De sorte que le meilleur moyen de réserver son billet est de se rendre sur place.

Combien ça coûte ?

Comme le prix dépend du jour du départ, de la compagnie et de la destination choisie, il est difficile d’établir un prix fixe pour tout.

Bon à savoir

Voyager en ferry, c’est le moment de profiter du temps, admirer le paysage maritime de la Corée du Sud. C’est aussi un moyen de se rendre au Japon ou en Chine selon vos envies.

 

7. L’avion (비행기)

Autre moyens de transport à ne pas oublier. Bien qu’il soit coûteux, il est parfois plus pratique d’utiliser l’avion pour un voyage inter-coréen. Exemple parlant : Jeju !

 

Comment l’utiliser ?

Comme on réserverait ici un billet d’avion, tout se passe en ligne. Il existe différentes compagnies aériennes (Asiana Airlines, Korean Air, Air Busan…) qui proposent diverses rotations entre les villes de Corée. Pour un voyage économique, vous pouvez privilégier les compagnies low cost de la région. Le plus facile est de se rendre sur leurs sites respectifs pour effectuer votre réservation.

 

Combien ça coûte ?

Tout dépend de la période où vous partez, de la compagnie que vous choisissez, si vous prenez un bagage en soute etc… les prix diffèrent vraiment en fonction de ces multiples facteurs mais parfois vous pouvez avoir de très bonnes surprises.

 

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ADMINISTRATIFLe permis de conduire en Corée

15/05/2019

Vous avez déjà dû entendre des rumeurs sur la conduite des coréens, mais qu’en savez-vous vraiment ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le permis de conduire coréen : Le permis de conduire coréen est assez similaire au français...

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Vous avez déjà dû entendre des rumeurs sur la conduite des coréens, mais qu’en savez-vous vraiment ?

Voici tout ce qu’il faut savoir sur le permis de conduire coréen :

Le permis de conduire coréen est assez similaire au français mais il présente toutefois ses particularités.Par exemple le vitesse en ville est limitée à 60Km/h, 80kh/h sur route et 100km/h sur autoroute, cette dernière interdite aux deux-roues peu importe leur puissance.

Une visite médicale, un test de capacité et le visionnage de vidéos de sensibilation sont un pré-réquis à l’épreuve.
Le code se passe sur ordinateur dans un centre d’examen dédié et requiert un minimum de 60 points, en 40 minutes de test.
Une fois celui-ci réussi, on peut passer à la conduite.

Les heures de conduite d’effectuent en circuit fermé avec parcours. Le moniteur peut-être présent ou non, cela n’est pas obligatoire, les instructions sont données par GPS et la conduite analysée par une machine, qui à la moindre faute,  vous l’indique.
Il est possible de passer l’examen dès 6 à 8h effectuées sur circuit. On peut choisir également le type de voiture : automatique et manuelle. Les boîtes manuelles sont en revanche très peu courantes en Corée, l’automatique est donc la norme par défaut.

L’examen se réalise sur le même schéma, jugé par une machine, avec l’assistance d’un moniteur ou non sur itinéraire pré-défini. On part avec un total de 100 points et la machine en enlève progressivement de 1 à 3 en fonction de la faute.

Dans le cas d’échec à l’examen, il est possible de repasser l’épreuve deux ou trois jours après moyennant des frais de passage à l’examen.
A savoir qu’en Corée le coût du permis atteint au maximum les 400€.

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cultureLes dol hareubang

25/04/2019

Les Dol hareubangs (돌 하르방, littéralement : grands-pères de pierre) encore appelées tol hareubangs ou hareubangs sont des statues visibles sur l'île de Jeju-do, en Corée du Sud. Il s’agit d'antiques représentations de divinités : celles-ci...

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Les Dol hareubangs (돌 하르방, littéralement : grands-pères de pierre) encore appelées tol hareubangs ou hareubangs sont des statues visibles sur l'île de Jeju-do, en Corée du Sud. Il s’agit d'antiques représentations de divinités : celles-ci protégeaient les habitants des démons et leur assuraient la fertilité. C'est l'un des points les plus connus du folklore local. Ils sont donc devenus un symbole utilisé pour les souvenirs vendus aux touristes.

Description
Ces statues sont sculptées dans une roche basaltique et mesurent parfois jusqu'à trois mètres de haut. De forme oblongue, le Dol hareubang sera représenté avec deux mains décalées sur les côtés (l'une au-dessus de l'autre), un visage aux grands yeux, avec un large nez, plus ou moins souriant. Il arbore un chapeau en forme de champignon.

Etymologie
Le nom dol hareubang dérive du mot coréen pour « pierre » ( dol 돌), plus le mot de dialecte de Hareubang (하르방), signifiant "grand-père" ou "senior" ( harabeoji [할아버지] en coréen standard), et a été inventé au le milieu du xxe siècle. D'autres noms plus tôt pour les statues incluent beoksumeori , museongmok , et useongmok .Beoksumeori , qui signifie tête de chaman , est utilisé dans l'ancienne zone de Jeongui Hyeon (comté), museongmok à Daejeong Hyeon et Jeongui Hyeon, et useongmok seulement à Jeju Hyeon. Historiquement, les Chroniques de Tamna les appelaient ongjungseok (옹 중석 / 翁仲 石), mais cet usage est inconnu aujourd'hui.

Histoire
Il existe trois principales théories sur l'origine des dol hareubangs : soit qu'ils ont été introduits par les visiteurs de la mer, qu'ils sont une contrepartie des jangseungs (totems) de la Corée continentale, ou qu'ils se propagent avec la culture des champignons chamaniques[réf. nécessaire]. Les jangseungs s'appellent également beoksu en Corée du sud, et cette similitude avec le nom beoksumeori prête la crédibilité à la deuxième théorie.

Selon le Tamnaji un ouvrage traitant de la géographie de Jejudo, le premier dolhareubang a été fabriqué en 17541. Les Dol harbangs produits de 1763 à 1765 se trouvait autrefois à l'extérieur des portes est, ouest et sud de la forteresse de Jeju comme divinités gardiennes .

En 2014, un professeur de l'Université aérospatiale de Corée (en), Woo Sil-ha, a trouvé un seokinsang chinois (石人像, statue d'homme en pierre) étonnamment semblable au dol hareubang, au Musée de Jianping, à Chaoyang, province du Liaoning, Chine. Le seokinsang qui appartient à la Dynastie chinoise Liao (907-1125) a été découvert en décembre 2011 à Heishui, dans le comté de Jianping, dans la province du Liaoning, en Chine. Le professeur a déclaré que l'origine de dol hareubang nécessite un réexamen.

 

Les dol hareubangs sont devenus le symbole de l'île de Jeju, et des répliques de différentes tailles sont vendues comme souvenirs touristiques. Les statues sont parfois vendues comme sources de fertilité, et de petites répliques sont parfois données aux femmes ayant des problèmes de fertilité. L'origine de ceci peut avoir plus à voir avec le statut actuel de Jeju Do comme une «île de lune de miel» que la tradition.

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CULTURELes symboles de la Corée du Sud

03/04/2019

Drapeau national Le drapeau coréen est appelé taegeukgi. Il symbolise les principes du Yin et du Yang selon la philosophie orientale. Le centre du drapeau est composé de deux parties égales. La section rouge supérieure représente les forces cosmiques du Ya...

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Drapeau national

Le drapeau coréen est appelé taegeukgi. Il symbolise les principes du Yin et du Yang selon la philosophie orientale.

Le centre du drapeau est composé de deux parties égales. La section rouge supérieure représente les forces cosmiques du Yang. A l’inverse, la section bleue inférieure représente les forces cosmiques du Yin. Les deux forces accouplées symbolisent les concepts du mouvement continuel, l’équilibre et l’harmonie qui caractérisent la sphère de l’infini. Le cercle est entouré de quatre trigrammes répartis aux quatre coins du drapeau. Chaque trigramme représente l’un des éléments universels

: le ciel, la terre, le feu, et l’eau.

Fleur nationale

La fleur nationale coréenne est le mugunghwa (ou rose de Sharon). Chaque année, de juillet à octobre, le pays se pare de milliers de mugunghwa en fleur. Contrairement à la plupart des autres fleurs, le mugunghwa est remarquablement robuste et peut à la fois résister aux parasites et aux insectes. La signification symbolique de cette fleur vient du mot coréen mugung qui signifie « immortalité ». Ce terme reflète avec justesse le caractère endurant de la culture coréenne et la persévérance du peuple coréen.

L’Hymne national

L’hymne national de Corée du Sud est appelé en langage local Aegukga, ce qui signifie «chanson de l'amour pour le pays». En 1896, le journal Dongnip fit paraître plusieurs versions du Aegukga cependant on ne sait pas précisément sur quel air on les chantait à l’époque.

A l’époque de l’Empire coréen (1897-1910) une fanfare militaire à l’occidentale fut composée. Elle interpréta le Chant Patriotique de l’Empire de Corée composé en 1902. Ce morceau était joué à l’occasion des événements d’envergure nationale. Les paroles du Chant Patriotique furent écrites en 1907 pour insuffler au peuple une conscience patriotique et pour faire surgir un esprit d’indépendantisme alors que le pays faisait face à l’usurpation de son pouvoir par les forces étrangères. Les paroles seront par la suite modifiées à plusieurs reprises.

Jusqu’en 1948, alors que la République de Corée du Sud n’existait pas encore, les paroles du Chant Patriotique étaient chantées sur la musique de “Auld Lang Syne” (ce n’est qu’un au revoir), un chant traditionnel écossais interprété par le Maestro Ahn Eak-tay(1905-1965). Ahn Eak-tay, n’étant pas convaincu de la pertinence d’accoler un texte au contenu patriotique sur la musique d’un chant traditionnel d’un autre pays, créa en 1935 un thème en harmonie avec les paroles.

Cette nouvelle version fut adoptée à l’époque par le gouvernement provisoire en exil. Cependant alors que la communauté coréenne à l’étranger chantait le nouvel hymne national, l’ancienne version était toujours utilisée sur le territoire national et ce jusqu’à la libération.

Ce n’est qu’en 1948 que le gouvernement adopta officiellement la nouvelle version qui commença alors à se répandre dans les écoles et les organisations publiques.

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CULTURETemple stay, l'expérience spirituelle bouddhiste coréenne

18/03/2019

Le templestay est un voyage qui permet de partir à la recherche de soi. Le programme templestay propose avant tout un moment de sérénité pour ses visiteurs, une sérénité rythmée par les doux sons de la cloche. Le temple vous invite ainsi &agrav...

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Le templestay est un voyage qui permet de partir à la recherche de soi. Le programme templestay propose avant tout un moment de sérénité pour ses visiteurs, une sérénité rythmée par les doux sons de la cloche. Le temple vous invite ainsi à un retour sur soi, loin du tumulte de la ville, un moment de détente mais aussi des moments de stress et d’inquiétude. Nous vous invitons à vous relaxer à travers les programmes templestay.

Qu’est-ce que le Temple stay ?

Le programme templestay vous permet de séjourner dans un temple traditionnel en Corée afin de vivre à la manière des résidents du temple et bien entendu de découvrir la culture bouddhique. Au milieu de magnifiques paysages, vous pourrez ainsi découvrir le quotidien des moines bouddhistes tout en vous familiarisant avec quelques-uns des aspects de la culture traditionnelle en Corée.

Programme temple stay

Les programmes des templestay varient en fonction des différents temples, mais chacun d’entre eux propose en général une lecture des écrits bouddhistes, une sensibilisation aux rituels bouddhistes, des séances de méditation, le rituel des 108 inclinaisons, etc. Par ailleurs, il est possible de se familiariser avec l’art culinaire bouddhiste et la dégustation de thés.

Parmi les programmes, on compte également l’activité de fabrication de lanternes. Cette activité vous permet de fabriquer des lanternes en forme de lotus (symbole bouddhiste) qui viennent apporter la lumière dans l’obscurité du monde. Ces lanternes sont en général fabriquées avant le jour anniversaire de la naissance de Bouddha, à savoir avant le 8 avril. Elles viennent ensuite décorer non seulement les temples de Corée mais aussi quelques-uns des grands sites touristiques en Corée. Durant cette fête, de nombreux événements culturels se tiennent en Corée avec notamment le Festival des lanternes de lotus.

Les renseignements et les réservations du temple stay en Corée sont possibles sur le site internet unifié du temple stay.

☞ Site internet du temple stay: https://www.templestay.com/ (coréen, anglais)

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CULTURELes danses traditionnelles coréennes

26/02/2019

L'origine de la danse traditionnelle remonte aux rites religieux de la préhistoire. Les tribus organisaient des cérémonies religieuses en l'honneur de leurs dieux et exprimaient leur ferveur en chantant et en dansant. La danse traditionnelle telle qu’on la connaît au...

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L'origine de la danse traditionnelle remonte aux rites religieux de la préhistoire. Les tribus organisaient des cérémonies religieuses en l'honneur de leurs dieux et exprimaient leur ferveur en chantant et en dansant. La danse traditionnelle telle qu’on la connaît aujourd’hui est donc une évolution des cérémonies ancestrales, mais elle aurait réellement commencé à se structurer durant la période des Trois Royaumes (57B.C. -A.D.676).

Un grand nombre de peintures murales découvertes dans des tombes anciennes représentent des personnages dansants. Durant la dynastie Goryeo, les danses étaient exécutées pendant les cérémonies officielles, telles que « Yeondeunghoe » (cérémonie nationale bouddhiste) et « Palgwanhoe » (prières aux dieux pour la prospérité de la nation).

Durant la dynastie Joseon (1392-1910), deux danses se sont distinguées: la danse destinée à la cour royale et un autre style beaucoup plus populaire qui se développa vers la fin de la dynastie. Les danses égayaient tous les banquets de la cour. Les chorégraphies de l’époque ne manqueiant jamais de faire l’éloge du pouvoir en place et de magnifier la dignité de la cour, pour ce,on apportait un soin particulier aux costumes, qui étaient raffinés et hauts en couleurs. Les danses royales les plus populaire de cette époque sont le « geommu », « hakmu » et « cheoyongmu ».

De son coté, la danse folklorique se développait à mesure que le qualité de vie du peuple s’améliorait, grâce au progrès dans le domaine de l’agriculture et à l’essor du commerce. La danse folklorique exprimait de manière explicite la vie quotidienne du peuple et les sentiments d’injustice éprouvés par le plus grand nombre dans une société souvent oppressive. Les danses folkloriques les plus connues sont le « talchum », « sandaenori », « seungmu », « musokchum », « kkokdugaksi nori », « taepyeongmu », « hannyangmu », « salpurichum ».

Le « talchum » et le « sandaenori » sont des danses où les danseurs évoluent masqués, c’est ainsi que les artistes pouvaient mettre en scène plus librement leurs satyres de la société, en traitant souvent de la corruption entretenue par les « Yangban » (aristocrates de l’époque) et les moines.

Enfin les danses collectives telles que le « janggunchum » et le « buchaechum », font parties des danses dites traditionnelles, mais elles sont cependant assez récentes et ne remontent qu’aux années trente à soixante. Le « barachum », le « cheopgochum » et le « nabichum » étaient exécutés durant les cérémonies bouddhistes et la danse « ilmu » était réservée aux cérémonies appelées « Jongmyojerye » (culte rendu à la famille royale).

Dans le détail :

Geommu:
Quatre danseurs portant chacun une longue épée se mettent face à face. Les mouvements sont dynamiques et relativement rapides.                  

Talchum:
Elle s’exécute à l'aide de différents masques. Elle se décline en 'bongsan' talchum, 'ogwangdae' talchum, 'saja' talchum, etc.               

Seungmu:
Danse fortement marquée par le style bouddhiste, les danseurs portent de longues jupes bleues marine, des hauts blancs et des chapeaux pointus blancs.             

Taepyeongmu:
Danse célébrant la prospérité du pays. Les rythmes accompagnant les danseurs sont complexes et les mouvements sont nombreux, particulièrement ceux des pieds.   

Hannyangmu:
C’est une danse satirique qui met en scène un membre de l'aristocratie déchu (« Hanyang ») et un moine qui essaient de séduire la même femme.          

Salpurichum:
Danse chamanique venant du sud de la province Gyeonggi. Elle est exécutée pour exorciser le malheur. Le danseur vêtu de blanc danse avec un long tissu blanc et ses pas représentent un rite de purification.             

Jangguchum:
C’est une danse accompagnée du « Janggu », un instrument de musique porté sur les épaules. Elle peut être exécutée par un ou plusieurs danseurs. Les mouvements des pieds sont rapides et expriment la joie de vivre.         

Buchaechum:
Cette danse est exécutée par des danseuses vêtues du « hanbok », le costume traditionnel coréen, avec dans chaque main de somptueux éventails ornés de plumes. Ces derniers une fois rassemblés, forment diverses figures évoquant tour à tour des vagues ou des fleurs.                             

Barachum:
C’est une danse bouddhiste accompagnée du « bara » (instrument de musique en métal, sorte de petites cymbales) . Elle est exécutée pour exorciser les mauvais esprits et purifier le cœur.

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CULTURELe pojagi (보자기) l'art du tissu coréen

13/02/2019

Les Pojagi (ou Bojagi) sont des carrés de tissus traditionnels coréens confectionnés  à partir de petits morceaux de tissus. C’est une technique de patchwork qui permet d’assembler les morceaux entre eux. Le Pojagi est généralement car...

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Les Pojagi (ou Bojagi) sont des carrés de tissus traditionnels coréens confectionnés  à partir de petits morceaux de tissus. C’est une technique de patchwork qui permet d’assembler les morceaux entre eux.

Le Pojagi est généralement carré. Les tissus utilisés dans le pojagi comprennent la soie, le coton, le chanvre, le ramie…etc.
En général, les tissus employés sont très légers et laissent passer la lumière. Ceci caractérise la beauté du Bojagi.

l y a différents types de bojagis: avec ou sans carreaux, brodés, peints, avec des feuilles d’or, matelassés…etc.
La particularité du bojagi c’est qu’on ne voit pas les traces de coutures, elles sont invisibles.
Il y a différents types de bojagis: avec ou sans carreaux, brodés, peints, avec des feuilles d’or, matelassés…etc.
La particularité du bojagi c’est qu’on ne voit pas les traces de coutures, elles sont invisibles.

L’origine du Pojagi :

Il y a une longue tradition coréenne  utilisant des morceaux de carrés de tissus appelés « pojagi » pour couvrir et porter des objets de maison, des objets de rituel et des présents.

Couramment utilisé durant la Dynastie Joseon, son utilisation signifiait que la chance et le bonheur (bok) étaient enveloppés dans un linge.
Ainsi, un objet joliment emballé signifiait respect et honneur aussi bien à l’objet qu’à son receveur. Il apportait chance et bonne fortune.

On distinguait deux catégories de pojagi : kung-bo et Min-bo.

  • kung-bo était le linge qu’on utilisait dans la famille royale et à la cour. Un grand nombre de kung-bo de toutes tailles étaient cousus par des couturières du palais chaque année et étaient utilisés pour envelopper les présents donnés aux membres de la famille royale , incluant : des ornements personnels ,  des cuillères, la literie, l’ameublement.  Le pojagi royal était souvent réversible et fait de soie, de couleur rouge et rose.
  • Min-bo, était  plus un linge utilisé par les gens du peuple. Bien moins formel que le » pojagi » utilisé par la royauté , »Min-bo  » était constitué des restes de pièces de tissus.Le peuple coréen, très imaginatif, a inventé au long de siècles toute une variété d’usages et d’objets alliant le côté pratique et esthétique : coussins, petites boîtes, etc.

C’est un savoir-faire transmis et pratiqué exclusivement par des femmes.
La confection de « pojagi » devint une manière pour les femmes de subvenir aux besoins de leur famille , tout en exprimant en même temps leur amour, leur créativité et leur nature artistique.
A la maison il était utilisé pour envelopper les vêtements et la literie, pour couvrir des tables, porter de la nourriture

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SOCIETELes adoptés sud-coréens

01/02/2019

ABANDON ET ADOPTION EN CORÉE I. Quelques chiffres en guise d´introduction Pendant 40 ans, depuis la première adoption en 1958, 180 000 enfants coréens ont été adoptés. Parmi eux, 130 000 enfants ont été confiés à des paren...

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ABANDON ET ADOPTION EN CORÉE


I. Quelques chiffres en guise d´introduction

Pendant 40 ans, depuis la première adoption en 1958, 180 000 enfants coréens ont été adoptés. Parmi eux, 130 000 enfants ont été confiés à des parents étrangers et seulement 50 000 ont trouvé des parents coréens. La Corée a donc eu majoritairement recours à l´adoption internationale. En 1982, année d´ouverture entière à l´adoption internationale, le nombre d´adoptés atteignait 8660. Il a diminué jusqu´à 1990, date à laquelle il était de 2962, et depuis 1991, à peu près 2000 enfants partent pour l´étranger chaque année.

En ce qui concerne les pays d´adoption, ce sont les Etats-Unis qui ont accueilli la majorité, à savoir 65% des enfants coréens (87 481), ensuite se classent dans l´ordre décroissant la France (10 428), le Danemark, (8 015), la Suède (7 933), la Norvège (5 100), la Hollande (3 755), la Belgique (3 697), et l´Allemagne (2 350). Si dans les années 70 et 80, beaucoup d´enfants ont été adoptés en Europe de l´Ouest, dans les années 90 on voit de plus en plus d´enfants partir pour l´Europe du Nord.

Les causes d´abandon des enfants adoptés ont changé aussi progressivement. Jusqu´à 1970, 57% d´entre eux étaient trouvés dans la rue à cause de la guerre ou de la misère, et des enfants de familles monoparentales ou de mères célibataires constituaient le reste des enfants adoptables. Dans les années 70, les enfants de mères célibataires l´emportaient en nombre sur les enfants « trouvés ». Dans les années 80, ils représentaient 80 à 90% des enfants adoptés et le chiffre dépasse 90% dans les années 90. En 1996, parmi 2080 enfants adoptés à l´étranger, 92% (2019) sont nés de mères célibataires, âgées, pour 56% d´entre elles, de moins de 20 ans, dont 67 avaient moins de 15 ans. En bref, depuis 1970, au fur et à mesure de la croissance économique, les enfants abandonnées pour des raisons économiques ont été remplacés par ceux des « filles-mères ».

Alors, comment se fait-il que la Corée, maintenant membre de l´OCDE, ait fait et fasse toujours autant appel à l´adoption internationale, alors que cela ne se justifie plus ni par la guerre ni par la misère depuis une quinzaine d´années ? On peut trouver deux sortes d´explications : d´une part, des enfants continuent d´être abandonnés, bien que le nombre absolu en soit réduit, et d´autre part, on adopte peu en Corée.

II. Les causes d’abandon

1. Les Familles monoparentales

Jusqu´à la première moitié des années 80, beaucoup d´enfants adoptés sont issus de familles monoparentales, tombées dans la pauvreté à la suite de la mort d´un des deux parents, de la séparation ou du divorce de ces derniers.

La femme maltraitée

Jusqu’à cette date, le cas de la femme maltraitée reste assez fréquent. Ne supportant plus un mari au chômage, souvent ivre (sans forcément être alcoolique) et violent, elle quitte son foyer. Faute d´organisme de protection des femmes maltraitées, elle fugue, totalement démunie, pour vivre loin, cachée. Elle devient ouvrière, serveuse de restaurant ou bonne chez quelqu´un, en échange d´une chambre. Dans ces conditions il n´est pas question d´emmener avec elle ses enfants. Parmi elles, certaines comptent les récupérer, une fois bien installées. Mais ce projet n´aboutit que rarement car ce n´est déjà pas évident pour une femme seule d´assumer sa vie, en partant de zéro. D´autres préfèrent laisser leurs enfants chez le père, en estimant qu´après tout ils sont mieux considérés socialement sous la tutelle du père, et en espérant que celui-ci va changer. Toutefois, il est rare que le père change, alerté par le départ de sa femme et devienne responsable vis-à-vis de ses enfants. Au contraire, il est souvent encore plus instable, violent avec ses enfants, s´affaiblit aussi bien moralement que physiquement à force de boire, et finit par tomber malade ou mourir précocement. A moins qu´une grand-mère ne puisse les prendre en charge, les enfants sont complètement délaissés. Dans certains cas, c´est la grand-mère elle-même qui vu son âge et l´irresponsabilité de leur père, les confie à l´orphelinat. L´intervention de l´Etat ne se fait qu´après la mort du chef de famille, que ce soit le père ou la grand-mère.

Le veuf

Un homme laissé seul avec ses enfants après la mort de sa femme se remarie en général avec une femme dont c´est le premier mariage. En Corée, le remariage d´un veuf est considéré non comme un choix mais comme une nécessité, car un homme a besoin de la femme non seulement pour sa vie affective et sexuelle mais aussi pour le ménage et la garde des enfants. Le mariage étant censé être inséparable de la procréation, des enfants naissent souvent du deuxième mariage. Dans ces familles, les relations entre la belle-mère et les enfants du premier lit sont la plupart du temps conflictuelles, parfois si conflictuelles que ces enfants fuguent pour être pris en charge par une institution ou qu´ils sont rejetés par la belle-mère elle-même. Dans ce cas, le père, souvent écarté de l´éducation de ses enfants, se montre impuissant et ferme les yeux sans trop savoir quel parti prendre.

La veuve

Il est encore plus difficile pour une veuve d´élever seule ses enfants. Une veuve en charge d´enfants a très peu de chance de se remarier à moins de les abandonner. Par conséquent, elle est obligée de sacrifier sa vie affective pour garder ses enfants et de consacrer sa vie à subvenir à leurs besoins. Mais cela n´est même pas évident pour une femme très pauvre et sans profession, en l´absence d´aide sociale destinée aux familles monoparentales. Si souvent la grand-mère paternelle prend en charge les enfants en cas de décès de leur père, en renvoyant presque leur mère malgré elle, ce n´est pas seulement pour conserver ses descendants de sang, mais aussi pour donner à sa bru une possibilité de se remarier. Une veuve pauvre est plus ou moins contrainte de se séparer de ses enfants pour survivre, qu´elle se remarie ou pas, soit en les laissant chez la grand-mère, soit en les confiant à l´orphelinat en vue de l´adoption. Si elle se remarie c´est souvent par un arrangement de l´entourage et avec un veuf ayant des enfants. Elle fait d´autres enfants grâce auxquels elle peut s´attacher à son nouveau mari pour qui elle n´éprouve pas forcément d´amour au moment du mariage. En général, une veuve, une fois remariée, n´a plus guère de contact avec ses enfants du premier mariage, plus où moins obligée par son ancienne belle-famille ou sa nouvelle famille de couper tous les ponts avec son passé. Il se peut qu´elle n´apprenne que plus tard, voire jamais, que ses enfants ont été envoyés à l´orphelinat et adoptés par la suite. Dans ce cas, elle ne peut que se résigner tout en se culpabilisant d´avoir abandonné ses enfants.

Le cas des divorcés

Bien que le cas soit peu fréquent, certains couples pauvres divorcés consentent à l´adoption de leurs enfants, après s´être rejeté mutuellement la responsabilité parentale. S´ils divorcent par consentement mutuel pour refaire leur vie séparément, les enfants peuvent être considérés comme un obstacle : pour l´homme, purement par manque de responsabilité ou par peur de la mésentente éventuelle entre sa nouvelle femme et ses enfants, et pour la femme, faute de pouvoir à la fois garder ses enfants et se remarier.

2. L´enfant illégitime

Le taux d´enfants nés de mères célibataires (90% de tous les enfants adoptés) et l´abaissement continuel de l´âge de celles-ci, montrent bien l´évolution des mœurs de la société coréenne depuis la deuxième moitié des années 80. Les jeunes et les adolescents commencent à prendre de plus en plus de liberté en matière de comportement sexuel, alors que la génération adulte ne s´en rend pas vraiment compte. Cet écart se traduit par l´absence d´éducation familiale et institutionnelle et de mesures gouvernementales en matière de grossesse et de contraception. Quoique illégales, les pilules se vendent dans n´importe quelle pharmacie, sans ordonnance de médecin, et l´avortement se fait couramment dans n´importe quelle clinique. Mais agissant en secret et dans l´anonymat, les jeunes mère célibataires, notamment les adolescentes, y sont souvent traitées de manière humiliante, et en cas de problème, elle ne sont protégées ni par la famille ni par l´Etat.

La mère célibataire

A l´époque où ni la contraception ni l´avortement ne se pratiquait fréquemment, une femme célibataire qui se retrouvait enceinte, à la suite d´un viol ou par accident, était presque obligée de garder l´enfant jusqu´à l´accouchement. Mais, même majeure, il n´était pas question pour une mère célibataire d´élever son enfant. A côté du manque d´aide sociale, elle s´expose au rejet de la société tout au long de sa vie. Donc, elle ne peut jamais révéler sa grossesse, encore moins son accouchement, par peur de l´opprobre générale. Au lieu d´être protégée par sa famille, elle est rejetée par cette dernière qu´elle a déshonorée. Selon la loi qui distingue l´enfant légitime de l´enfant naturel, celui-ci ne peut pas avoir d´état civil sous le nom de sa mère, et par conséquent n´a pas le droit d´aller à l´école à moins qu´on l´enregistre avec une autre parenté. Si une mère célibataire est prête à renoncer à son honneur, elle aura plus de mal à sacrifier celui de son enfant. Pour ne pas exposer cet enfant à une vie difficile, sans avenir, elle est amenée à l´abandonner pour qu´il soit adopté.

La fille-mère

Depuis les années 80, la plupart des filles-mères sont celles qui, enceintes, ont laissé passer le dernier délai pour l´avortement. Les unes ont mis trop longtemps à découvrir leur grossesse, et d´autres avaient trop peur pour en parler à qui que ce soit et, désespérées, elles ont laissé le temps passer. La possibilité d´avortement manquée, les unes vont vivre, jusqu´à l´accouchement, dans des centres pour les filles-mères, à condition de rendre leur enfant adoptable à la naissance. Pour les autres, dont la grossesse est révélée à la famille au dernier moment, ou seulement au moment même de l´accouchement, il n´y a pas d´autre choix que l´abandon. L´enfant à peine né, son abandon en vue de l´adoption est décidé à la va-vite par la famille, sur le conseil des médecins, et les filles-mères finissent par signer l´acte d´abandon. Est-ce qu´elles alors sont conscientes de ce qui leur est arrivé, de ce qu´elles sont en train de faire, et des conséquences de leur acte ? Elles sont poussées, par autrui ou par elles-mêmes, à effacer le passé comme si ce n´était qu´un cauchemar. Comment une mère peut-elle ne pas s´apercevoir de la grossesse de sa fille ? D´un côté, les mères se refusent à imaginer qu´une pareille chose puisse arriver à leur fille. D´un autre côté, cela montre à quel point certaines mères peuvent être insensibles à leurs enfants, tellement elles sont préoccupées par le quotidien, en particulier dans les milieux défavorisés.

3. Résumé

Les causes d´abandon des enfants en Corée se résument en trois points, économique, politique et social. Le fait que la Corée soit devenue un pays assez « riche » n´empêche pas qu´il existe toujours beaucoup de ménages indigents, en l´absence de protection sociale et de politique sociale. Si la pauvreté ne constitue plus le motif principal de l´abandon d´enfants, elle reste étroitement liée à ce dernier. Dans ce système politique où l´Etat ne se mêle pas de la vie familiale privée, les femmes et les enfants en sont souvent les victimes.

Ceux qui abandonnent leurs enfants le font avec l´apparente conviction que l´adoption donnera à leurs enfants une meilleure vie et plus de chance qu´ils ne peuvent leur offrir. Cela prouve à quel point le statut d´enfant de familles monoparentales et celui d´enfant illégitime sont perçus comme un handicap majeur dans la société coréenne.

On est amené à se demander si cette décision est rationnelle et bien réfléchie ou plutôt émotionnelle et spontanée, compte tenu du fait que l´abandon concerne surtout les milieux défavorisés et peu instruits. D´une part, en l´absence d´un système de consultation professionnelle, les gens concernés ne peuvent consulter que leur entourage. D´autre part, faute de connaissance en matière de psychologie infantile, ils ne prennent souvent pas conscience des conséquences que pourrait avoir sur le reste de sa vie l´abandon d´un enfant en bas âge. De plus, ceux qui font appel à l´adoption internationale, dans l´illusion qu´ils se font de la vie occidentale, n´imaginent pas forcément l´existence d´une « difficulté d´acceptation par l´autre » dans les pays où on accueille des enfants étrangers.

Source : Racines coréennes

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SOCIETELe langage sms en Corée du Sud

15/01/2019

– Nous sommes souvent paresseux ou pressés et les Coréens le sont tout autant que nous. C’est pourquoi comme nous, les Coréens utilisent beaucoup de mots abrégés qui peuvent exprimer différentes choses. Ces mots ou lettres sont simplement des abr...

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– Nous sommes souvent paresseux ou pressés et les Coréens le sont tout autant que nous. C’est pourquoi comme nous, les Coréens utilisent beaucoup de mots abrégés qui peuvent exprimer différentes choses. Ces mots ou lettres sont simplement des abréviations ou des mots imagés afin de pouvoir écrire plus rapidement. Utiliser principalement par message texte ou sur les réseaux sociaux tels que Kakaotalk, Facebook et Twitter…

Si vous utilisez vous aussi ses différents réseaux sociaux ou envoyez tout simplement des messages textes à un(e) ami(e) ses différentes abréviations vous seront, je pense, bien utiles. Ces abréviations sont pratiques, car elles nécessitent moins d’effort.

 

Langage SMS

Voici quelques-uns d’entre eux, sans ordre particulier:

ㅋㅋㅋ

la consonne ㅋ (k), est utilisé plusieurs fois d’affiler. Cette consonne signifie en français “LOL”. Ce son est produit lorsque l’on rit aux éclats. On peut également écrire ㅋㅋㅋ de différentes façons: 크크크 (keu-keu-keu), 키키키 (ki-ki-ki), 쿠쿠쿠 (ku-ku-ku).

ㅎㅎㅎ
la consonne ㅎ (h) de la même façon que ㅋ. Ayant cette fois une signification similaire à “he he he ” en français. ㅎㅎㅎ peut également être accompagné deㅣ(i) qui donne 히히히 (hi hi hi), 흐흐흐 (heu heu heu), 헤헤헤 (he he he), encore 하하하 (ha ha ha),… Ce rire est plus modeste.

ㄱㅅ
est une abréviation de 감사 (gam-sa), plus connu sous la forme 감사합니다 (gam-sa-ham-ni-da) qui signifie en français “merci”.

ㄷㄷ
est une abréviation de 덜덜 (deol-deol) une onomatopée signifiant en français tremblements de froid ou de peur.

ㅈㅅ
est une abréviation de 죄송 (joe-song), plus connu sous la forme de 죄송합니다 (joe-song-ham-ni-da) qui signifie en français « pardon ».

ㅇㅇ
est une abréviation de 응 (eung) qui signifie familièrement en français « ouais ».

ㅜㅜ ou encore ㅜ_ㅜ
la consonne ㅜ (u) qui signifie « être triste ».


désigne le doigt d’honneur, vous avez compris…


est une abréviation de 그냥 (geu-nyang) qui signifie en français « comme ça ».


est une abréviation de 선생님 (seon-saen-gnim) qui signifie en français « le professeur ».


est une abréviation de 제일 (je-il) qui signifie en français « le plus » ou le « meilleur ».


est une abréviation de 지금 (ji-geum) qui signifie en français « maintenant ».

재밌다
est une abréviation de 재미있다 (jae-mi-it-da) qui signifie en français « intéressant, amusant ».

 

Conclusion

La langue numérique coréenne a beaucoup évolué, car beaucoup de personnes ont trouvé des moyens de s’exprimer plus rapidement. La liste est longue, je vous ai listé ici les plus courants, partagez avec nous via un commentaire, si vous en connaissez d’autres.ㄱㅅ En tout cas, dorénavant vous serez plus à l’aise dans la lecture de message sur les réseaux sociaux et même pourquoi pas dans l’écriture. ㅂ ㅂ

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GASTRONOMIELe bibimbap

21/12/2018

Le plat bibimpap, mélange de riz et d’accompagnements typiquement coréen, est considéré en Corée comme un plat ‘fast food’ tout en ayant un goût savoureux et des bienfaits reconnus pour la santé. Il se compose de toute une varié...

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Le plat bibimpap, mélange de riz et d’accompagnements typiquement coréen, est considéré en Corée comme un plat ‘fast food’ tout en ayant un goût savoureux et des bienfaits reconnus pour la santé. Il se compose de toute une variété d’ingrédients comme le riz, les légumes, de la viande, des algues, des oeufs, des fines herbes, le tout dressé avec une grande harmonie. Ce plat est aussi l’un des plus appréciés par les étrangers parmi la gastronomie coréenne. Cependant, le charme du bibimbap ne s’arrête pas à son goût. Il s’agit d’abord d’un plat bénéfique pour le régime dans la mesure où il est faible en calorie. Cette faible teneur en calorie n’en fait pas pour autant un plat inconsistant, au contraire une seule ration de ce plat vous tiendra bien plusieurs heures. Par ailleurs, ce plat est aussi un symbole de la philosophie orientale à travers ses cinq couleurs que représentent les légumes et la viande, un plat riche en protéines, en glucides, et en fibres. Le succès du bibimbap à l’étranger doit son origine dans la stimulation des sens qu’opère le plat, que ce soit au niveau de l’odorat, de la vue, ou du goût. Toute personne qui goûte pour la première fois ce plat sera séduit par la fraîcheur de ces légumes et la belle harmonie offerte par ses grains de riz. Qu’il soit servi dans un beau récipient en cuivre ou dans une petite marmitte, le bibimbap est ainsi devenu un symbole de la culture coréenne. En mélangeant les ingrédients du bibimbap par vous-même, vous pourrez sentir les arômes du plat qui vous montent jusqu’aux narines. Quand vous vient l’eau à la bouche, il est temps de plonger votre cuillière dans le plat, une première cuillerée qui ravira vos papilles. Avec la diversité de ses légumes et son riz savoureux, le bibimbap est ainsi un plat unique dans le monde tout en ayant un goût incomparable.

Les villes de Jeonju dans la région de Jeollabuk-do et Jinju dans la région de Gyeongsangnam-do, accueillent tous les ans un festival consacré au bibimbap. La préparation de ce plat varie en fonction des régions, tout comme les façons de le déguster. Le but de ces festivals est justement de préserver cette caractéristique à travers des performances comme la préparation de bibimbap géant pour un grand repas collectif.

Le plat bibimbap était auparavant appelé goldongban, ou encore hwaban. Le terme ‘goldongban’ signifie ‘être mélangé de manière à en donner le vertige’ si l’on traduit le mot en hanja, alors que le terme ‘hwaban’ signifie littéralement ‘pot de fleurs’ en coréen et renvoie aux couleurs chatoyantes du plat. Les ingredients qui servent à la composition du plat diffèrent selon les régions même s’il existe un plat bibimbap standard servi largement dans les restaurants ordinaires. Ce plat de base est composé de germes de soja ou de racines de platycodons, de fines herbes assaisonnées, de viande de boeuf sautée, de gelée d’haricot, le tout surmonté d’un oeuf sur le plat.

Récemment, le bibimbap traditionnel s’est vu revisité à travers des recettes originales parmi lesquelles : le bibimbap fusion, le bibimbap instantané, le bibimbap aux saveurs étrangères, etc. A l’image du bibimbap servi aux astronautes et qui peut être préparé grâce à de l’eau uniquement, le bibimbap est devenu un plat simple à préparé, servi dans les avions mais aussi comme plat à emporter. Le bibimbap facile à emporter, comme si vous achetiez votre baguette ou un café, est un des plats phares du village hanok de Jeonju. Il s’agit d’un plat spécialement conçu pour les nombreux visiteurs arpentant les rues du village traditionnel. Avec l’augmentation des jeunes visiteurs au sein du village, les restaurants du site ont eu l'idée de proposer des plats bibimbap fusion, des plats ‘mix bibimbap’ ou encore des croustillants de bibimbap. De plus, on trouve de plus en plus de restaurants qui proposent des bibimbap moins pimentés pour les visiteurs étrangers, des plats à base de viande de boeuf bulgogi et de champignons (bibimbap bulgogi beoseot), ou encore des plats à base de sauce et de pâte de soja (bibimbap gangdoenjang)

Le plus célèbre reste celui de Jeonju, mais Andong, Tongyeong et Jinju ont leur propres recettes.

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